Deux Israéliens arrêtés pour espionnage au profit de l’Iran en pleine guerre
Ces arrestations sont les dernières en date d'une série d'incidents d'espionnage découverts ces derniers mois. Les détails de l'affaire sont sous embargo

Des officiers de l’unité de la police frontalière de Yamam détiennent deux Israéliens soupçonnés d’espionnage pour l’Iran, le 15 juillet 2025. (Police israélienne)
La police israélienne a arrêté deux Israéliens soupçonnés d’avoir « exécuté des missions pour les Iraniens ces derniers jours » alors que le pays est « en pleine guerre avec l’Iran », indique un communiqué de la police et du Shin Bet, l’Agence de la sécurité intérieure.
Cette annonce est la dernière en date d’une série d’arrestations en Israël pour intelligence avec l’Iran au cours des derniers mois, dans le contexte des guerres menées par Israël sur plusieurs fronts, à Gaza, au Liban et désormais en Iran.
Ces deux « ressortissants (…) juifs » sont soupçonnés « d’avoir commis une infraction à la sécurité sous la direction des services de renseignement iraniens », indique le texte.
« En pleine campagne militaire contre l’Iran, alors que celui-ci tire sur des zones densément peuplées et des sites stratégiques en Israël, nous constatons les dangers concrets de collaborer avec l’ennemi iranien, qui exploite les informations transmises par ces ressortissants pour porter atteinte à l’État d’Israël », explique un haut responsable du Shin Bet dans ce communiqué.
Les deux suspects ont été arrêtés lors d’un raid de nuit par des agents du Shin Bet et de Yamam, l’unité antiterroriste d’élite de la police aux frontières.
Les enquêteurs de police de l’unité des crimes majeurs – Lahav 433 – ont interrogé les deux suspects d’infractions graves à la sécurité.
« Un ordre de censure interdit actuellement la publication de tout détail concernant l’enquête et l’identité des suspects », précise le communiqué.
Ces deux espions présumés rejoignent la cohorte des dizaines de personnes soupçonnées d’avoir effectué, ces deux dernières années, des missions au profit d’agents du renseignement iranien, l’Iran ayant redoublé d’efforts pour recruter des Israéliens sans histoires pour en faire des espions moyennant finances.
Le Shin Bet comptabilise 22 affaires déjouées par ses services depuis cette date.
Les affaires précédentes ont impliqué des missions allant de la photographie de bases militaires à des complots pour tuer des hauts responsables israéliens.
La plupart du temps, les Israéliens recrutés par des agents iraniens commencent par de petites tâches inoffensives avant de passer progressivement à des infractions plus graves, comme la collecte de renseignements voire des complots envue de commettre des assassinats.
Parmi les dizaines de personnes jusqu’à présent arrêtées et accusées d’espionnage pour l’Iran, seules quelques-unes ont été condamnées.
Une semaine avant qu’Israël ne lance son attaque surprise contre l’Iran, la police a interpelé un jeune de 13 ans qui aurait effectué des tâches au profit d’un agent iranien, à commencer par des arrêts de bus vandalisés avec des messages suggérés par l’agent.
Le jeune suspect aurait touché de l’argent pour prendre des photos de la maison du ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, a indiqué Kan. On lui aurait également demandé de prendre en photo le système de défense antimissile du Dôme de fer, ce qu’il aurait refusé de faire.
Selon le porte-parole des forces de l’ordre, le jeune, âgé de 13 ans, a été libéré et placé en résidence surveillée peu de temps après sa détention.
Début juin, les médias iraniens ont affirmé, sans preuve, que Téhéran avait obtenu de nombreux « renseignements stratégiques et sensibles » liés aux installations nucléaires et aux plans de défense d’Israël.
Aucun détail sur lesdits documents n’a été donné.
Selon la télévision d’État iranienne, ces informations ont été obtenues à la faveur d’une « opération secrète » impliquant les ressortissants israéliens Roy Mizrahi et Almog Attias, arrêtés par la police fin avril pour collecte de renseignements au profit de l’Iran.