Un homme tué lors d’un tir de roquette à Nahariya, alors que Hochstein arrive à Jérusalem

Une personne a été tuée suite à un barrage de roquettes tiré sur la ville de Nahariya, dans le nord du pays, jeudi, alors que l’envoyé spécial des États-Unis dans la région rencontrait les dirigeants israéliens dans l’espoir d’obtenir un cessez-le-feu pour mettre fin aux combats contre le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah.

Au Liban, des frappes aériennes ont touché une banlieue de Beyrouth et d’autres zones, dont la ville côtière de Tyr. L’armée israélienne avait prévenu les civils de ces deux endroits que d’autres frappes allaient avoir lieu.

Ces frappes ont eu lieu quelques heures après que l’émissaire américain Amos Hochstein a quitté le Liban pour Israël, où il a fait part de ses grands espoirs de conclure un accord longtemps recherché lors d’une réunion avec le Premier ministre Benjamin Netanyahu à Jérusalem jeudi matin. Il devait ensuite rencontrer plus tard dans la journée le ministre de la Défense, Israel Katz.

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Alors que les combats se poursuivent, le Hezbollah a lancé au moins deux dizaines de roquettes sur le nord d’Israël au cours d’une série d’attaques, dont un bombardement en fin de matinée au cours duquel au moins dix roquettes ont été lancées en direction de la ville côtière de Nahariya, a indiqué Tsahal.

Les secouristes ont déclaré que des éclats d’une roquette avaient touché un terrain de jeu dans la ville, tuant un homme qui s’était vraisemblablement mis à l’abri près d’un muret, selon les secouristes.

Son décès a été prononcé sur les lieux, a indiqué le service de secours du Magen David Adom (MDA).

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— NWS news (@nws_report) November 21, 2024

La victime a été identifiée comme étant Braen Direktor, un jeune homme de 27 ans originaire de la ville de Maalot-Tarshiha, dans le nord du pays.

Deux femmes ont également été légèrement blessées lors de l’attaque à la roquette, a indiqué le MDA.

L’armée a déclaré que la plupart des roquettes avaient été interceptées, mais que des sites d’impact avaient été signalés dans et autour de la ville.

Selon la chaîne N12, trois roquettes ont touché la ville côtière.

Quelque 25 roquettes ont été tirées en tout sur le nord du pays au cours de la matinée, dont certaines ont été interceptées, a indiqué Tsahal. Un drone lancé depuis le Liban a également été abattu par l’armée de l’air au-dessus de la Galilée occidentale.

Nahariya, une ville de 60 000 habitants située à huit kilomètres de la frontière libanaise, a fait l’objet d’attaques répétées depuis l’intensification des combats à la fin du mois de septembre.

Le maire de Nahariya, Ronen Marelly, a déclaré à la chaîne publique Kann que les représailles pour l’attaque de jeudi devraient être « très lourdes ».

« Des gens sont tués ici par des roquettes alors qu’ils marchent dans les rues », a-t-il ajouté.

« Tant qu’il n’y a pas d’accord signé, nous devons frapper fort jusqu’à ce qu’ils [le Hezbollah] supplient pour un accord. »

L’arrivée de Hochstein en Israël semble indiquer un certain optimisme quant à la possibilité de parvenir à un accord, après deux jours de pourparlers au Liban qui, selon le médiateur américain, ont permis de réaliser des progrès significatifs et de mettre un accord « à notre portée ».

L’émissaire a poussé Israël et l’interlocuteur libanais du Hezbollah à conclure un accord qui mettrait fin à la guerre et renforcerait l’application d’une zone tampon au sud du Liban, censée être exempte d’armes du Hezbollah. Parmi les points d’achoppement qui subsistent, Israël insiste pour que tout accord permette à Tsahal de reprendre ses frappes sur le Hezbollah en cas de besoin.

Avant l’arrivée de Hochstein en Israël, le ministre des Affaires étrangères, Gideon Saar, a déclaré : « Dans tout accord que nous conclurons, nous devrons conserver la liberté d’agir en cas de violations. »

L’envoyé spécial américain Amos Hochstein s’adressant aux médias après sa rencontre avec le président du Parlement Nabih Berri, à Beyrouth, au Liban, le 20 novembre 2024. (Crédit : Bilal Hussein/AP)

Hochstein s’est entretenu avec le ministre israélien des Affaires stratégiques, Ron Dermer, mercredi soir.

Hochstein et Netanyahu devaient se rencontrer à Jérusalem jeudi en début d’après-midi, selon un communiqué du Likud.

La rencontre a coïncidé avec la décision de la Cour pénale internationale (CPI) d’émettre des mandats d’arrêt à l’encontre de Netanyahu et de l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant pour des crimes contre l’humanité présumés à Gaza. Cette décision risque de compliquer les efforts internationaux visant à négocier un accord au Liban ou dans la bande de Gaza.

Le conflit entre Israël et le Hezbollah a dégénéré en guerre ouverte en septembre, après des mois de tirs quasi quotidiens de drones et de roquettes de la part du groupe terroriste chiite libanais, qui ont entraîné des représailles de la part d’Israël.

Mardi et mercredi à Beyrouth, Hochstein a rencontré à deux reprises le président du Parlement libanais, Nabih Berri, qui a mené des efforts de médiation au nom du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah, soutenu par l’Iran.

Après le départ de Hochstein, Israël a mené plusieurs séries de frappes lourdes sur le bastion du Hezbollah dans le sud de Beyrouth. L’armée a prévenu la population d’évacuer la zone avant les frappes.

L’agence de presse nationale officielle du Liban a fait état de « trois frappes violentes sur le quartier de Haret Hreik ». Trois frappes dans la même zone ont également été signalées à l’aube.

Plusieurs frappes aériennes ont également été signalées dans la ville côtière libanaise de Tyr. Ces frappes surviennent peu de temps après que Tsahal a donné l’ordre d’évacuer plusieurs quartiers, annonçant son intention de frapper des cibles du Hezbollah.

#عاجل بيان عاجل إلى سكان #جنوب_لبنان في القرى التالية:

????برج الشمالي
????معشوق
????الحوش

????نشاطات حزب الله الارهابي تجبر جيش الدفاع للعمل ضده بقوة في هذه المناطق ولا ننوي المساس بكم

????من أجل سلامتكم عليكم إخلاء منازلكم فورًا والانتقال إلى شمال نهر الأولي. لضمان سلامتكم، يجب عليكم… pic.twitter.com/azcV4Ko8K3

— افيخاي ادرعي (@AvichayAdraee) November 21, 2024

Le colonel Avichay Adraee, porte-parole en langue arabe de l’armée israélienne, a publié des cartes parallèlement à l’annonce, qui demandait aux civils de Burj el-Shemali, al-Housh et Maashouq d’évacuer immédiatement et de se diriger vers le nord de la rivière Awali.

« Les activités terroristes du Hezbollah obligent Tsahal à agir avec force contre lui dans ces zones, et nous n’avons pas l’intention de vous faire du mal. Quiconque se trouve à proximité d’éléments, d’installations ou d’armes du Hezbollah met sa vie en danger », a déclaré Adraee.

Cette déclaration a été faite après que l’armée a lancé des frappes aériennes dans la banlieue sud de Beyrouth, après une accalmie de quelques jours, à l’occasion de la visite de l’émissaire Hochstein au Liban.

Avant les frappes sur le bastion du Hezbollah, Tsahal avait également émis des avertissements d’évacuation.

الغارة الإسرائيلية التي استهدفت #حارة_حريك، كما وثقها أحد المواطنين عبر عدسته pic.twitter.com/32TgVEDfLK

— Lebanon Debate (@lebanondebate) November 21, 2024

Quelque 60 000 habitants ont été évacués des villes du nord d’Israël situées à la frontière avec le Liban, peu après le pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël, par crainte que le Hezbollah ne mène une attaque similaire et en raison de l’intensification des tirs de roquettes par le groupe terroriste chiite libanais.

Au cours de l’année écoulée, les attaques contre le nord d’Israël ont entraîné la mort de 44 civils israéliens. En outre, 72 soldats et réservistes de l’armée israélienne ont perdu la vie lors d’affrontements transfrontaliers et de l’opération terrestre lancée dans le sud du Liban à la fin du mois de septembre.