Une actrice arabe israélienne arrêtée pour avoir soutenu l’assaut du Hamas

L’actrice arabe israélienne Maisa Abd Elhadi a été arrêtée par la police après avoir, semble-t-il, exprimé son soutien à l’attaque du Hamas contre Israël qui a tué quelque 1 400 personnes, a rapporté la presse israélienne mardi.

Sans la nommer, la police a confirmé l’arrestation « d’une actrice et influenceuse, résidente de la ville de Nazareth, soupçonnée d’expressions d’éloges [du terrorisme] et de discours de haine ».

« La lutte policière contre l’incitation et le soutien au terrorisme se poursuit en permanence », a indiqué un communiqué.

La police demandera la prolongation de sa mise en détention devant la Cour des magistrats de Nazareth, mardi après-midi.

Abd Elhadi avait partagé des images de Yaffa Adar, 85 ans, prise en otage par le Hamas avec des émojis rieurs et une autre image de terroristes du Hamas franchissant la barrière de sécurité israélienne avec la légende en anglais : « Allons-y genre comme à Berlin. »

Adar est l’une des plus de 200 personnes de tous les âges qui ont été prises en otage par les terroristes, le 7 octobre. Les hommes armés s’étaient livrés à un carnage dans le sud d’Israël, tuant, torturant et mutilant environ 1 400 victimes, des civils en majorité.

Les publications d’Abd Elhadi, sur les réseaux sociaux, ont été critiquées par Ofer Shechter, qui avait partagé l’affiche avec l’actrice dans « Temporarily Dead ». Il a répondu « J’ai honte pour toi. Tu devrais avoir honte. Tu vis à Nazareth ; tu travailles et tu as des premiers rôles dans nos émissions de télévision et dans nos films et tu nous poignardes dans le dos. »

 

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Abd Elhadi a fait des apparitions dans plusieurs émissions israéliennes, dans un film tourné à Hollywood, « World War Z » et plus récemment dans la série britannique « Baghdad Central. »

Le commissaire de la police israélienne Kobi Shabtai a salué la communauté arabe israélienne qui ne s’est livrée à aucun « incident » depuis le début de la guerre contre le Hamas, dans un contexte où les politiciens d’extrême-droite n’ont cessé de mettre en garde contre des violences entre Juifs et Arabes dans les villes mixtes – comme cela avait été le cas lors d’un précédent conflit entre Israël et le Hamas, il y a deux ans.

« Nous devons dire du bien de leur comportement exemplaire, avec zéro incident », a déclaré Shabtai, dimanche, lors d’une réunion de la Commission de la sécurité nationale à la Knesset qui était consacrée à « la préparation à un scénario similaire à celui de l’opération Gardien des murs », une référence aux émeutes intercommunautaires violentes qui avaient eu lieu dans les localités où cohabitent Juifs et Arabes, en 2021.