Shabtaï salue le « comportement exemplaire » des Arabes israéliens depuis l’assaut
Ces propos font suite aux craintes exprimées d'une répétition des émeutes intercommunautaires dans les villes mixtes lors d'un précédent conflit avec le Hamas en 2021
Le chef de la police israélienne, Kobi Shabtaï, a félicité la communauté arabe israélienne pour s’être abstenue de tout « incident » depuis le début de la guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas, alors que les politiciens d’extrême-droite ne cessent d’entretenir la crainte de violences judéo-arabes dans les villes mixtes d’Israël, du type de celles qui se sont produites il y a deux ans.
« Nous devons saluer leur comportement exemplaire, avec zéro incident », a déclaré Shabtaï dimanche lors d’une réunion de la commission de Sécurité nationale de la Knesset sur le thème de la « préparation à un scénario du Gardien des murs », en référence aux violentes émeutes intercommunautaires dans les villes mixtes qui avaient accompagné un précédent conflit avec le Hamas en 2021.
Shabtaï a déclaré que s’il existait des « centres de préoccupation », ils étaient traités au niveau local.
Le ministre d’extrême-droite de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, n’a cessé de mettre en garde contre un « Gardien des murs 2 » depuis l’attaque du Hamas du 7 octobre, au cours de laquelle des terroristes de la bande de Gaza ont tué plus de 1 400 personnes en Israël, dont la plupart étaient des civils.
Les propos de Ben Gvir ont été largement critiqués par ses collègues de la coalition, qui l’ont accusé d’être irresponsable.
Les villes mixtes d’Israël ont été le théâtre d’émeutes intenses lors du conflit de mai 2021 avec le Hamas. Trois personnes avaient été tuées et des centaines d’autres blessées au cours de ces journées de troubles violents.
Ben Gvir, à l’époque député mais pas ministre, avait exhorté les civils israéliens armés à se rendre dans les villes mixtes pour combattre les émeutiers arabes, ce qui avait conduit le chef de la police Shabtaï à accuser le politicien d’extrême-droite d’être à l’origine des émeutes.
Dimanche, Shabtaï a déclaré à la commission de la Knesset que, bien qu’il n’y ait eu aucun signe réel de violence intercommunautaire, la police était mieux préparée qu’en 2021 et travaillait en étroite collaboration avec les dirigeants des villes mixtes. Il a également déclaré que les effectifs de la police avaient été considérablement renforcés.
Au moins quatre Arabes israéliens ont été accusés d’incitation à la violence ces derniers jours pour des messages sur les réseaux sociaux glorifiant et louant l’assaut du Hamas.
Lundi également, un prédicateur d’une mosquée de Jérusalem-Est a été arrêté pour avoir appelé les fidèles à prendre les armes, a rapporté la chaîne publique Kan.
« Chaque musulman doit mener la guerre sainte, le djihad, le commandement de la nation islamique. Combattez sans merci. La victoire arrive, elle est déjà là, la libération de la terre a commencé », aurait déclaré l’homme.
« Elle ne s’arrêtera pas tant que nous n’aurons pas atteint la mosquée Al-Aqsa et l’ensemble de l’État de Palestine », a-t-il ajouté.
Le 7 octobre, quelque 2 500 terroristes du Hamas ont franchi la barrière frontalière de Gaza pour pénétrer dans le sud d’Israël, sous le couvert de milliers de roquettes tirées sur Israël. Ils se sont infiltrés dans les communautés frontalières, massacrant des familles et prenant au moins 222 personnes en otage.
Selon certaines informations, les terroristes ont également tué tous les Arabes israéliens qu’ils rencontraient.
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Muhammad Altlakat, un Bédouin du Néguev, a déclaré dimanche au service arabe de la chaîne publique israélienne Kan que sa femme avait été tuée alors qu’elle portait manifestement des vêtements musulmans.
Muhammad Altlak'at, from the Negev, tells how the terrorists of Hamas, murdered his wife, they murdered a religious Muslim woman with a headscarf!!! And the whole world must know that.
Another victim of terrorism, another shattered family.. unbelievable@News_Makan pic.twitter.com/DAxuatFuPg— Lorena Khateeb | لورينا خطيب (@kh_lorena) October 22, 2023
« Une femme musulmane portant un hijab – pensez-vous qu’à une distance de trois mètres vous ne pouvez pas reconnaître une personne ? », a déclaré Altlakat.
« Ils étaient dans un taxi, les terroristes ont arrêté le taxi, le chauffeur leur a dit : ‘Nous sommes arabes, je jure que nous sommes arabes’. Le [terroriste] a passé son fusil par la fenêtre et l’a abattu », a-t-il ajouté.