Une députée macroniste voit un lien entre l’antisémitisme en France et « la montée de l’islamisme »
Apportant son soutien à Manuel Valls, la députée Maud Bregeon estime qu'indirectement, l'immigration est un facteur d'augmentation de l'antisémitisme en France

Les propos du ministre français des Outre-Mer Manuel Valls, qui a déclaré mardi 25 mars que « la haine des Juifs vient essentiellement du monde arabo-musulman, en France comme ailleurs », n’en finissent pas d’être commentés.
Après le recteur de la Grande mosquée de Paris, Chems-Eddine Hafiz, qui a affirmé que « les musulmans seront les premiers boucliers des Juifs », c’est au tour de la députée de la majorité présidentielle Maud Bregeon de s’exprimer sur le sujet.
Invitée sur Europe 1 le 28 mars dernier, l’élue des Hauts-de-Seine a déclaré « qu’il y a un lien évident entre l’antisémitisme en France et ailleurs, et la montée de l’islamisme qui prospère ».
« Si c’est lié, pour partie, à l’immigration, la réponse est ‘oui’ », a-t-elle ajouté.
« L’antisémitisme en France n’a pas démarré avec les vagues migratoires », a-t-elle rappelé, en faisant référence à la longue histoire de l’antisémitisme en France notamment jalonnée par l’affaire Dreyfus et la collaboration du régime de Vichy avec l’Allemagne nazie durant la Seconde Guerre mondiale. Mais, a-t-elle estimé, il s’est « transformé ».
Aujourd’hui, a-t-elle dit, l’antisémitisme « est véhiculé par une partie de la classe politique et une partie des élus de gauche de façon évidente ». Pointant du côté du parti La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, qui selon elle « instrumentalise l’antisémitisme [et] souffle sur les braises », Maud Bregeon a expliqué que le parti avait fait de « la question de Gaza a été mise en avant et, derrière elle, des propos, parfois ambiguës, parfois extrêmement clairs, qui visaient directement nos compatriotes de confession juive et le peuple d’Israël ».
"On ne doit pas nier qu'il y a un lien entre l'antisémitisme et la montée de l'islamisme qui prospère malheureusement" déclare @MaudBregeon #LaGrandeITW #Europe1 pic.twitter.com/9oAcJ0H5qO
— Europe 1 (@Europe1) March 28, 2025
La députée ne s’exprime pas pour la première fois sur la montée de l’antisémitisme en France depuis le pogrom du 7 octobre perpétré par le Hamas dans le sud d’Israël et sur la responsabilité, selon elle, de LFI dans cet antisémitisme.
Le mois dernier, elle avait qualifié l’eurodéputée insoumise Rima Hassan de « porte-parole du Hamas ».
« Lors des dernières élections européennes, Rima Hassan a été élue sur la liste de La France insoumise. Nous avons aujourd’hui en France une eurodéputée du Hamas à Bruxelles et une porte-parole de l’antisémitisme en France », avait déclaré cette ancienne porte-parole du gouvernement d’Emmanuel Macron.
Dans l’interview qu’elle a accordée à Europe 1, Maud Bregeon a également été amenée à commenter la visite officielle de Jordan Bardella, président du parti d’extrême-droite Rassemblement national (RN), en Israël à l’invitation du ministre israélien de la Diaspora Amichai Chikli.
Antisémitisme : "De toute évidence, le RN a toujours un sacré travail à faire et n'a pas fait le ménage chez lui" déclare @MaudBregeon #LaGrandeITW #Europe1 pic.twitter.com/9cZn0CRFrZ
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« Je n’oublie pas qu’il y a un an de cela, lors de la dissolution, le Rassemblement national a présenté des candidats qui tenaient des propos antisémites », a-t-elle rappelé en faisant référence aux « brebis galeuses », de l’aveu-même de Bardella, qui avaient tenu des propos antisémites et négationnistes lors de la campagne des législatives de 2024.
« De toute évidence, le Rassemblement national a toujours un sacré travail à faire et n’a pas fait le ménage chez lui », a-t-elle conclu.