Israël en guerre - Jour 366

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Après avoir été vu avec Salah Hamouri, De Villepin salué pour ses propos sur Gaza par un média pro-Hamas

L'ex-Premier ministre parle de "scandale historique" à Gaza et estime qu'il y aurait "vraisemblablement beaucoup plus" de morts que ce que le Hamas affirme lui-même

L'ancien Premier ministre français Dominique de Villepin, invité dans la matinale de France Inter, le 12 septembre 2024. (Capture d'écran Youtube / France Inter / utilisée conformément à l'article 27a de la loi sur le droit d'auteur)
L'ancien Premier ministre français Dominique de Villepin, invité dans la matinale de France Inter, le 12 septembre 2024. (Capture d'écran Youtube / France Inter / utilisée conformément à l'article 27a de la loi sur le droit d'auteur)

Invité sur France inter jeudi 12 septembre, l’ancien Premier ministre français Dominique de Villepin s’est exprimé de nouveau sur la situation à Gaza. L’ancien ministre des Affaires étrangères sous Jacques Chirac a déclaré que la guerre à Gaza était « sans doute le plus grand scandale historique » dont « plus personne ne parle » – des propos salués par une agence de presse proche du Hamas, Quds News Network.

« Je suis obligé de googler pour trouver une brève qui me donne des nouvelles du nombre de morts qui se passe à Gaza. […] C’est pas une guerre tout à fait comme les autres à Gaza, puisque ce sont des populations civiles qui meurent », a-t-il affirmé.

Quds News Network, média proche du Hamas, a diffusé l’extrait de l’interview de Dominique de Villepin en ajoutant : « L’ancien Premier ministre français Dominique de Villepin a accordé une interview passionnée à la radio française, dénonçant le ‘scandale’ de la guerre israélienne contre Gaza. De Villepin a décrit Gaza comme une guerre sans précédent en raison de ses pertes civiles stupéfiantes et a affirmé que la France et l’Europe ont les moyens militaires et économiques de faire pression sur Israël mais ont choisi de ne pas agir. »

Dominique de Villepin a par ailleurs déclaré « qu’il n’y a pas que le ministère de la Santé du Hamas qui dit qu’il y a 40 000 morts. Il y en a vraisemblablement beaucoup plus ».

Cette déclaration a été reprise par plusieurs responsables politiques de gauche, notamment le député de La France insoumise (LFI) Aymeric Caron, qui estime que De Villepin « fait partie des personnalités ‘de droite’ qui méritent respect et considération » parce qu’il serait « une voix trop rare et courageuse sur le génocide en cours à Gaza ».

D’ailleurs, Dominique de Villepin était invité à la Fête de l’Humanité, rassemblement populaire annuel organisé par le journal communiste du même nom. Cette présence a fait l’objet de nombreuses critiques, puisqu’était également présent Salah Hamouri, membre du groupe terroriste palestinien du Front populaire de libération de la Palestine et emprisonné en Israël entre 2005 et 2011 après avoir été jugé coupable de tentative d’assassinat contre feu le rabbin Ovadia Yossef.

L’idée soutenue par Dominique de Villepin qu’il y aurait à Gaza plus de morts civils que ce que disent les chiffres du « ministère de la Santé du Hamas » est également celle d’Ersilia Soudais, députée LFI de Seine-et-Marne qui s’est souvent faite remarquer pour ses propos haineux, outranciers et/ou loufoques.

Depuis le 7 octobre 2023, Ersilia Soudais multiplie les prises de position pro-Hamas. Dans une vidéo postée sur son compte X le 8 septembre 2024, elle dénonce le « génocide à Gaza » et parle de « 200 000 victimes en comptant les victimes collatérales », sans fournir plus de détails.

La guerre à Gaza a éclaté lorsque le Hamas a envoyé 3 000 terroristes armés en Israël, le 7 octobre 2023, pour mener une attaque brutale au cours de laquelle ils ont tué près de 1 200 personnes. Les terroristes ont également pris en otage 251 personnes, pour la plupart des civils, et les ont emmenées à Gaza. Israël a réagi en lançant une campagne militaire dont l’objectif vise à détruire le Hamas, à l’écarter du pouvoir à Gaza et à libérer les otages.

Le ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, affirme que plus de 40 000 personnes ont été tuées ou sont présumées mortes dans les combats jusqu’à présent. Ce bilan, qui ne peut être vérifié et qui ne fait pas la distinction entre terroristes et civils, inclut les quelque 17 000 terroristes qu’Israël affirme avoir tués au combat et les civils tués par les centaines de roquettes tirées par les groupes terroristes qui retombent à l’intérieur de la bande de Gaza.

Le Hamas est accusé de gonfler le nombre des victimes civiles et d’y inclure les Palestiniens tués par les roquettes tirées par les factions terroristes qui retombent dans la bande. Le Hamas ne fait pas non plus de distinction, dans ce bilan, entre les civils et les terroristes.

On estime que 97 des 251 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre se trouvent toujours à Gaza. 105 civils ont été libérés au cours d’une trêve d’une semaine à la fin du mois de novembre, et quatre otages ont été remis en liberté avant la trêve. Huit otages, dont une soldate, ont été secourus vivants par les forces israéliennes, et les corps de 37 otages ont également été récupérés, dont au moins trois ont été tués par erreur par l’armée lors d’un incident tragique en décembre.

Le Hamas détient par ailleurs les corps des soldats de Tsahal Oron Shaul et Hadar Goldin depuis 2014, ainsi que deux civils israéliens, Avera Mengistu et Hisham al-Sayed, qui sont tous deux censés être en vie après être entrés dans la bande de Gaza de leur propre chef en 2014 et 2015 respectivement.

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