Le Hamas signale 32 morts par Tsahal à Gaza ; la GHF fait état de 2 employés US blessés

Samedi, la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), une organisation soutenue par les États-Unis et Israël, a affirmé que deux de ses employés américains avaient été blessés dans un attentat contre l’un de ses centres de distribution d’aide, dans le sud de l’enclave. Dans le même temps, les autorités du groupe terroriste palestinien du Hamas ont fait état de la mort d’au moins 32 personnes par l’armée israélienne dans toute la bande de Gaza.

Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ne font pas de distinction entre civils et terroristes.

La GHF, soutenue par les États-Unis et Israël, cherche à contourner le Hamas pour distribuer l’aide, mais elle est critiquée par l’ONU et d’autres groupes humanitaires. Dans un communiqué, elle a déclaré que les Américains blessés avaient été pris en charge et que leur état était stable.

« Ce matin, deux travailleurs humanitaires américains ont été blessés dans un attentat terroriste ciblé » lors d’une distribution alimentaire à Khan Younès, a indiqué la GHF dans un communiqué transmis à l’AFP.

« L’attaque menée, selon les premières informations, par deux assaillants ayant lancé deux grenades sur les Américains, s’est produite à la fin d’une distribution par ailleurs réussie » en faveur de milliers de Gazaouis, ajoute le texte.

La GHF a déjà accusé le Hamas d’avoir tué au moins huit membres palestiniens de son personnel.

Des Palestiniens rassemblés à un point de distribution d’aide mis en place par la Gaza Humanitarian Foundation (GHF), une organisation privée, près du camp de réfugiés de Nuseirat, dans le centre de la bande de Gaza, le 25 juin 2025. (Crédit : Eyad Baba/AFP)

Selon la GHF, personne d’autre n’a été blessé, et les deux employés sont soignés « dans un état stable » sans que leurs jours ne soient en danger.

Des soldats israéliens « ont facilité » leur évacuation, a indiqué Tsahal dans un communiqué.

« Le monde entier doit se mobiliser et condamner cet acte grave, qui révèle une fois de plus la cruauté du Hamas », a réagi en soirée le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, saluant dans un communiqué le « travail important » de la GHF.

« Je souhaite un prompt rétablissement au personnel de la fondation américaine d’aide humanitaire qui a été blessé aujourd’hui dans l’attentat terroriste perpétré par les terroristes du Hamas », a déclaré le Premier ministre dans un communiqué publié par son bureau, faisant référence à la GHF.

« Le monde entier doit se lever et condamner cet incident grave qui expose une fois de plus la brutalité du Hamas. Les Nations unies doivent cesser de s’opposer aux opérations de la fondation et travailler en partenariat avec elle pour lui permettre de poursuivre sa mission en toute sécurité, dans l’intérêt des habitants de Gaza », a-t-il ajouté.

Netanyahu a loué le personnel de la GHF, déclarant qu’il « accomplissait un travail important » et il l’a remercié, ainsi que le président américain Donald Trump, pour leur soutien.

L’identité des organisateurs de l’attaque de samedi reste encore indéterminée.

Jeudi, le ministère de l’Intérieur de Gaza, contrôlé par le groupe terroriste palestinien Hamas, avait averti les habitants de l’enclave côtière de ne pas aider la GHF, affirmant que les incidents meurtriers survenus à proximité de ses sites de distribution alimentaire mettaient en danger les Gazaouis affamés.

Israël accuse le Hamas de détourner l’aide fournie par d’autres groupes humanitaires. La GHF, qui emploie des travailleurs humanitaires ainsi que des mercenaires américains pour protéger ses sites de distribution, affirme qu’elle a livré des fournitures aux Palestiniens depuis le début de ses opérations en mai, tandis que d’autres groupes humanitaires ont vu « la quasi-totalité de leur aide pillée ».

Selon la GHF, ses colis alimentaires contiennent suffisamment de nourriture pour nourrir 5,5 personnes pendant 3,5 jours, mais il s’agit de produits alimentaires secs qui doivent être préparés ailleurs dans la bande de Gaza en proie à la guerre, où les cuisines communautaires et les ustensiles de cuisine sont limités.

Au total, 613 personnes auraient trouvé la mort lors de la distribution d’aide à Gaza depuis la fin du mois de mai, dont 509 à proximité des sites de la seule fondation GHF soutenue par les États-Unis et Israël, a indiqué l’ONU vendredi.

Johnnie Moore, le chef de la GHF, a nié que des Palestiniens aient été tués dans ou à proximité de ses quatre sites de distribution.

Israël accuse le Hamas d’avoir attaqué des personnes venues chercher de l’aide à Gaza et de falsifier le nombre de morts, tout en reconnaissant que des civils palestiniens ont été tués près des sites de distribution de l’aide de la GHF. Tsahal a déclaré avoir donné de nouvelles instructions à ses troupes à la suite de ce qu’il a qualifié de « leçons apprises ».

Samedi, l’agence d’État turque Anadolu a rapporté que le président turc Recep Tayyip Erdogan avait demandé à Donald Trump d’intervenir pour mettre un terme aux tirs dans les centres d’assistance à Gaza.

Erdogan avait déclaré au président américain fin juin lors du sommet de l’Otan : « Des gens sont tués dans les files d’attente pour recevoir de la nourriture. Vous devez y intervenir afin que ces personnes ne soient pas tuées », selon les propos cités par l’agence.

« Je lui ai demandé d’intervenir dans le processus de Gaza en lui disant : ‘Vous êtes celui qui gérera le mieux ce processus avec le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu. Il y a des gens qui sont tués dans les files d’attente pour la nourriture en particulier. Vous devez intervenir ici pour que ces personnes ne soient pas tuées' », a-t-il dit, selon des propos rapportés samedi par l’agence Anadolu.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan (à droite) et le président américain Donald Trump (à gauche) en marge du sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN), à La Haye, aux Pays-Bas, le 24 juin 2025. (Crédit : Document fourni par le service de presse présidentiel turc/AFP)

La Défense civile locale, placée sous l’autorité du groupe terroriste palestinien du Hamas, a fait état de 32 Palestiniens tués samedi dans la bande de Gaza, où Israël a étendu son opération militaire près de vingt-et-un mois après le déclenchement de la guerre suite au pogrom perpétré par ce dernier le 7 octobre 2023.

Samedi, des frappes israéliennes auraient tué au moins 32 personnes à Gaza, dont huit à proximité d’un site de distribution d’aide humanitaire, dans le sud de la bande de Gaza, selon le Hamas. Il est difficile de dire si le site d’aide en question appartenait à la GHF.

Selon Mahmoud Bassal, le porte-parole de l’Agence de défense civile de Gaza, qui est un terroriste actif du Hamas selon Israël, cinq personnes ont été tuées dans un raid aérien sur une école de Gaza-ville (nord), qui servait de refuge à des déplacés.

Une frappe nocturne à proximité d’une autre école de la ville aurait coûté la vie à trois Palestiniens et fait une dizaine de blessés, dont des enfants, selon la même source du Hamas.

Des Palestiniens inspectant les dégâts après une frappe aérienne dans le camp d’Al-Bureij, dans le centre de la bande de Gaza, le 4 juillet 2025. (Crédit : Eyad Baba/AFP)

Depuis le début de la guerre déclenchée par le pogrom perpétré par le Hamas contre Israël le 7 octobre 2023, de nombreux Gazaouis déplacés par la guerre trouvent refuge dans des bâtiments scolaires, mais ceux-ci ont été à plusieurs reprises la cible d’attaques israéliennes. Ces attaques, selon l’armée israélienne, visent des terroristes du Hamas qu’elle accuse de se cacher parmi les civils.

Contactée par l’AFP, Tsahal a déclaré ne pas être en mesure de faire de commentaires sur des frappes en particulier en l’absence de coordonnées géographiques précises.

L’armée israélienne affirme prendre « de nombreuses mesures » pour minimiser les atteintes aux civils et souligne que le groupe terroriste viole systématiquement le droit international et exploite brutalement les institutions civiles et la population comme bouclier humain pour ses activités de terrorisme, en combattant depuis des zones civiles, notamment des maisons, des hôpitaux, des écoles et des mosquées.

Plus de 57 000 personnes seraient mortes à Gaza depuis le début de la guerre, selon le ministère de la Santé du Hamas. Les chiffres publiés par le groupe terroriste sont invérifiables, et ne font pas de distinction entre civils et terroristes. Israël affirme avoir tué 20 000 terroristes au combat depuis janvier, et 1 600 autres terroristes à l’intérieur du pays le 7 octobre 2023.