Sergent-major Barak Ben David, 19 ans : Il s’était battu pour faire comme son père et être un Golani

Le sergent Barak Ben David, 19 ans, membre de la brigade Golani et originaire de Dimona, a été tué le 7 octobre alors qu’il tentait de repousser le Hamas qui prenait d’assaut le poste militaire de Nahal Oz.

Lorsque les roquettes ont commencé à tomber, Barak et la plupart de ceux qui se trouvaient sur la base s’étaient dirigés vers l’abri anti-aérien. Lorsque les militaires avaient réalisé que l’attaque allait au-delà des tirs de roquettes, on leur avait dit de retourner dans leur chambre pour s’équiper et pour se préparer au combat.

C’est lors d’un échange de coups de feu avec une cellule terroriste que Barak avait été grièvement blessé : ses camarades – le sergent-major Nehoray Amitay et le sergent-major Sahar Meidani – l’avaient traîné jusqu’à l’abri pour tenter de le sauver.

Barak s’était vidé de son sang plusieurs heures sans pouvoir être secouru. Nehoray et Sahar avaient, pour leur part, été tués par des hommes armés du Hamas qui avaient attaqué, à grand renfort de tirs et de grenades, ceux qui avaient trouvé refuge à l’intérieur de l’abri. Au total, 52 soldats – dont les amis proches de Barak, le sergent-major Ori Karmi et le sergent d’état-major Adir Bogale – avaient perdu la vie. Dix militaires avaient aussi été enlevés sur la base ce jour-là.

Un mois plus tard, un proche ami d’enfance de Barak, le sergent Noam Yosef Abou, avait à son tour péri dans les combats à Gaza.

Barak a été inhumé le 12 octobre à Dimona, laissant derrière lui ses parents, Shira et Avinoam, et ses frères et sœurs Shaked, Roi et Omri.

Né et élevé à Dimona, il était, selon ses proches, calme et humble : il aimait les plantes et les fleurs et il consacrait beaucoup de temps à l’entretien du jardin de sa maison. Il aimait aussi les enfants et il était toujours heureux de passer du temps à s’amuser avec eux, se sont-ils souvenus.

Barak s’était battu pour intégrer la brigade Golani, a rappelé sa famille, afin de suivre les traces de son père. Barak porte d’ailleurs le nom du 12e bataillon dans lequel son père avait servi.

Cela avait été au mois de mars 2022 – au prix d’intenses tractations – qu’il avait finalement intégré la brigade, au sein du 13e bataillon.

Sur une page Instagram commémorative, ses proches ont écrit que Barak s’était « battu bec et ongles pour intégrer Golani, même s’ils ne le voulaient pas… Tu t’es présenté au centre d’intégration avec ton sac, tu t’es battu pour atteindre ton objectif et pour être un combattant de Golani, comme l’était ton père… Tu étais on ne peut plus heureux le jour du dernier trek d’entraînement, avec ton béret brun sur la tête… Tu étais tellement heureux et fier. »

Sa sœur, Shaked, a déclaré à la chaîne N12 : « Barak était unique. Dans la famille, nous l’appelions tous ‘le préféré de tout le monde’. Il était toujours entouré d’enfants, qu’il aimait beaucoup, et il était toujours prêt à donner un coup de main, quelle que soit l’heure, il était toujours prêt à être là et à aider, à aider et aider encore, sa famille comme ses amis. Il était tout simplement très bon, et sa disparition est très difficile pour nous tous. »