Sergent-major Sahar Meidani, 20 ans : soldat de Golani qui « aimait ce pays »
Tué en se battant contre le Hamas à l’avant-poste militaire de Nahal Oz le 7 octobre
Le sergent Sahar Meidani, âgé de 20 ans et soldat Golani originaire de Kiryat Ekron, a été tué le 7 octobre en se battant contre le Hamas à l’avant-poste militaire israélien de Nahal Oz.
Tôt ce matin-là, il avait parlé avec ses proches et leur avait dit avec une certaine excitation qu’ils mettaient le cap sur la frontière pour repousser l’invasion, ignorant alors de l’ampleur des événements.
Lorsqu’ils lui ont parlé de nouveau quelques heures plus tard, il avait été blessé, mais il avait rassuré ses proches en leur disant qu’il allait bien. Vers midi, sa mère l’a rappelé mais c’est un interlocuteur arabophone qui a pris l’appel.
On leur a dit que Sahar avait été conduit à l’hôpital : sa famille l’a cherché plusieurs jours durant avant d’être informée que son corps avait été identifié. On leur a plus tard expliqué qu’il avait été tué par des terroristes dans l’abri anti-aérien de la base à l’intérieur duquel il avait trouvé refuge, avec d’autres soldats blessés, après avoir refusé de quitter la base.
Certains de ses amis ont eux aussi été tués ce jour-là, comme les sergents majors Adir Bogale et Ori Karmi.
Sahar a été inhumé le 12 octobre à Kiryat Ekron. Il laisse derrière lui ses parents, Hila et Liran, ainsi que sa sœur cadette Stav.
Depuis Gaza, le lieutenant-colonel Tomer Grinberg, commandant du 13e bataillon de la brigade Golani au sein duquel Sahar avait servi, avait appelé les parents du soldat mort au combat pour leur dire qu’ils se battaient en son nom et leur avait promis de leur rendre visite « pour répondre à toutes les questions. Car nous sommes liés à jamais, comme une famille. » Grinberg est mort au combat dans le nord de Gaza le 12 décembre dernier, sans avoir pu rendre visite à la famille Meidani.
« Sahar était un enfant absolument merveilleux, des plus agréables, humble, un garçon qui apportait la lumière et le bonheur », a déclaré sa mère, Hila, à la Douzième chaîne.
Selon elle, ils avaient été surpris lorsqu’il avait décidé de servir dans la brigade Golani parce qu’il n’était pas vraiment lève-tôt et avait du mal à dormir. Mais il « avait surmonté les entraînements malgré leur difficulté », dit-elle. « Il avait vécu des choses difficiles sans jamais se plaindre. »
Sa sœur, Stav, a déclaré à la chaîne que Sahar « était le frère parfait sur bien des plans… Nous étions toujours là l’un pour l’autre ». « Je suis très fière de lui, j’en ai les larmes aux yeux – c’était un héros. »
Son père, Liran, a pour sa part dit à la Treizième chaîne : » Sahar avait grandi dans l’amour de la terre d’Israël. C’était un garçon très bon, qui aimait aider. En vingt ans, personne ne s’est jamais plaint de lui. Sahar était un garçon très moral, très doux, qui aimait ce pays… C’était un héros. Il est mort pour la sainteté de cette terre. »