USA: L’imam d’une mosquée liée au 11 septembre nie les atrocités du Hamas le 7 octobre

L’imam d’une mosquée américaine influente près de Washington, ayant des liens avec les auteurs des attentats du 11 septembre, a été filmé en train de nier les atrocités commises par le Hamas en Israël le 7 octobre.

Dans une vidéo publiée dimanche par le Middle East Media Research Institute (MEMRI), basé à Washington, on entend l’imam Farhan Siddiqi dire à la congrégation de la mosquée Dar Al-Hijrah qu’il ne condamnera pas les actions du Hamas au motif qu’aucune preuve de ce qui s’est passé ne lui a été présentée.

Le 7 octobre, environ 2 500 terroristes du Hamas ont franchi la barrière frontalière entre Israël et Gaza et sont entrés en Israël, tuant 1 400 personnes, pour la plupart des civils, et s’emparant d’au moins 243 otages.

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Suite à ces événements qui ont horrifié le monde entier, le Président américain Joe Biden, le Premier ministre britannique Rishi Sunak et l’Union européenne, entre autres, ont réaffirmé le droit d’Israël à se défendre.

Pourtant, et en dépit des nombreux témoignages et images du carnage, dont des preuves graphiques, qui ont été communiqués aux médias étrangers par Tsahal dans le but de lutter contre un phénomène similaire à la négation de la Shoah, Siddiqi insiste dans la vidéo sur le fait qu’il n’a encore vu aucune preuve des atrocités commises par le Hamas.

« Je ne sais pas ce que fait le Hamas », a-t-il déclaré à sa congrégation. « On m’a montré des vidéos, et puis on m’a dit qu’ils avaient décapité des bébés. On m’a aussi dit qu’ils avaient violé des femmes. On m’a aussi dit que et on m’a encore dit que et puis on m’a dit que … et puis, … je me rends compte que ce ne sont que des mensonges. »

#ICYMI: Imam of D.C. Area Dar Al-Hijrah Mosque Farhan Siddiqi: Claims of Hamas Atrocities Are Lies; Muslims Were Accused of Terrorism Post 9/11, and Some of Our Congregation Are Still in Prison, Because “They Didn’t Agree with the Narrative” #Hamas #nine_eleven pic.twitter.com/PAMg5De9Nv

— MEMRI (@MEMRIReports) October 29, 2023

Lundi dernier, les agences de sécurité israéliennes ont publié des images provenant de ce qui seraient les interrogatoires de sept terroristes du Hamas ayant participé au carnage, au cours desquels ils ont reconnu avoir commis les atrocités qui leur avaient été ordonnées sur le territoire israélien.

Dans l’une des vidéos, un individu dont le visage a été flouté déclare que les hommes armés ont reçu l’ordre de tuer toute personne se trouvant sur leur chemin, mais aussi de décapiter leurs victimes et de leur couper les jambes. Il a également déclaré qu’ils avaient reçu l’autorisation de violer la dépouille d’une jeune fille.

La mosquée Dar Al-Hijrah a été soumise à une surveillance étroite après les attentats du 11 septembre 2001, lorsqu’il a été découvert que deux des auteurs des attentats, Nawaf al-Hazmi et Hani Hanjour, avaient fréquenté la mosquée pendant plusieurs mois au début de l’année 2001.

Par ailleurs, l’un des professeurs d’études islamiques de la mosquée à l’époque, Ahmed Omar Abu Ali, a été condamné plus tard pour avoir apporté son soutien à Al-Qaïda et pour sa participation à un projet d’assassinat du président américain de l’époque, George W. Bush.

Établissant un lien entre son rejet de l’attaque du Hamas contre Israël et les conséquences du 11 septembre, Sidiqqi a poursuivi son sermon en affirmant que la raison pour laquelle la mosquée avait fait l’objet d’une enquête à cette époque et pour laquelle ses membres avaient été arrêtés n’était pas due à leurs liens avec l’attaque, mais au fait que « nous n’étions tout simplement pas d’accord avec la version des faits ».

« Je jure par Allah que c’est ce que je ressens en ce moment », a-t-il déclaré, « que nous sommes poussés et acculés. Et tout cela signifie que la victoire d’Allah est proche. »

« Nous lui demandons d’aider nos frères et sœurs de Gaza. Nous demandons à Allah de préserver leurs richesses, leurs vies et leur honneur. Nous demandons à Allah de repousser et de détourner ce gouvernement israélien oppressif ».