« J’étais l’homme à abattre » : Meyer Habib revient sur sa défaite aux législatives 2024
L'ancien député membre du parti Les Républicains livre par ailleurs son analyse sur la situation politique en France et la montée de l'antisémitisme
Dans une interview accordée à i24News, mardi 26 août dernier, le député sortant de la 8ème circonscription des Français de l’étranger, incluant Israël, Meyer Habib est revenu sur sa défaite face à Caroline Yadan, membre du parti d’Emmanuel Macron.
« C’est ingouvernable. Dans un an, un an et demi, il y aura de nouvelles élections », analyse l’ancien député de droite au sujet de la situation politique en France depuis le 7 juillet dernier.
Interrogé par le journaliste présent sur le plateau sur ses ambitions pour l’avenir, et la possibilité qu’il se présente à la Knesset plutôt qu’à l’Assemblée nationale, M. Habib répond : « Je suis franco-israélien. J’aime la France et Israël comme mon père et ma mère. Je suis extrêmement proche du Premier ministre Netanyahu, qui est mon ami le plus proche dans la vie. Je crois que j’ai plus de force à l’Assemblée nationale car je suis seul ».
L’ancien député estime que « mes idées sont largement majoritaires en Israël ». La circonscription inclut également Chypre, l’Italie, la Turquie et Malte. Dans les bureaux de vote en Israël, Meyer Habib a effectivement largement dépassé la candidate Renaissance en cumulant près de 85 % des voix.
« Il est dans l’intérêt de la France de soutenir ce minuscule État qu’est Israël » ajoute-t-il.
« J’étais l’homme à abattre de l’extrême-gauche » et « même au sein de la majorité [présidentielle] ». Il attribue sa défaite à « l’alliance entre LFI [représenté par Yael Lerrer] et Mme. Yadan ».
À propos de Caroline Yadan, il affirme que « jamais je n’aurais pu imaginer qu’une candidate sioniste comme Caroline Yadan puisse s’allier avec les Insoumis antisémites ».
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Cependant, Meyer Habib considère que LFI ne porte pas seul la responsabilité de la « diabolisation » d’Israël, mais affirme que chez « les socialistes, les communistes, y compris au sein de la majorité […] on parle d’Israël comme d’un État génocidaire ».
« Il y a une responsabilité collective de diabolisation permanente de l’État d’Israël, c’est moralement insupportable […] Personne n’a de leçon à donner à Israël » martèle-t-il.
Accusé par les autres candidats pendant la campagne d’avoir rejoint l’alliance des Républicains menés par Éric Ciotti avec Marine Le Pen, ce qu’il nie, Meyer Habib considère néanmoins que le Rassemblement national est « dix fois plus fréquentable que les Insoumis ».
« Pour moi, le Rassemblement National fait partie de l’arc républicain, l’extrême-gauche antisémite LFI ne l’est pas », conclut-il.