Lilia Giller, 61 ans : Une mère célibataire qui adorait ses quatre chiens pékinois

Lilia Giller, 61 ans, originaire d’Ofakim, a été assassinée par des terroristes palestiniens du Hamas à Sderot le 7 octobre 2023.

Lilia était l’une des treize personnes, pour la plupart des personnes âgées russophones, qui se trouvaient à bord d’un minibus en route pour une excursion d’une journée à la mer Morte, tôt ce matin-là. Le bus a crevé et a dû s’arrêter à Sderot, à hauteur d’un arrêt de bus qui servait également d’abri anti-aérien.

Alors que le groupe se trouvait à l’arrêt de bus, les alertes à la roquette ont retenti dans la ville et les portes à fermeture automatique de l’abri anti-atomique étaient censées se déverrouiller, mais elles sont restées fermées et les voyageurs n’ont pas pu y entrer. Quelques instants plus tard, un camion de terroristes qui passait par là les a tous assassinés, seul le chauffeur ayant survécu.

Les photos des corps de personnes âgées éparpillés à côté d’un arrêt de bus ont été parmi les premières à émerger des atrocités du 7 octobre, circulant rapidement sur les réseaux sociaux et choquant les Israéliens ainsi que le reste du monde par la brutalité de l’attaque.

Lilia a été tuée en même temps que les autres passagers, dont Igor Kurtser, Berta Shamayev et Michal Zarbailov.

Lilia a été enterrée à Ofakim le 12 octobre. Elle laisse derrière elle ses trois enfants, Michael, Sharon et Eden, qu’elle a élevés seule.

Selon un éloge funèbre de la municipalité d’Ofakim, Lilia aimait les animaux et plus particulièrement les chiens, et avait quatre Pékinois, nommés Dudi, Klufa, Chula et Lulik, qu’elle couvrait d’amour. Lilia aimait voyager et avait déjà prévu son prochain voyage deux jours après le pogrom, cette fois en Russie.

Sa fille, Eden, a raconté à un site d’information israélien en langue russe à quel point « c’est incroyablement difficile ».

« Ma mère était une mère célibataire, et maintenant je suis seule. »

Eden a raconté que pendant des jours, elle et ses frères et sœurs n’ont pas su officiellement ce qui était arrivé à leur mère, mais qu’ils avaient vu des photos du massacre de l’arrêt de bus et pensaient qu’elle était peut-être parmi les victimes. Recevoir la nouvelle officielle au bout de cinq jours « a été un énorme choc et beaucoup de douleur ».

« Il n’y a pas un jour où je ne pense pas à ma mère », a-t-elle déclaré.

« Mon corps me fait mal, tout comme mon âme. J’essaie d’être forte parce que je sais qu’elle serait fière de moi… Ma mère n’a pas choisi d’être tuée par des terroristes, elle voulait simplement se détendre à la mer. »

Pour lire d’autres hommages sur les victimes des massacres du Hamas du 7/10/2023 et de la guerre qui s’en est suivie, cliquez ici.