Des proches de victimes du 7 octobre poursuivent la municipalité de Sderot pour un abri fermé
Les familles blâment la ville pour les dysfonctionnements d'un "abri intelligent" qui a laissé leurs êtres chers à la merci du Hamas, accusant les autorités de cacher des éléments de preuve

Des familles de victimes du 7 octobre auraient porté plainte contre la ville de Sderot, dans le sud d’Israël, ainsi que contre une société qui fabrique des « abris intelligents », dénonçant des négligences qui ont contribué à l’assassinat de leurs proches par les hommes armés du Hamas.
Les familles réclament 12 millions de shekels de dommages et intérêts, selon la chaîne publique Kann.
Les plaignants sont les proches de huit des 13 retraités qui avaient été tués à l’extérieur d’un abri antiaérien, à Sderot, dans la matinée du 7 octobre – quand des milliers de terroristes placés sous la direction du Hamas avaient franchi la frontière séparant Israël de l’enclave côtière et qu’ils avaient commis un pogrom, massacrant plus de 1 200 personnes et kidnappant 251 personnes, qui avaient été prises en otage dans la bande de Gaza.
Les retraités prenaient part à un voyage de groupe à destination de la mer Morte lorsque l’attaque du Hamas avait commencé. Ils avaient été abattus par des terroristes après avoir été dans l’incapacité d’accéder à un abri antiaérien qui se trouvait dans une rue de Sderot.
Les images macabres des victimes dont les corps sans vie gisaient à l’extérieur de l’abri avaient été parmi les premières à être partagées sur les réseaux sociaux dans la matinée du massacre.
L’abri, présenté sous l’étiquette « d’abri intelligent, » était censé se déverrouiller lorsque les sirènes d’alerte à la roquette ou autres alarmes déclenchées dans les situations d’urgence étaient activées. Il était resté fermé bien après le rugissement des premières sirènes, laissant les victimes sans protection face aux attaques à la roquette et face à l’assaut des terroristes du Hamas.

Selon le reportage de Kann, cette action en justice, qui a été entreprise devant la Cour de district de Tel-Aviv, attribue la responsabilité de ces décès à la ville et à la société responsable des dysfonctionnements de l’abri.
La plainte affirme que si l’abri avait été ouvert, les victimes auraient pu bloquer la porte de l’intérieur et se cacher des terroristes, ce qui aurait pu leur sauver la vie.
Les familles accusent également la municipalité d’avoir dissimulé les circonstances de la mort de leurs proches et d’avoir également caché les preuves des dysfonctionnements de l’abri au lendemain de l’attaque du 7 octobre.
La municipalité de Sderot a réagi à ces accusations en déclarant que « la municipalité partage le chagrin des familles. La plainte n’a pas encore été remise à la ville. Dès que les détails de cette poursuite en justice seront connus, la municipalité soumettra sa réponse au tribunal ».

Sderot avait été l’un des secteurs les plus durement touchées le 7 octobre, lorsque des centaines de terroristes du Hamas avaient fait irruption dans cette ville située à proximité de la frontière avec la bande de Gaza.
La localité, qui compte 33 000 habitants, avait été prise d’assaut par les hommes armés. L’attaque avait entraîné la mort de plus de 50 habitants.
Elle avait duré duré plus de 24 heures, les terroristes s’étant barricadés dans le commissariat local après une longue bataille qui avait coûté la vie à au moins 20 policiers.
L’armée avait finalement détruit le poste de police lorsqu’il avait été établi que tous les Israéliens qui se trouvaient à l’intérieur avaient été tués. Le carnage commis lors du pogrom et de la bataille qui avait suivi au sein du commissariat aura laissé une trace permanente dans la ville, où les ruines du poste de police ont été transformées en monument.