Maor Gratzyani, 21 ans, aux magnifiques yeux bleus

Maor Gratzyani, 21 ans, originaire de Tel Aviv, a été assassiné par des terroristes du Hamas alors qu’il tentait de fuir le festival de musique Supernova le 7 octobre dernier.

Il était venu à la rave avec son ami Yonatan Samerano, qui a également été tué ce jour-là et dont le corps a été enlevé pour être emmené à Gaza, où il est toujours détenu.

Un de ses amis, Aviad Eivan, qui était avec eux ce jour-là, a raconté à la chaîne publique Kan que « lorsque le bruit, le chaos et les roquettes » ont commencé, « mon ami Maor m’a dit : ‘Je vais voir Yonatan, je m’inquiète pour lui, il a peur’. Je l’ai alors regardé dans ses yeux bleus et je lui ai dit : ‘Au revoir, mon frère, je t’aime, je te reverrai à la maison’. Et en fait, je suis la dernière personne à l’avoir regardé dans les yeux et à avoir survécu pour pouvoir le raconter. »

En souvenir, Aviad s’est fait tatouer une image des yeux de Maor sur le bras, ainsi que la devise de ce dernier : « On doit être heureux. »

Selon plusieurs sources, Maor et Yonatan auraient fui le festival et se seraient dirigés vers le kibboutz Beeri, pour tenter de s’y réfugier, mais ils ont tous deux été abattus par des terroristes qui s’étaient déjà infiltrés dans la communauté.

Maor a été enterré le 12 octobre à Tel Aviv. Il laisse dans le deuil ses parents, Sharon et Oren, sa sœur, Shira, et sa grand-mère, Orit.

Il a servi pendant trois ans dans la brigade de Givati dans le cadre de son service obligatoire et n’avait été libéré que récemment.

Le jour de son 22e anniversaire, sa tante, Ayelet Gratzyani, a publié sur Facebook une vidéo montrant des amis et des familles lâchant 22 ballons sur sa tombe : « Maori, demain tu aurais dû fêter ton 22e anniversaire, mais des monstres t’ont assassiné et à présent, tu auras éternellement 21 ans et demi. Tu étais un garçon magnifique avec un sourire irrésistible et un cœur énorme, qui était toujours heureux et qui ne demandait qu’à danser ! Je crois que tu fais la fête là-haut, mon bel ange, et que tu peux voir à quel point tu es aimé ici-bas. Tu me manques, mon neveu. »

Sur une page commémorative sur Instagram, sa sœur, Shira, a écrit : « Mon Maori, tu étais le meilleur enfant du monde. »

« Tu étais un ange, tu étais le plus beau et le plus aimé, partout où tu allais tu apportais de la lumière et de la joie avec toi, tu n’étais que bonté, tu prenais soin de tout le monde et tu aidais tout le monde », a-t-elle écrit.

« Tu veillais toujours sur moi et tu me protégeais, et je sais que tu veilleras sur moi à tout jamais », a poursuivi Shira. « Lorsque je me suis engagée dans l’armée, tu m’as dit : ‘Ne t’inquiète pas, tout ira bien.’ Tu as toujours su me donner de la force et me dire les bons mots au bon moment. Tu m’as dit que ça passerait vite, que je serais forte et que le début était le plus dur. Alors, comment commencer une nouvelle vie sans toi ? »

Shira poursuit : « Peu importe ce que j’écrirai, aucun mot, aucune phrase, aucun souvenir ne pourra décrire la personne, le frère et l’ami que tu étais. Tu feras toujours partie de moi, tu m’accompagneras dans tout ce que je ferai dans la vie jusqu’au dernier moment, et à la fin, nous nous retrouverons. »