Pays-Bas/Shoah : La compagnie nationale ferroviaire offre des fonds aux Juifs

AMSTERDAM (JTA) — La compagnie ferroviaire nationale hollandaise a fait savoir qu’elle verserait la somme de cinq millions d’euros aux institutions de commémoration de la Shoah, et notamment aux musées de trois anciens camps de concentration, Westerbork, Vught et Amersfoort.

Les Juifs néerlandais ont, pour leur part, annoncé que l’offre leur semblait trop faible et ils ont invité l’entreprise, la NS, à la reprendre en considération.

La NS a alloué plus de 40 millions de dollars, l’année dernière, en indemnisations aux survivants du génocide. Elle a également dépensé des millions de dollars dans des projets de commémoration de la Shoah.

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La WRJO (World Jewish Restitution Organization), et l’organisation-cadre des Juifs des Pays-Bas, le Conseil central des organisations juives des Pays-Bas, ont indiqué dans un communiqué conjoint qui a été émis vendredi que la compagnie devait également verser directement des indemnités aux familles des Juifs qui avaient été transportés pour être assassinés. La NS aurait envoyé à la mort 102 000 Juifs pendant la Shoah.

Un train néerlandais dans la ville d’Eindhoven, le 23 janvier 2019 (Crédit : Nicolas Economou/NurPhoto/Getty Images via JTA)

« Au lieu de travailler de concert avec la communauté juive pour reconnaître le passé et offrir une ‘expression de reconnaissance collective’, la NS a une fois encore choisi d’agir en méprisant la communauté juive qui a été dévastée par les actions de la NS pendant la Shoah. Nous lui recommandons vivement de réfléchir encore », a écrit Eddo Verdoner, le président du Conseil central juif, dans un communiqué concernant la rencontre entre son organisation et le directeur-général des chemins de fer hollandais, Roger van Boxtel.

« C’est une honte que la NS ait fait le choix de ne pas saisir cette opportunité » de prendre à bars-le-corps le sujet, a pour sa part commenté Gideon Taylor, chef des opérations de la WJRO.

La NS n’a pas répondu directement aux critiques.

« La NS considère la coopération avec ces transports organisés par les forces occupantes comme une page noire de l’histoire de l’entreprise », a noté pour sa part un communiqué de la NS qui présentait le bilan de ses dépenses de restitution et ses contributions à des projets de commémoration.