Sergent-chef Regev Amar, 20 ans : ce parachutiste rêvait d’étudier la médecine

Le sergent-chef Regev Amar, 20 ans, soldat de la brigade des parachutistes, originaire du kibboutz Sde Nehemia, a été tué le 7 octobre 2023 alors qu’il combattait l’assaut du groupe terroriste palestinien du Hamas sur le kibboutz Kissufim.

Le matin de l’attaque, Regev et ses camarades participaient à un cours de formation de commandant d’escouade avec la Brigade Bismalach dans une base située près de Yeruham, mais ils ont été envoyés vers le sud, dans le kibboutz Kissufim, pour se joindre aux combats.

Ils sont arrivés dans la zone vers 9 heures du matin et ont engagé plusieurs combats avec des terroristes armés du Hamas à des carrefours près de la frontière de Gaza. Ils se sont alors dirigés vers la zone du parc Nahal HaBesor et ont continué à s’engager dans des fusillades tout au long du chemin.

L’équipe est ensuite arrivée au kibboutz Kissufim et a engagé un échange de tirs nourris avec les terroristes du Hamas qui avaient envahi le kibboutz. Regev a été touché par trois balles. Selon sa famille, ses camarades ont voulu tenter de le secourir, mais il leur a dit de ne pas risquer leur vie. Il est mort peu après, aux côtés du sergent-chef Adam Agmon, du sergent-chef Omri Peretz, du sergent Bar Yankilov, du sergent Lavi Buchnik et du sergent Matan Malka.

Regev a été enterré à Sde Nehemia le 12 octobre. Il laisse derrière lui ses parents, David et Gilanit, et ses sœurs Roni et Shaked.

Né aux États-Unis, Regev a déménagé en Israël avec ses parents à l’âge d’un an, une fois leur mission d’émissaires achevée. Ils se sont alors installés dans le kibboutz Sde Nehemia, en Haute-Galilée.

C’est là que Regev, cadet de sa fratrie, a grandi, entouré d’animaux, de ruisseaux et de nombreux amis, selon l’éloge funèbre de Tsahal. Curieux et avide de connaissances, il a fréquenté les écoles de la ville voisine de Kfar Blum.

Il a joué au water-polo pendant de nombreuses années et adorait voyager à travers le pays, allant d’Eilat au plateau du Golan en passant par la mer Morte, ont raconté ses proches. Il explorait la nature et savait reconnaître les empreintes d’animaux, les plantes, les insectes et les constellations.

Après avoir terminé le lycée, Regev a effectué un service national d’un an à l’école de terrain d’Ein Gedi, au cours duquel il a travaillé comme guide touristique.

Il s’est enrôlé dans l’armée israélienne en décembre 2021 et a commencé une formation dans l’unité d’élite Shayetet 13 de la marine, dont il a été renvoyé après dix mois. Il a ensuite passé plusieurs mois dans l’unité commando Duvdevan avant de rejoindre la brigade des parachutistes en tant que « negevist ».

À peine deux mois avant d’être tué, Regev avait commencé une formation de commandant de peloton. Il rêvait de suivre par la suite une formation d’officier, puis d’étudier la médecine et de revenir dans l’armée en tant que commandant, selon sa famille.

Sa mère, Gilanit, a raconté à un média local que le père de Regev avait choisi son prénom, qui signifie « parcelle de terre », des années avant sa naissance. « Et Regev avait un lien avec la terre et le pays. Un lien très fort. »

Elle a expliqué que, bien qu’il ait eu une enfance difficile, le fait de jouer au water-polo l’avait vraiment changé. « D’un petit garçon maigre, il s’est transformé en un homme grand, fort et robuste. Il était toujours entouré d’amis. Il était toujours au centre de l’attention dans le kibboutz et a continué à l’être plus tard en tant que bénévole. Quand quelqu’un avait besoin d’aide, il appelait Regev. »

Gilanit a dit que son fils était un « enfant brillant » qui avait suivi beaucoup plus de cours au lycée que nécessaire, en se concentrant sur les mathématiques, la physique, la Torah et la géographie, « pour son âme et aussi pour l’avenir. Il était plein de connaissances. Un génie. Il était le sel de la Terre [quelqu’un de bien]. »

Regev avait de nombreux rêves pour l’avenir : « Quand il était au lycée, il disait qu’il voulait être le prochain chef d’état-major de Tsahal. Quand il a grandi, il a dit qu’il voulait être le prochain Premier ministre. Dans l’armée, il voulait devenir officier, c’était important pour lui. Il disait que son objectif était de diriger et d’éduquer la prochaine génération de soldats. »

Après l’armée, il rêvait d’étudier la médecine et avait déjà commencé à se préparer à l’examen d’entrée, a expliqué Gilanit.

« Regev était un homme de valeurs et d’idéologie. En 21 ans, il a réussi à faire ce que les gens n’arrivent pas à faire en 70 ans. Un garçon incroyable devenu un ange. »

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