Sgt. Matan Malka, 19 ans : Ce joueur de tennis avait « adopté » deux soldats seuls
Tué en combattant des terroristes du Hamas, lors de l'assaut sur le kibboutz Kissufim, le 7 octobre 2023

Le sergent Matan Yisrael Malka, 19 ans, soldat de la brigade des parachutistes, originaire du kibboutz Gesher Haziv, a été tué le 7 octobre 2023 lors de l’assaut du groupe terroriste palestinien du Hamas sur le kibboutz Kissufim.
Au moment de l’attaque du Hamas, Matan participait à un cours de formation de commandant d’escouade et était stationné sur la base. Au début de l’attaque, Matan et ses camarades ont été envoyés vers le sud, dans le kibboutz Kissufim, pour se joindre aux combats, selon un éloge funèbre de l’armée israélienne.
À 9h30, il a parlé à ses parents et leur a dit qu’il était envoyé pour aider à sauver les habitants de la zone frontalière de Gaza. En chemin, ils ont rencontré un certain nombre d’autres personnes ayant besoin d’aide, et ont participé à des échanges de tirs contre d’autres terroristes du Hamas.
Ils sont arrivés à Kissufim dans l’après-midi, et c’est là que Matan a été abattu alors qu’il tentait de secourir les habitants assiégés, aux côtés de cinq de ses camarades : Adam Agmon, Omri Peretz, Bar Yankilov, Lavi Buchnik et Regev Amar.
Matan a été enterré le 12 octobre à Gesher Haziv. Il laisse derrière lui ses parents, Libat et Yossi, et ses jeunes frères et sœurs, Ohad, Amit et Itamar.
Aîné de la famille, Matan est né à Kiryat Haïm et a grandi à Gesher Haziv, dans l’ouest de la Galilée. Il a fréquenté les écoles locales et joué au tennis, discipline dans laquelle il excellait.
Bien qu’il se soit distingué dans ce sport, à l’âge de 16 ans, Matan a arrêté le tennis pour se concentrer sur sa mise en forme afin de réaliser son rêve de rejoindre les parachutistes. Il a également travaillé dans un club nautique à Nahariya. En décembre 2022, il s’est engagé dans la brigade des parachutistes et a ensuite suivi un cours de commandant d’escouade.
Ses proches ont raconté qu’il veillait toujours sur ceux qui l’entouraient, y compris sur deux soldats seuls qui avaient immigré et qui faisaient partie de son bataillon. En sa mémoire, sa famille a créé une maison d’hôtes à Jérusalem pour les soldats seuls.
Lors de la cérémonie, sa mère, Libat, a raconté que « toute sa vie, Matan a toujours considéré ceux qui étaient différents de lui ».
« Pendant l’entraînement de base, il a adopté deux amis, [venus] de France et des États-Unis. Pendant la shiva [semaine de deuil traditionnelle], ils nous ont raconté que Matan s’assurait toujours qu’ils comprenaient la langue et qu’il leur réexpliquait les choses pour qu’ils puissent comprendre et s’intégrer. »
« Matan voyait tout avec humilité », a-t-elle déclaré.
« Aime ton prochain comme toi-même – même s’il n’est pas comme toi, c’est exactement ce qu’il faisait. »
Libat a ajouté que « dans ses valeurs, donner aux autres était la chose la plus fondamentale, les remercier d’être venus protéger le pays dans lequel ils ne vivaient pas ».
Dans son carnet, qu’ils ont retrouvé après sa mort, il exprimait un grand désir de se battre pour son pays : « Certains nous traitent de pigeons, mais j’appelle cela du sionisme, de la générosité et de l’amour véritable », avait-il écrit.
Shahar, sa petite amie depuis la classe de Seconde, a écrit en ligne à propos de « tout ce que nous avons vécu ensemble, tout ce que nous avions prévu de faire ensemble ».
« Tu avais de grands rêves… Trois ans d’une complicité incroyable, tu étais toujours là et puis soudain tu es parti. »
« Et moi ? Je me retrouve avec un énorme manque et un immense trou parce qu’ils ont pris mon cœur et l’ont brisé en morceaux. Tu as illuminé chaque endroit où tu es allé, tu as fait rire tous ceux que tu as rencontrés, il n’y a aucun endroit ni personne que tu n’as pas marqué de ton empreinte. »
Pour lire d’autres hommages sur les victimes des massacres du Hamas du 7/10/2023 et de la guerre qui s’en est suivie, cliquez ici.