Israël en guerre - Jour 347

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Pour Sandrine Rousseau, c’est Israël qui est coupable de la montée de la violence

Au micro de Franceinfo, la députée écologiste a encore accusé Israël d’être responsable de la situation au Proche-Orient

Sandrine Rousseau, députée écologiste du Nouveau Front populaire, sur le plateau de Franceinfo, le 31 juillet 2024. (Crédit : Capture d’écran Franceinfo / X)
Sandrine Rousseau, députée écologiste du Nouveau Front populaire, sur le plateau de Franceinfo, le 31 juillet 2024. (Crédit : Capture d’écran Franceinfo / X)

Les Gardiens de la révolution iranienne ont annoncé mercredi matin la mort du chef de la branche politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, tué par une frappe israélienne à Téhéran. Le dirigeant de l’organisation terroriste se trouvait en Iran pour rencontrer le nouveau président de la République islamique, Massoud Pezeshkian.

Interrogée par Franceinfo, Sandrine Rousseau, députée écologiste du Nouveau Front populaire (NFP), qui rassemble les différents groupes de la gauche française, a estimé d’une voix tremblante, que c’était Benjamin Netanyahu qui avait choisi la voie de la violence en répondant au pogrom du 7 octobre qu’Israël a subi.

« Je rappelle qu’il y a une centaine d’otages qui sont toujours détenus par le Hamas dans la bande de Gaza. […] On a l’impression qu’Israël est parti dans une guerre totale contre le Hamas, mais au détriment de la sécurité des otages. Il faudrait qu’une négociation s’engage. Or, on a l’impression qu’aucune voie de négociation n’est permise par la politique qui est menée actuellement. Il n’y a pas d’autre solution aujourd’hui, qui est envisagée par Israël manifestement. Et les frappes sur le Hezbollah, les frappes contre le Hamas en Iran, me semblent être des facteurs d’aggravation de la situation, plus que des facteurs de recherche de la paix. »

La députée faisait ici référence aux frappes qui ont tué le chef du Hamas, Ismail Haniyeh à Téhéran et une frappe au Liban qui a tué le bras droit du chef du Hezbollah, Fuad Shokr.

Quand l’une des animatrices demande à la députée avec qui Israël devrait discuter, elle répond que le gouvernement de Netanyahu a décrédibilisé l’Autorité palestinienne (AP), qui a condamné l’attaque contre Haniyeh mais pas le pogrom du 7 octobre, et qui est selon Sandrine Rousseau « aujourd’hui un interlocuteur extrêmement important dans le conflit ». Pour elle, Israël cherche à « éradiquer toute voix palestinienne un tout petit peu audible et raisonnable dans le conflit ».

En pleine campagne pour faire nommer Lucie Castets au poste de Première ministre en France, l’élue a expliqué que la candidate NFP à Matignon aurait une position bien différente de celle de l’actuel gouvernement sur la situation au Proche-Orient : « C’est comme si nous étions tous tétanisés, tous muets face à cela. Alors Lucie Castets aurait une voix, au moins, aurait une voix. Et cette voix, c’est la voix de la paix, c’est la voix des négociations, la voix de la libération des otages, mais aussi la voix de la garantie de la bande de Gaza. »

Lucie Castets n’a pas condamné les propos d’un député insoumis qui avait déclaré que les athlètes israéliens « n’étaient pas les bienvenus à Paris ».

« Quoi qu’Israël fasse, il est coupable. Le Hamas détient les otages et c’est à eux de les rendre, je dis ça à l’endroit de Madame Rousseau », a réagi Rachel Khan à ses propos.

Suite à ses déclarations, Sandrine Rousseau a aussi reçu des critiques selon lesquelles elle n’évoquait les otages que dans un certain contexte, quand ça l’arrangeait.

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