Russie: les députés ratifient le traité de partenariat avec l’Iran

Les députés russes ont voté mardi la ratification d’un traité visant à renforcer les liens politiques, militaires et économiques avec l’Iran, pays sanctionné et accusé par les Occidentaux d’aider Moscou pour son offensive en Ukraine.

Ce vote intervient en pleine période de fortes tensions entre l’Iran et les Occidentaux et alors que le président américain Donald Trump veut engager des négociations directes avec Téhéran sur le complexe dossier du nucléaire iranien.

Le traité prévoit une coopération entre la Russie et l’Iran pour faire face aux « menaces communes à la sécurité », mais il ne s’agit pas d’un pacte de défense mutuelle comme celui signé entre la Russie et la Corée du Nord l’année dernière.

« La signature du traité ne signifie pas la mise en place d’une alliance militaire avec l’Iran ou une assistance militaire mutuelle », a souligné le vice-ministre russe des Affaires étrangères, Andreï Roudenko, dans un discours devant les députés.

Le document stipule en revanche que si l’une des parties est victime d’une agression, l’autre ne fournira pas « d’assistance à l’agresseur ».

Il prévoit aussi un renforcement de la « coopération militaire » entre les deux pays, qui partagent une posture hostile à l’Occident, alors que Téhéran est déjà accusé d’avoir fourni des drones et des missiles de courte portée à Moscou.

Le traité vise aussi à renforcer les liens économiques et politiques entre la Russie et l’Iran, y compris en termes de lutte contre le terrorisme, d’énergie et de finance.

La Russie souhaite notamment développer un projet de corridor logistique – rail et maritime – entre Moscou, Bakou et Téhéran, sur un axe nord-sud.

Cet accord avait été signé par les présidents Vladimir Poutine et Masoud Pezeshkian en janvier, le premier l’ayant qualifié de « document révolutionnaire » et le second estimé qu’il « ouvrira un nouveau chapitre dans les relations entre l’Iran et la Russie dans tous les domaines ».

Le Kremlin a affirmé mardi qu’il soutenait les efforts en vue de pourparlers directs entre l’Iran et les Etats-Unis.