Tentative de dégradation de la frontière libanaise ; 3 membres du Hezbollah blessés

Un groupe de suspects libanais, identifiés comme des membres du groupe terroriste Hezbollah, a tenté d’endommager la clôture de la frontière nord d’Israël mercredi après-midi avant de s’enfuir après que l’armée a déclenché une explosion non létale.

L’incident, qui semble être le dernier d’une série de provocations du Hezbollah le long de la frontière nord, s’est produit le jour du 17e anniversaire de la deuxième guerre du Liban de 2006 entre Israël et le groupe terroriste libanais soutenu par l’Iran.

L’armée israélienne avait indiqué, cet après-midi, avoir déjoué une tentative de dégradation de la clôture séparant Israël et le Liban menée par un certain nombre de suspects du côté libanais, à côté de la ville de Zarit.

L’armée a publié une vidéo montrant les suspects s’approchant de la clôture frontalière. Il y a ensuite une explosion.

« Trois membres du Hezbollah ont été blessés par des tirs israéliens près de la frontière », a confié la source à l’AFP sous couvert d’anonymat, n’étant pas par ailleurs autorisée à s’exprimer auprès des médias. Trois autres sources ont confirmé que des combattants du Hezbollah avaient été touchés par des coups de feu.

L’une d’elles a déclaré qu’une grenade assourdissante avait été tirée vers des membres de la formation chiite pro-iranienne, en blessant « légèrement » trois.

Dans un communiqué, l’armée israélienne a déclaré de son côté qu' »un certain nombre de suspects s’étaient approchés de la barrière de sécurité avec le Liban et avaient tenté de la saboter ».

« Les militaires ont immédiatement repéré les suspects et utilisé des moyens pour les éloigner », a indiqué l’armée, ajoutant que « l’identité des suspects est inconnue ».

Le ministre de la Défense Yoav Gallant a toutefois confirmé qu’il s’agissait de membres du Hezbollah.

Dans un communiqué, Tsahal avait fait savoir que les soldats avaient localisé le groupe et qu’ils avaient utilisé des moyens non-précisés pour les éloigner de la frontière, entraînant leur fuite. Une source militaire avait précisé que les troupes avaient utilisé des moyens non létaux.

« L’armée continuera à prévenir toutes les tentatives visant à violer la souveraineté israélienne et à entraîner des dégâts sur la clôture de sécurité », a-t-elle ajouté dans une déclaration.

Avant de partir pour un voyage officiel en Azerbaïdjan, Gallant a déclaré que les forces israéliennes « ont dissuadé les activistes du Hezbollah avec des moyens non létaux et continueront à veiller à la sécurité de l’État d’Israël ».

« Quiconque nous met à l’épreuve verra une riposte », a-t-il ajouté.

Quelques heures après l’incident, les forces israéliennes ont procédé à des tirs de semonce contre un groupe de militants du Hezbollah qui avaient lancé des feux d’artifice et allumé des incendies près de la ville de Metula, dans le nord d’Israël, lors d’une manifestation organisée pour marquer le 17e anniversaire de la deuxième guerre du Liban, qui a duré un mois.

Les incendies et les tirs de semonce ont été rapportés par des journalistes israéliens et libanais. Une source militaire a déclaré que les incendies avaient provoqué l’explosion d’un certain nombre de vieilles mines terrestres dans la région.

פעילי חיזבאללה מפגינים בשעה זו מול מטולה לרגל יום השנה ה 17 למלחמת לבנון השנייה. הפעילים הציתו אש על הגבול ומנופפים בדגלי האירגון וקוראים קריאות גנאי נגד ישראל. כוחות צה"ל שפרוסים באיזור ביצעו ירי אזהרה. pic.twitter.com/1NGPxBoFhg

— Rubi Hammerschlag | רובי המרשלג (@rubih67) July 12, 2023

Une guerre dévastatrice a opposé en 2006 Israël au Hezbollah après que le groupe chiite a capturé deux soldats israéliens.

La zone frontalière entre les deux pays, qui sont techniquement en guerre, est le théâtre d’incidents sporadiques, alors que le sud du Liban est un bastion du Hezbollah.

Les tensions se sont accrues ces dernières semaines en raison des activités du Hezbollah le long de la frontière, que les responsables de l’armée israélienne ont qualifiées de « provocations ».

L’incident de mercredi survient moins d’une semaine après que l’armée israélienne a lancé des frappes sur le sud du Liban à la suite d’un tir de missile antichar effectué selon elle à partir du territoire libanais.

La Force intérimaire des Nations unies au Liban (Finul) sert de tampon entre le Liban et Israël et opère dans le sud près de la frontière.

L’AFP a contribué à cet article.