Un nouveau cabinet interministériel s’attaquera à la crise du logement en Israël

Le ministre de la Construction et du Logement, Yitzchak Goldknopf, sera à la tête d’un cabinet interministériel qui sera bientôt mis en place et qui sera chargé de s’attaquer à la crise du logement en Israël, a annoncé le ministère dimanche.

Le ministère a déclaré que la proposition de Goldknopf de former le nouveau cabinet a été approuvée, ouvrant ainsi la voie à la nouvelle coalition dirigée par le Premier ministre Benjamin Netanyahu pour lancer son propre programme visant à façonner le marché du logement, marqué depuis des années par une offre nettement insuffisante et une forte hausse des prix.

Goldknopf sera rejoint au sein de la nouvelle commission par un grand nombre de hauts fonctionnaires, dont le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, la ministre des Transports, Miri Regev, le ministre de l’Éducation, Yoav Kisch, le ministre de l’Agriculture et du Développement rural, Avi Dichter, la ministre de l’Environnement, Idit Silman, le ministre de l’Énergie, Israël Katz, le ministre du Développement du Néguev et de la Galilée, Yitzchak Wasserlauf, et la ministre des Missions nationales, Orit Strouk, qui dirigera le bureau nouvellement créé sous la direction de Netanyahu et qui aura certains pouvoirs sur les implantations de Cisjordanie.

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Le ministère de l’Intérieur dispose également d’un siège au sein de la commission, mais on ne sait pas encore qui occupera ce poste. Le chef du Shas, Aryeh Deri, a été démis de ses fonctions de ministre après que la Haute Cour de justice lui a interdit de revenir à un poste ministériel, en raison de crimes financiers passés et d’un engagement apparemment non tenu de quitter la vie politique. Deri a nommé l’actuel ministre des Affaires religieuses, Michael Malkieli, au poste de ministre de l’Intérieur par intérim.

Goldknopf a déclaré que le nouveau cabinet se réunirait dans les jours à venir, sans donner plus de détails sur la fréquence des réunions de la commission.

La composition de la commission souligne la volonté d’adopter une approche multidisciplinaire du développement du logement et de la rénovation urbaine, en tenant compte de la nécessité d’accompagner le développement résidentiel d’infrastructures de soutien appropriées et de prendre en considération les questions de durabilité et d’environnement.

Chantier de construction à Beer Yaakov, en 2022. (Crédit : Yossi Aloni/Flash90)

Le ministère a déclaré que « compte tenu de la politique du gouvernement qui consiste à agir pour faire baisser les prix des logements et augmenter l’offre d’appartements, il existe un besoin fondamental et immédiat de mettre en commun les ressources entre toutes les parties et de supprimer les obstacles qui se présentent pour atteindre les objectifs visés ».

Jusqu’à présent, Goldknopf a demandé au personnel du ministère de la Construction et du Logement de travailler sur des plans visant à maintenir le nombre record de mises en chantier de l’année dernière, afin de garantir l’offre. Le gouvernement précédent avait présenté un plan de logement ambitieux fin 2021, avec un objectif d’environ 70 000 mises en chantier par an pour la période 2022-2025, afin d’augmenter rapidement l’offre d’appartements et de lutter contre la flambée des prix.

Cet objectif a été atteint en 2022, et le nouveau ministre de la Construction et du Logement espère suivre le même chemin.

Selon l’annonce faite par le ministère dimanche, le cabinet du Logement définira la politique gouvernementale en matière de logement et approuvera tout changement structurel visant à rationaliser les processus et à supprimer les obstacles à la construction, formulera des mesures politiques sur la planification et la construction afin de faire avancer les projets de rénovation urbaine dans tout le pays, offrira des incitations à la construction résidentielle, maximisera l’utilisation des terres et encouragera les projets qui aident à fournir des logements auxquels le marché libre ne donne pas nécessairement la priorité, comme les logements abordables et publics et les locations à long-terme – qui sont tous en nombre insuffisant et souvent exclus des plans de réaménagement, qui ont tendance à se concentrer sur les logements de luxe.

Le cabinet du Logement supervisera également les décisions relatives à la libération de terrains à des fins de logement, discutera des réformes nécessaires au sein de l’Autorité foncière israélienne et assurera la coordination entre les ministères sur des questions telles que le budget, les transports, les infrastructures, l’éducation et les préoccupations environnementales.

Goldknopf a déclaré que la formation du nouveau cabinet était « un geste significatif et important pour obtenir des solutions et supprimer les obstacles afin de promouvoir la construction de nouveaux logements ».

« Je suis convaincu qu’il nous aidera à mener à bien la mission centrale et notre devoir moral, à savoir donner aux jeunes couples la possibilité d’avoir un toit au-dessus de leur tête ». La première réunion du cabinet aura lieu dans les prochains jours. Beaucoup de travail nous attend et nous devons commencer au plus vite. »

Des grues sur un site de construction à Jérusalem, le 1er septembre 2021. (Crédit : Nati Shohat/Flash90)

Le gouvernement offre actuellement un soutien aux primo-accédants par le biais du programme de loterie « Prix cible » (Mehir Matara), initié par le précédent ministre de la Construction et du Logement, Zeev Elkin. Le programme, qui vient de clôturer son quatrième tour, est largement sollicité, soulignant la crise du marché du logement.

De petits groupes se sont formés pour protester contre la hausse des prix du logement depuis l’été dernier, mais l’indignation face à la hausse des coûts n’a pas incité les gens à s’engager dans les manifestations de masse observées en Israël à l’été 2011, lorsque des manifestants se réunissaient chaque semaine pour exiger des mesures contre la hausse du coût de la vie.

Les prix du logement en Israël ont augmenté beaucoup plus rapidement que les salaires moyens et, combinés aux coûts plus élevés des prêts immobiliers, ils semblent contribuer à un ralentissement général du nombre de transactions, même si le nombre de ménages en Israël ne cesse d’augmenter.

Le coût d’un appartement moyen en Israël est maintenant de 1,9 million de shekels selon les dernières informations du Bureau central des statistiques (CBS), et de près de 3 millions de shekels à Tel Aviv.