Israël en guerre - Jour 435

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Des ministres rabroués lors des funérailles des enfants tués par le Hezbollah

Des endeuillés s'en prennent à Barkat et Smotrich lors de l’enterrement de 10 des 12 enfants frappés par une roquette sur un terrain de foot dans la ville druze de Majdal Shams

La famille et les amis assistant au service funéraire des enfants druzes qui ont été tués sur un terrain de football par un missile tiré par le Hezbollah, dans le village druze de Majdal Shams, sur le plateau du Golan, le 28 juillet 2024. (Crédit : Jamal Awad/Flash90)
La famille et les amis assistant au service funéraire des enfants druzes qui ont été tués sur un terrain de football par un missile tiré par le Hezbollah, dans le village druze de Majdal Shams, sur le plateau du Golan, le 28 juillet 2024. (Crédit : Jamal Awad/Flash90)

Des personnes en deuil ont hurlé dimanche sur des ministres du gouvernement lors des funérailles de dix des douze enfants et jeunes gens tués par une roquette du groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah qui a frappé un terrain de football dans la ville druze de Majdal Shams, sur le plateau du Golan, blessant des dizaines d’autres personnes.

« Maintenant, vous venez ici ? Dix mois que vous n’êtes pas venus ! », a crié un homme portant un uniforme militaire à l’adresse du ministre de l’Économie Nir Barkat et de la ministre de l’Environnement Idit Silman, sous les applaudissements de la foule.

« Un drone frappe Tel Aviv et vous mettez le Yémen sens dessus dessous ! Pourquoi Beyrouth est-elle encore là ? Pourquoi y a-t-il encore un Beyrouth ? », a demandé l’homme avec colère.

Israël a mené une importante frappe aérienne sur le port de Hodeida au Yémen la semaine dernière, après qu’un drone d’attaque envoyé par le groupe terroriste Houthi soutenu par l’Iran a tué un Israélien à Tel Aviv.

« Depuis des mois, ils nous bombardent. Mon enfant pleure chaque matin », a déclaré l’homme, en précisant qu’il était en service de réserve depuis dix mois. Il a repoussé la main de Barkat lorsque le ministre s’est approché de lui. « Notre âme est déchirée ici », a-t-il souligné.

Le ministre d’extrême droite des Finances, Bezalel Smotrich, qui a appelé à maintes reprises à la guerre contre le Hezbollah, a tenté d’apaiser la foule, mais a été harangué de la même manière. « Nous voulons le calme et nous ne l’obtenons pas », a crié un autre habitant. « Nous en avons assez de vos promesses ! »

Un autre homme a traité le ministre des Finances, ainsi que son collègue d’extrême droite Itamar Ben Gvir, de « racistes », et a déclaré qu’ils étaient à blâmer pour l’attaque meurtrière.

Dans une vidéo publiée sur le réseau social X, on peut entendre des chahuteurs autour de Smotrich crier : « Vous êtes un meurtrier ! Vous avez assassiné votre peuple » et « Nous ne voulons pas de lui », ainsi que des jurons à l’attention du ministre. Le site d’information Ynet cite d’autres personnes qui crient « Ils sont venus prendre des photos » et « Espèce d’ordure, espèce de chien ! Sors d’ici, espèce d’ordure ! ».

Ces hommes politiques sont venus malgré la demande de Yasser Gadban, président du Forum des autorités druzes et circassiennes, de ne pas laisser les ministres du gouvernement assister aux funérailles. « Nous demandons à tous les représentants du gouvernement, ministres et hauts fonctionnaires, de ne pas venir », a-t-il déclaré dans une lettre.

« En raison de la sensibilité de la situation, nous vous demandons de ne pas transformer un massacre en événement politique. Nous demandons des funérailles silencieuses et religieuses, conformément à la coutume druze », a-t-il écrit.

Le chef de l’opposition, Yaïr Lapid, s’est également rendu à Majdal Shams dimanche. « Les enfants qui sont morts sur ce terrain de football auraient pu être n’importe lequel de nos enfants, et en tant que tels, ils sont effectivement tous nos enfants », a-t-il déclaré.

« Le travail de l’État est de donner la sécurité aux enfants. Les enfants ne sont pas censés mourir dans les guerres des adultes. L’État a échoué, le gouvernement a échoué. Nous présentons nos excuses aux familles. Nous demandons pardon à ces enfants », a ajouté Lapid.

« La riposte [à cette frappe] sera dure, et elle se répercutera dans tout le Moyen-Orient. Nous ne laisserons pas cela passer. »

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