Israël en guerre - Jour 536

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Les spéculations vont bon train sur le successeur de Sinwar à la tête du Hamas

Qui sera le prochain ? Le frère cadet du chef du groupe terroriste, Muhammad, ou l'actuel chef du bureau politique, Khaled Meshaal ; les décisions seront prises depuis l'étranger

Le chef du Hamas, Yahya Sinwar, lors d'un rassemblement, à Gaza, le 24 mai 2021. (Crédit : John Minchillo/AP)
Le chef du Hamas, Yahya Sinwar, lors d'un rassemblement, à Gaza, le 24 mai 2021. (Crédit : John Minchillo/AP)

L’élimination du chef du Hamas, Yahya Sinwar, dans la bande de Gaza a laissé le groupe terroriste palestinien à la recherche d’un nouveau chef, avec divers médias vendredi spéculant sur l’identité de celui qui pourrait assurer la relève.

Une source du Hamas a déclaré au journal Asharq Al-Awsat, basé à Londres, que des pourparlers étaient en cours au sein du groupe terroriste palestinien pour sélectionner un nouveau chef.

Selon la chaîne publique Kann, un haut responsable du Hamas a déclaré à Asharq Al-Awsat que la mort de Sinwar aurait une grande influence sur le groupe terroriste palestinien, qui se trouve désormais face à « une nouvelle étape ».

D’autres sources ont déclaré qu’avec la disparition de Sinwar, les décisions du Hamas seront désormais prises par les dirigeants restants à l’étranger, ce qui pourrait également accélérer les pourparlers en vue de conclure un accord de « trêve contre libération d’otages », qui sont depuis longtemps dans l’impasse.

Sinwar a été éliminé mercredi lors d’un échange de tirs avec les soldats de l’armée israélienne à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, vraisemblablement après être sorti d’une cachette située dans les tunnels souterrains de l’enclave. Tsahal ne l’a pas spécifiquement ciblé et n’a su qu’il avait été tué que lorsque les soldats se sont approchés du corps le lendemain de l’échange de tirs. Israël l’a catégoriquement identifié jeudi soir.

Sinwar était le chef du Hamas à Gaza depuis de nombreuses années, mais il avait pris le contrôle de l’ensemble du groupe terroriste il y a à peine deux mois, à la suite de l’élimination du précédent chef, Ismaïl Haniyeh, à Téhéran, largement imputée à Israël.

Le chef de la branche politique du groupe terroriste palestinien du Hamas, Khaled Meshaal, lors d’un rassemblement en l’honneur du Hamas au Cap, en Afrique du Sud, le 21 octobre 2015. (Crédit : Rodger Bosch/AFP)

Khaled Meshaal

L’ancien chef de la branche politique du groupe terroriste palestinien du Hamas, Khaled Meshaal, qui réside au Qatar, semble être un candidat évident.

Meshaal a été profondément impliqué dans les pourparlers de médiation entre Israël et le Hamas pendant la guerre en cours, et a été un dirigeant important du Hamas pendant des dizaines d’années.

Israël a tenté de l’éliminer en Jordanie dans les années 1990, mais l’opération d’empoisonnement de l’agence de renseignement du Mossad a échoué lorsque les agents ont été arrêtés, obligeant Jérusalem à demander aux autorités jordaniennes de leur remettre un antidote en échange de leur libération.

Jeudi, la chaîne d’information libanaise LBCI a affirmé que Meshaal serait le chef par intérim du Hamas jusqu’à ce qu’un remplaçant de Sinwar soit nommé. Meshaal sera également chargé de la communication avec les médiateurs dans le cadre des pourparlers pour la libération des otages, a ajouté la chaîne.

Cette information n’avait pas été confirmée en date de vendredi.

Muhammad Sinwar

Plusieurs médias ont mentionné le frère cadet de Sinwar, Muhammad, qui est un haut commandant de la branche armée du groupe terroriste. Le jeune Sinwar est également recherché pour des actions terroristes contre Israël et est actif au sein du Hamas depuis des dizaines d’années. Il a été emprisonné par Israël dans les années 1990 pendant neuf mois et a passé trois années supplémentaires dans une prison de l’Autorité palestinienne (AP) à Ramallah, d’où il a réussi à s’échapper en 2000.

Le commandant du Hamas Muhammad Sinwar à bord d’une voiture circulant dans un tunnel sous la bande de Gaza, sur une capture d’écran d’une vidéo non datée publiée par l’armée israélienne le 17 décembre 2023. (Crédit : Capture d’écran X ; utilisée conformément à l’article 27a de la loi sur le droit d’auteur)

Toutefois, Ynet affirme que Muhammad n’est pas considéré comme le probable remplaçant. Le jeune Sinwar pourrait prendre la tête du Hamas dans la bande de Gaza, mais pourrait être contesté par le commandant des Brigades Ezzedine al-Qassam, Az al-Din Haddad.

Selon la Treizième chaîne, Israël a tenté d’éliminer Muhammad Sinwar à cinq reprises par le passé. Vendredi, l’armée a déclaré le rechercher activement dans la bande de Gaza, à l’instar d’autres commandants du Hamas encore en vie.

Autres commandants de la branche armée

Walla a également mentionné deux autres hauts commandants de la branche armée du Hamas comme possibles successeurs de Sinwar : Haddad et le commandant de la Brigade de Rafah, Muhammad Shabana. Ce dernier aurait également été éliminé par Israël récemment, mais sa mort n’a pas été confirmée.

Toutefois, des sources au sein de l’establishment de la défense israélienne doutent que quiconque puisse remplacer avec succès Sinwar, qui jouissait d’une grande notoriété, selon le reportage de Walla.

Khalil al-Hayya

Un autre nom cité par Ynet est celui de Khalil al-Hayya, haut responsable du bureau politique du Hamas, qui se trouve également au Qatar.

Une source gazaouie a décrit la position de Hayya au sein du bureau politique du Hamas comme significative, ajoutant qu’il est considéré comme l’une des rares personnes sur lesquelles Sinwar pensait pouvoir compter. Il est d’ailleurs celui qui a confirmé, du côté du Hamas, la mort de ce dernier vendredi.

Khalil al-Hayya, haut responsable du bureau politique du Hamas, interviewé par l’Associated Press, à Istanbul, en Turquie, le 24 avril 2024. (Crédit : Khalil Hamra/AP)

Autres responsables du bureau politique du Hamas

Ynet a également mentionné deux autres hauts responsables politiques du Hamas : Moussa Abu Marzouk, et le chef du Conseil de la Choura du Hamas, Mohammed Ismaïl Darwish, qui avait été présenté comme un candidat pour prendre la tête du Hamas après l’élimination de Haniyeh.

Les soldats de Tsahal ont tué Sinwar au cours d’opérations menées dans le cadre de la guerre contre le Hamas dans la bande de Gaza, qui a débuté lorsque le groupe terroriste a perpétré un pogrom au cours duquel plus de 1 200 personnes ont été assassinées et 251 autres ont été prises en otages et emmenées de force à Gaza.

La réponse militaire d’Israël vise à détruire le Hamas et à sauver tous les otages.

Le successeur de Sinwar devra relever le défi d’orienter la politique concernant les pourparlers sous médiation internationale en vue d’un cessez-le-feu en échange de la libération des otages. Les États-Unis et Israël ont accusé Sinwar d’avoir délibérément évité de parvenir à un accord de trêve, en refusant de transiger sur ses exigences radicales, inacceptables pour Israël.

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