L’ex-otage Yarden Bibas fait don de jouets offerts à ses 2 fils assassinés à un hôpital

L’ex-otage Yarden Bibas a décidé que les jouets offerts par des particuliers lors d’un hommage organisé à l’aéroport à la mémoire de ses enfants assassinés seraient donnés à l’hôpital où ils sont nés.

Bibas s’est récemment rendu à l’hommage de l’aéroport, qui a été organisé par le grand public après que lui, son épouse Shiri et leurs deux enfants, Kfir et Ariel, ont été enlevés le 7 octobre 2023, dans l’espoir que les jouets soient finalement remis à la famille à leur libération de Gaza.

Au cours de sa visite, Bibas a demandé aux autorités aéroportuaires de faire don des jouets au centre hospitalier Assuta d’Ashdod.

« Kfir et Ariel sont nés à l’hôpital Assuta d’Ashdod, un lieu où la vie commence », a-t-il déclaré, selon un communiqué publié dimanche.

« Maintenant qu’ils ne sont plus avec nous, je souhaite que les jouets qui ont été déposés en leur mémoire apportent de la joie aux enfants qui sont pris en charge à l’hôpital où ils sont nés », a-t-il ajouté.

« Chaque enfant né [à l’hôpital] et chaque enfant qui se rétablit ici fait partie de notre victoire sur ceux qui ont tenté de nous détruire. »

סגירת מעגל כואבת: ירדן ביבס ומשפחתו מורידים את תמונותיהם של שירי, אריאל וכפיר ז״ל מנתב״ג
מתוך עמוד האינסטגרם של נתב״ג pic.twitter.com/SqRrzhJ2sc

— ישראל היום (@IsraelHayomHeb) March 18, 2025

La famille, enlevée à son domicile du kibboutz Nir Oz, faisait partie des 251 otages que les terroristes palestiniens du Hamas ont enlevés lors de leur pogrom perpétré dans le sud d’Israël, et qui a déclenché la guerre à Gaza.

Yarden Bibas, 35 ans, a été rapatrié en Israël le 1ᵉʳ février après 484 jours de captivité, deux semaines après qu’Israël a conclu un accord de cessez-le-feu et de libération des otages avec le groupe terroriste. Dans le cadre de cet accord, entre les mois de janvier et mars, le Hamas a libéré 30 otages (20 civils israéliens, cinq soldates et cinq ressortissants thaïlandais) et les corps de huit Israéliens tués.

Les corps d’Ariel, 4 ans, et de Kfir, 9 mois, ont été rendus à Israël après une énième cérémonie de propagande du Hamas le 20 février, ainsi que ceux de l’otage tué Oded Lifshitz et d’une Gazaouie non identifiée que le groupe terroriste a désignée comme étant Shiri Bibas. Le corps de Shiri, 32 ans, n’a été restitué qu’un jour plus tard.

Par la suite, l’armée israélienne a déclaré que Shiri, Ariel et Kfir avaient été assassinés par leurs geôliers « de sang-froid » et « à mains nues », et que ces derniers avaient commis des atrocités pour tenter de dissimuler leurs actes.

L’hôpital Assuta, à Ashdod. (Crédit : Capture d’écran YouTube)

Le directeur d’Assuta, le Dr. Erez Barenboim, a remercié Bibas pour son don, déclarant que les jouets « contribueront grandement à améliorer l’humeur des enfants hospitalisés et à favoriser leur rétablissement ».

« C’est un exemple passionnant de la puissance de la résistance humaine et de la transformation de la douleur personnelle en un acte de gentillesse et de générosité », a-t-il déclaré.

La famille Bibas est devenue un symbole de la tragédie du 7 octobre, la couleur orange incarnant l’effort pour les libérer, inspirée par les cheveux roux d’Ariel et de Kfir.

Des familles d’otages prient près du domicile du négociateur en chef, Ron Dermer

Le père endeuillé Elhanan Danino, dont le fils Ori a été assassiné à Gaza, et la famille de l’otage Edan Alexander, notamment ses grands-parents et son oncle, se sont réunis dimanche pour prier ensemble et célébrer le premier jour du mois de Nissan du calendrier juif, rosh hodesh, sur un terrain de basket situé à proximité du domicile du principal négociateur israélien pour la libération des otages, le ministre des Affaires stratégiques Ron Dermer.

La foule de plus de 100 personnes, dont des élèves d’un lycée local, a prié avec ferveur pour le retour des otages.

« S’il vous plaît, mon Dieu, sauvez-nous, soulagez-nous ! », s’est écrié Levi Ben Baruch, l’oncle d’Alexandre, alors qu’il dirigeait les prières.

Des affiches des otages toujours retenus à Gaza étaient accrochées à la clôture grillagée entourant le terrain, demandant à Dermer de les aider à sauver Alon Ohel, Matan Zangauker, Omri Miran, Nimrod Cohen, Alexander et d’autres encore.

Le mois de Nissan est un nouveau départ, a déclaré Ilay David, le frère de l’otage Evyatar David, qui s’est joint au rassemblement.

« Nous rappelons à Ron Dermer que la responsabilité est entre ses mains. Vous êtes la personne clé choisie par le Premier ministre [Benjamin Netanyahu]. Il n’y a plus de processus de sélection pour déterminer qui sera libéré en premier. »

Ben Baruch a parlé du Tabernacle biblique, le centre spirituel des anciens Israélites, tel que raconté dans la parasha – ou portion hebdomadaire de la Torah.

« En ces moments, le Tabernacle est le cœur du peuple juif », a-t-il déclaré.

Les proches des otages détenus à Gaza et leurs partisans organisant une prière devant le domicile du ministre des Affaires stratégiques Ron Dermer, à Jérusalem, le 30 mars 2025. (Crédit : Forum des otages et disparus)

« Mettez votre cœur au bon endroit comme le faisaient les anciens prêtres et accomplissez les actes qui doivent être accomplis. »

« Nous lisons, le soir du Seder, qu’il ne faut laisser personne avoir faim. Voulez-vous que les otages mangent encore un morceau de pita moisie ? Vous pouvez ramener le bonheur à toute une nation », a-t-il poursuivi, faisant référence à la fête de Pessah qui commence cette année le 12 avril.

Ces paroles ont trouvé un écho auprès de Zvi Zussman, le père endeuillé dont le fils Ben a été tué alors qu’il combattait à Gaza.

« Je ne reverrai plus mon fils », a déploré Zussman.

« Mais ces familles, avec l’aide du gouvernement et de Dermer, peuvent changer la réalité. Concluez l’accord, faites-le, et ramenez-les tous à la maison maintenant. »

Les termes du cessez-le-feu conclu le 19 janvier stipulaient que les pourparlers commenceraient début février pour négocier la deuxième phase de l’accord. Les grandes lignes de cette phase prévoient la libération de tous les 24 otages encore en vie, en échange du retrait total de l’armée israélienne de Gaza et de la fin de la guerre.

Cependant, Netanyahu a refusé de mettre fin à la guerre tant que les capacités armées et gouvernementales du Hamas n’auront pas été anéanties. Il a donc refusé d’entamer des pourparlers sur la deuxième phase, préférant demander une prolongation du cessez-le-feu temporaire de la première phase. Le Hamas ayant refusé, Israël a relancé des opérations militaires intensives dans tout Gaza le 18 mars.

Israël a confirmé samedi soir avoir reçu une nouvelle proposition de cessez-le-feu assortie de la libération d’otages de la part des pays médiateurs et a déclaré avoir fait une contre-proposition. Selon le bureau du Premier ministre, Netanyahu a tenu une série de consultations vendredi soir pour discuter de ladite proposition. Samedi après-midi, Jérusalem a répondu avec sa propre contre-proposition, a indiqué le bureau du Premier ministre, ajoutant que cela avait été fait « en pleine coordination avec les États-Unis ».

Cette déclaration a été faite après que les médias ont rapporté samedi que le Hamas avait accepté une proposition égyptienne de libérer cinq otages vivants en échange d’un cessez-le-feu de 50 jours à Gaza. Selon de nombreux médias, cela ne répond toutefois pas aux exigences d’Israël, qui insiste sur le retour de dix ou onze otages vivants pour reprendre la trêve, sur la base d’une précédente proposition de l’envoyé américain au Moyen-Orient, Steve Witkoff.