Des détails de la captivité des 3 otages libérés ce samedi
Ofer Calderon, Yarden Bibas et Keith Siegel ont dit avoir été détenus dans des conditions difficiles, avoir été fréquemment déplacés et que la nourriture était rare

Ofer Calderon, Yarden Bibas et Keith Siegel, les trois otages libérés plus tôt dans la journée de samedi ont tous déclaré à leur retour qu’ils étaient détenus dans des conditions difficiles, qu’ils étaient fréquemment déplacés et que la nourriture était rare, a rapporté la chaîne publique Kann.
Keith Segal a été détenu par les ravisseurs du Hamas à Gaza City avec d’autres otages. Il a été enfermé dans des tunnels pendant un certain temps, mais il était surtout déplacé d’une maison à l’autre. Ses ravisseurs l’enfermaient dans une pièce pour qu’il ne soit pas repéré. La nourriture était extrêmement rare. Siegel est végétarien mais ses ravisseurs lui apportaient parfois de la viande qu’il mangeait pour survivre, toujours selon la même source.
Pendant de nombreux mois, il n’a pas su si son fils Shai avait survécu à l’attaque du Hamas menée contre le kibboutz Kfar Aza. Mais il a ensuite entendu sa voix à la radio et a été grandement soulagé.
Ofer Calderon et Yarden Bibas ont indiqué qu’ils étaient détenus ensemble au début de leur captivité, selon Kann. Les terroristes les ont battus, mis en cage et maltraités physiquement et mentalement. Ils ont été déplacés fréquemment et détenus sous terre et dans des bâtiments, y compris avec d’autres otages.
Les ravisseurs ont traité Calderon comme un soldat de réserve, c’est la raison pour laquelle il a été libéré ce samedi en tenue militaire.
Yarden Bibas a déclaré qu’il avait été déplacé d’un endroit à l’autre à Khan Younès – dans des maisons et des tunnels. Il a été soumis à de graves violences psychologiques, ses ravisseurs lui parlant sans cesse de sa femme, Shiri, et de ses jeunes fils Ariel et Kfir, qui sont toujours à Gaza. Il a tenté de garder espoir en captivité et a appris l’arabe.
Lui et Calderon ont tous deux vu des reportages sur les campagnes menées pour les otages, et cela leur a donné force et espoir, ont-ils souligné.
Par ailleurs, dans un autre témoignage accordé à la chaîne N12, l’une des femmes otages libérées plus tôt dans le cadre de l’accord a déclaré qu’il ne lui semblait pas que le Hamas ait été gravement touché par la guerre. Elle et d’autres otages ont été transférés sans problème de maison en maison. Elle a déclaré qu’il n’y avait eu qu’un seul incident lorsqu’elle avait vu un autre otage dans la rue mais qu’elle avait eu le sentiment que le Hamas était dirigé de manière organisée.
Les familles de ces otages libérées ont raconté qu’on leur disait souvent qu’elles « rentreraient chez elles demain », que leurs ravisseurs leur donnaient à manger et qu’ils reprenaient ensuite la nourriture en leur riant au nez, et que certains d’entre eux étaient menottés pendant longtemps et soumis à de lourdes violences. Certains ont été mis en cage pour « s’être opposés aux terroristes », selon le reportage de la chaîne N12. Certains ont été détenus dans des tunnels humides avec peu d’air pendant de longues périodes.

Yair Mozes, fils de l’ex-otage Gadi Mozes, apparaît avec un visage rasé de près et un large sourire lors du rassemblement hebdomadaire sur la place des otages de Tel-Aviv.
Le jeune Mozes avait juré de ne pas se raser jusqu’à ce que son père soit relâché.
« Nous avons toujours su qu’il était une personne forte et il est encore plus fort que nous aurions pu l’imaginer », dit Mozes à propos de son père âgé de 80 ans. « Un homme de la terre, qui nous a élevés dans cet amour, il a aidé à établir le kibboutz. C’est la personne qui a dit qu’il ferait tout ce qu’il pouvait pour reconstruire Nir Oz. Ce sont les valeurs avec lesquelles nous avons été élevés. »
« Mon père a dit qu’il avait vu les manifestations et que cela l’avait renforcé quand il était au plus bas », a dit Mozes, qui a remercié également l’armée israélienne et les forces de sécurité, ainsi que le gouvernement et les négociateurs, le gouvernement allemand, le Forum des otages et les communautés juives du monde entier. Gadi Mozes possède la double nationalité allemande et israélienne.
« C’est un jour que notre famille, le kibboutz Nir Oz et toute notre famille attendaient », dit Mozes. « Mon cœur est plus léger, ma tête et mon visage aussi », ajoute-t-il, en montrant son visage.
« Mon père, le mensch, est enfin à la maison », a ajouté Mozes en anglais, tout en appelant le président américain Donald Trump à contribuer à la mise en œuvre de la deuxième étape de l’accord.