Sgt. Ariel Eliyahu, 19 ans : un soldat du corps blindé qui cuisinait des cookies pour ses amis

Le sergent Ariel Eliyahu, 19 ans, soldat de la 7e brigade blindée, originaire de Mitspe Yeriho, a été tué le 7 octobre lors de l’invasion du sud d’Israël par le Hamas.

Ce week-end-là, moins de deux semaines après avoir achevé sa formation, il était affecté à un poste de Tsahal près de la frontière de Gaza. Au début de l’attaque, il a été envoyé dans son char avec le sergent Ofir Testa, le sergent-chef Shay Levinson et le caporal Ido Somech pour lutter contre les combattants du Hamas.

C’était la première fois que l’équipage du char travaillait ensemble, mais ils n’ont pas hésité à se battre contre plusieurs groupes d’hommes armés qui traversaient la frontière. À un moment donné, le char a été touché par un missile antichar qui a tué Ariel et blessé Ofir.

Ido a poursuivi sa route jusqu’au site du festival de musique Supernova, où Ofir a été tué alors qu’il tentait de donner son arme à un garde du site. Shay a également été tué et son corps a été kidnappé à Gaza — sa mort n’a été confirmée qu’en janvier 2024.

Finalement, le char a été réquisitionné par deux festivaliers civils, Daniel et Neria Sharabi, qui ont pris l’arme d’Ariel et ont réussi à utiliser le char pour aider à sauver des dizaines de participants. Ido est le seul membre de l’équipage à avoir survécu.

Ariel a été enterré sur le mont Herzl à Jérusalem le 9 octobre. Il laisse dans le deuil ses parents, Idit et Achiya, et ses six jeunes frères et sœurs, Tehia, Atara, Malachi, Shilo, Noam et Ori.

Premier né de la famille, Ariel a vu le jour à Mitspe Yeriho et y a grandi jusqu’à l’âge de 4 ans, lorsque sa famille a décidé de passer plusieurs années à New York en tant qu’émissaire religieux, selon un éloge funèbre municipal.

Ils sont retournés en Israël pendant un an avant de décider de repartir pour quatre autres années, pour finalement s’installer à nouveau en Israël lorsqu’Ariel avait 12 ans. Il était un érudit dévoué à la Torah et, lors de sa bar mitzvah, il a fait un siyoum (cérémonie d’achèvement) sur l’ensemble de la Mishna et, à l’âge de 18 ans, il avait terminé l’ensemble du Talmud.

Au lycée, il a fréquenté une yeshiva en Basse Galilée et, à la fin de ses études, il a rejoint la yeshivat hesder de Yerucham. En janvier 2023, Ariel s’est engagé dans l’armée israélienne, rejoignant le corps blindé après s’être remis d’une blessure à l’épaule.

Ariel aimait la photographie et a suivi un cours pour améliorer ses compétences. Il jouait du violon, aimait faire des gâteaux pour ses amis et adorait faire des randonnées et voyager dans l’État d’Israël, selon un éloge funèbre en ligne.

« Il était adorable », a déclaré son père, Achiya, au journal The Forward. « Unique. Et intelligent. Il aimait apprendre la Torah. Il aimait Hashem [Dieu] ».

Achiya a déclaré que son fils dirigeait un certain nombre de groupes WhatsApp, y compris ceux qui partageaient des moments de joie et des pensées philosophiques, ainsi qu’un groupe qui coordonnait des sessions d’improvisation sur des pianos publics à Jérusalem.

« Il a fait tant de choses dans sa vie », a-t-il déclaré. « Il est triste de savoir que la plupart de ces choses n’existeront plus. »

La mère d’Ariel, Idit, a déclaré à Israel Hayom que son fils avait commencé à s’intéresser à la pâtisserie lorsqu’il était à la yeshiva et qu’avec ses amis, ils préparaient des gâteaux et des biscuits qu’ils dégustaient ensemble le shabbat.

« Ils achetaient des tonnes de farine, des œufs, ils tamisaient la farine, la vérifiaient, vérifiaient qu’il n’y avait pas de taches de sang sur les œufs, ils finissaient à une heure du matin, ils finissaient de nettoyer encore plus tard », a-t-elle déclaré au journal. « Et ce qu’ils cuisinaient donnait vraiment une touche artisanale à tous les étudiants de la yeshiva. C’était leur dessert le vendredi soir. »

Il aimait particulièrement préparer des alfajores, un biscuit sandwich sud-américain, et après sa mort, ses proches ont commencé à les préparer en son honneur et à les distribuer avec un autocollant reprenant la phrase qu’Ariel avait inscrite sur son statut WhatsApp : « Mes biscuits sont meilleurs quand mon ami les mange ».

Idit a déclaré que l’autocollant et la générosité résument parfaitement l’esprit de son fils : « Si chacun d’entre nous peut être le plus heureux possible, regarder ceux qui l’entourent et les aider, nous vivrons dans un monde meilleur ».

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