Israël en guerre - Jour 433

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Les victimes du 7 octobre

Sergent Ofir Testa, 21 ans : cet érudit de la Torah s’est battu jusqu’au bout

Il a été tué lors de l'attaque contre le sud d'Israël perpétrée par le Hamas le 7 octobre

Le sergent Ofir Testa (Autorisation)
Le sergent Ofir Testa (Autorisation)

Le sergent Ofir Testa, 21 ans, soldat de la 7e brigade blindée de Jérusalem, a été tué le 7 octobre en luttant contre l’invasion du sud d’Israël par le Hamas.

Affecté trois jours plus tôt à une base située non loin de la frontière de Gaza, Ofir a, avec ses camarades – le sergent-major Shay Levinson, le sergent Ariel Eliyahu et le caporal Ido Somech – été envoyé à bord de leur char sur les lieux du festival de musique Supernova, explique la chaine N12. Ils se sont battus contre plusieurs envahisseurs du Hamas tout près de la frontière avant que leur char ne prenne une grenade et qu’Ofir soit grièvement blessé, ce qui ne les a pas empêchés de reprendre le contrôle du char et de continuer à avancer.

Ils ont cru repérer des soldats israéliens, qui se sont rapidement avérés être des terroristes du Hamas au volant d’un véhicule militaire volé. Ils ont donc continué à avancer et sont tombés sur le festival, où avaient lieu d’importants échanges de tirs.

Ofir est sorti du char et, avec ce qui lui restait de forces, a remis son arme à un garde du festival qui tentait de repousser les terroristes à mains nues, ont précisé ses proches, expliquant qu’il était trop grièvement blessé pour continuer à se battre.

Ofir a tenté de regagner son char mais il a été abattu, tout comme Ariel et Shay, mais pas Ido, qui a survécu à ses blessures et est parvenu à utiliser le char pour sauver des festivaliers.

La dépouille de Shay a été enlevée par le Hamas à Gaza où elle se trouve encore aujourd’hui ; sa mort n’a été confirmée qu’en janvier dernier.

Ofir a été inhumé au mont Herzl, à Jérusalem, le 10 octobre 2023. Il laisse dans la peine ses parents, Betty et Tal, ainsi que ses frères et sœurs, Shahar, Dvir et Shira.

Né et élevé dans le quartier de Pisgat Zeev, à Jérusalem, Ofir était le deuxième d’une fratrie de quatre et avait fréquenté des écoles religieuses dans la capitale. Après avoir obtenu son diplôme d’études secondaires, il avait étudié dans une yeshiva située sur le plateau du Golan, puis à Mitzpe Ramon, avant de s’enrôler dans l’armée israélienne à l’âge de 20 ans.

Le rabbin Yehudah Rosencrantz, directeur de Boys Town Jerusalem, où Ofir avait passé ses années lycée, a dit « Pendant ses six années à Boys Town Jerusalem, Ofir a toujours eu le sourire aux lèvres. Impossible d’être autre chose qu’heureux quand il était là. »

Son oncle, Shimon, a déclaré à un média local que « Ofir était un garçon qui aimait la Torah et la terre. Il ne s’est pas enrôlé avant d’avoir étudié la Guemara… quand l’armée israélienne l’a appelé, il a dit : « J’ai besoin d’en savoir un peu plus sur l’amour de la terre pour servir mon pays. » Il a continué à étudier jusqu’à ce qu’il se sente prêt. »

« Il était exceptionnel, il n’avait peur de rien, c’était un garçon sans peur », a ajouté son oncle. « Il disait toujours : « Mon ambition est de servir le pays. C’est une mitsva. » C’était un garçon humble, qui faisait le bien en secret sans que personne ne le sache, modestement, humblement. »

Dans une nécrologie en ligne, la mère d’Ofir, Betty, a souligné que
« Contrairement à tes frères et sœurs, qui ont suivi le chemin que nous leur avons indiqué, tu as suivi ton propre chemin quand tu as compris ce que tu voulais faire, la direction que tu souhaitais prendre ».

Il était né dans l’urgence et n’avait « jamais assez de temps – c’est ainsi que tu étais venu au monde, dans la précipitation, et tu voulais tout faire », a-t-elle déclaré. « Lorsque tu avais six mois, tu rampais absolument partout et à 10, tu courais partout dans la maison. Les 4 premières années de ta vie, tu n’as pas beaucoup dormi et nous non plus – nous ne comprenions pas ce qui semblait te travailler autant. »

Betty a écrit qu’Ofir « avait grandi et compris la vie tellement vite. Tu savais différencier le bon grain de l’ivraie et à chaque réunion parents-professeurs, nous étions toujours très fiers, tes professeurs ne tarissaient pas d’éloges et tes notes étaient toujours bonnes. Tu ne demandais jamais d’aide… Tout était facile pour toi… Tu as irradié le monde de ta lumière. »

Pour lire d’autres hommages sur les victimes des massacres du Hamas du 7/10/2023 et de la guerre qui s’en est suivie, cliquez ici.

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