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Les victimes du 7 octobre

Yoram Metzger, 80 ans : kibboutznik et ex-combattant qui parlait arabe et yiddish

Enlevé par le Hamas à Nir Oz le 7 octobre 2023, assassiné à Gaza en février 2024, son corps a été rapatrié en août 2024

Yoram Metzger, enlevé par le Hamas à Nir Oz le 7 octobre 2023, assassiné à Gaza en février 2024, son corps a été rapatrié en août 2024. (Crédit : Autorisation)
Yoram Metzger, enlevé par le Hamas à Nir Oz le 7 octobre 2023, assassiné à Gaza en février 2024, son corps a été rapatrié en août 2024. (Crédit : Autorisation)

Yoram Metzger, 80 ans, originaire du kibboutz Nir Oz, a été enlevé par des terroristes palestiniens du Hamas le 7 octobre 2023. En juin 2024, l’armée israélienne a confirmé que Yoram avait été exécuté en captivité.

En août 2024, son corps a été récupéré par les troupes de Tsahal à Gaza et rapatrié en Israël pour y être enterré, avec ceux de Yagev Buchshtav, Nadav Popplewell, Avraham Mundar, Chaïm Peri et Alex Dancyg. Une enquête militaire a permis de déterminer que ces six personnes avaient été abattues par leurs geôliers à la mi-février 2024.

Yoram a été enlevé à son domicile avec son épouse, Tami Metzger. Tami a été libérée le 28 novembre 2023, dans le cadre d’un accord de cessez-le-feu et de libération d’otages.

Il a été enterré au kibboutz Nir Oz le 22 août 2024. Il laisse dans le deuil sa femme Tami, leurs trois fils Guy, Rani et Nir, ainsi que sept petits-enfants.

Né à Petah Tikva, après sa sœur aînée Aviva, Yoram a effectué son service militaire obligatoire dans la Brigade Nahal et a servi en tant que réserviste, notamment pendant la Guerre des Six Jours et la Guerre de Kippour. Il parlait le yiddish grâce à ses parents et a plus tard a appris l’arabe, ce qui, selon les survivants, l’a aidé à se rapprocher de ses geôliers du Hamas.

Il a rencontré Tami alors qu’il travaillait comme jeune pionnier au kibboutz Amiad, dans le nord du pays. Ils se sont mariés en 1965 et ont vécu heureux ensemble pendant près de 59 ans. Leurs deux premiers enfants sont nés à Petah Tikva et, en 1974, ils se sont installés à Nir Oz, où ils sont restés pendant près de 50 ans, à l’exception de quelques années pendant lesquelles ils ont vécu aux Pays-Bas. Comme c’était souvent le cas dans les kibboutzim, on l’appelait simplement « Metzger ».

Yoram a travaillé pendant de nombreuses années à l’usine de peinture Nirlat du kibboutz et, plus récemment, dans le garage du kibboutz. Ses proches le décrivent comme un excellent cuisinier – qui avait toujours un bocal de cornichons faits « maison » à portée de main -, plein d’humour, passionné d’histoire, buveur assidu de la cave de Nir Oz et vigneron amateur.

« Tout le monde ici te connaît sous différents angles : l’armée, le travail, le kibboutz et bien d’autres encore. Mais je parlerai de Metzger le cuisinier : cholent le Shabbat en hiver, une usine de cornichons. Et si on s’en approchait trop, on risquait de se retrouver dans le bocal », a raconté son fils Nir lors de ses funérailles.

« Tu nous as appris tant de choses, notamment à parler avec confiance, même si on ne sait pas ce qu’on dit. Après tout, nous sommes des Metzger. »

« Tu étais toujours là pour tes amis. Tu avais la capacité de maintenir des relations pendant des décennies… Si quelqu’un avait besoin d’aide, tu le soutenais quoi qu’il arrive, même si tu ne l’avais pas vu ou parlé depuis des années. »

Lors de ses funérailles, sa petite-fille, Amit, a déclaré que « les choses n’étaient jamais ennuyeuses avec lui. Sur fond de café et de mots croisés sur le balcon, c’était un peu une surprise d’entendre parfois une phrase en yiddish ou en arabe courant ».

Il racontait des histoires sur ses expériences de la guerre, « son arrivée au mur Occidental en 1967 ou dans le canal de Suez en 1973, et nous nous rendions compte à quel point sa vie était riche, intéressante et pleine d’histoires », a-t-elle ajouté.

« Grand-père Yoram adorait cuisiner. Il me disait toujours que j’avais un esprit créatif et que je serais donc une excellente cuisinière… Grand-père était un grand bavard ; il pouvait nous raconter des histoires pendant des heures et se montrer encore plus enthousiaste dès qu’il s’apercevait que nous étions intéressés. »

Pour lire d’autres hommages sur les victimes des massacres du Hamas du 7/10/2023 et de la guerre qui s’en est suivie, cliquez ici.

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