Yagev Buchshtav, 35 ans : Amoureux des animaux et musicien aux multiples talents

Yagev Buchshtav, 35 ans, a été enlevé par des terroristes palestiniens du Hamas à son domicile du kibboutz Nirim le 7 octobre 2023 et emmené de force à Gaza. En juillet 2024, l’armée israélienne a confirmé qu’il avait été tué en captivité. Son corps a été localisé le 19 août 2024 et rapatrié en Israël.

Yagev a été enlevé chez lui, aux côtés de son épouse, Rimon Buchshtav Kirsht, qui a été libérée en novembre 2023 dans le cadre d’une trêve d’une semaine. Le couple a été retenu ensemble, et Rimon a déclaré qu’elle ne voulait pas partir sans lui, mais qu’elle avait été forcée par leurs ravisseurs. La mère de Yagev a indiqué qu’ils avaient appris que Yagev avait été exécuté par le groupe terroriste palestinien du Hamas en février 2024 à l’intérieur d’un tunnel, alors que les troupes de Tsahal se rapprochaient.

Son corps a été retrouvé par les troupes, au cours d’une opération militaire en août 2024, à Khan Younès avec ceux d’Avraham Mundar, Nadav Popplewell, Alex Dancyg, Haïm Peri et Yoram Metzger – tous enlevés vivants et tués en captivité.

Yagev a été enterré au kibboutz Nirim le 21 août 2024. La famille avait déjà fait une shiva – semaine de deuil traditionnelle – après la confirmation de son décès un mois plus tôt. Il laisse dans le deuil sa femme Rimon, ses parents Esther et Oren, ainsi que ses jeunes frères et sœurs Nufar et Yuval.

Musicien et preneur de son, il fabriquait ses propres instruments, notamment des guitares électriques. Rimon et lui se sont aimés au lycée et ont joué ensemble dans le même groupe avant de se perdre de vue et de se retrouver il y a quelques années. Ils se sont mariés en 2021.

Tous deux aimaient la musique et les animaux, et leur maison était remplie de chats et de chiens. Ils ont sauvé des animaux maltraités et les ont ramenés chez eux pour les réhabiliter avec amour.

Adele Raemer, qui vivait à côté de la maison des Buchshtav à Nirim, a rappelé dans un blog du Times of Israel qu’elle entendait toujours « de la musique. Et une scie. La musique, parce que c’était ce que Yagev aimait, et qu’il répétait souvent, expérimentant différents sons et tempos. La scie, parce que tous deux aimaient travailler le bois, sculpter des statues et construire des instruments de musique ».

Yagev « était un artisan et un musicien talentueux qui aimait expérimenter différents sons », a-t-elle écrit.

« Il a grandi dans mon jardin. Littéralement. La maison de ses parents se trouve juste derrière la mienne. Il a été enlevé le 7 octobre avec sa femme Rimon. Elle était l’une de mes étudiantes : vive comme un fouet, elle ne se laissait duper par personne. Elle a grandi dans le kibboutz Magen, tout près d’ici. Ils s’étaient aimés au lycée, avaient suivi des chemins différents pendant l’armée, puis s’étaient retrouvés et étaient devenus inséparables. Leur maison était remplie de musique, d’animaux et d’amour. »

La sœur de Yagev, Nufar, a partagé sur Facebook l’éloge funèbre qu’elle a prononcée lors de la cérémonie commémorative : « Je ne sais pas comment résumer une vie entière en quelques lignes. Tu es tellement plus qu’un grand frère, un musicien, un mari aimant pour Rimon et un cuisinier talentueux. »

Nufar a ajouté que Yagev « a toujours été et sera toujours mon grand frère, celui qui comprend tout, à qui je peux demander conseil sur un tas de sujets et qui, d’une manière ou d’une autre, trouve toujours la bonne réponse. Le fait que tu sois resté humble et silencieux alors que tu possédais toutes ces connaissances en dit long. À bien des égards, tu étais meilleur que nous tous, tu as toujours réussi à voir les autres, à regarder les détails et à voir ceux qui étaient invisibles… tu m’as appris à croire en l’homme et à ne pas fermer les yeux. »

Lors des funérailles de Yagev en août, Rimon a déclaré : « Je voulais te remercier. Merci de m’avoir sauvée. Pas seulement le 7 octobre – tu m’as sauvée pendant des années. »

« Merci de m’avoir appris l’amour et de m’avoir rendue plus forte. Je
t’aime », a-t-elle ajouté, soulignant qu’il « méritait tellement mieux ».

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