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Le conseiller juridique du Likud appelle à expulser Gallant

Le parti souhaite "à Gallant de réussir dans le bloc de gauche" après que l'ex-ministre a critiqué le gouvernement dans sa première interview depuis qu'il a quitté la Knesset

L'ex-ministre de la Défense, Yoav Gallant, à la Knesset, à Jérusalem, le 23 décembre 2024. (Crédit : Chaïm Goldberg/Flash90)
L'ex-ministre de la Défense, Yoav Gallant, à la Knesset, à Jérusalem, le 23 décembre 2024. (Crédit : Chaïm Goldberg/Flash90)

Dans un avis cinglant soumis au plus haut tribunal interne du parti, le conseiller juridique du Likud, Avi Halevi, a demandé mercredi l’expulsion de l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant du parti et l’interdiction pour lui de se présenter sur la liste du parti lors des futures élections à la Knesset.

Soutenant une plainte déposée l’année dernière par des dizaines de membres du comité central du Likud contre le membre de longue date du parti, Halevi a écrit que leur requête devrait être acceptée et que Gallant devrait être radié des listes du parti ou interdit de se présenter à la prochaine élection primaire du parti.

Pendant son mandat de ministre de la Défense, puis de député, Gallant s’est publiquement opposé au Premier ministre Benjamin Netanyahu sur la question de la refonte du système judiciaire, a déclaré qu’il ne soutiendrait pas un projet de loi sur la conscription des ultra-orthodoxes sans le soutien de l’opposition, et a manqué plusieurs votes en plénière de la Knesset, ce qui constitue une violation du « devoir de confiance qu’un membre du Likud doit au mouvement conformément à la constitution du Likud », a écrit Halevi.

En outre, les initiatives de Gallant ont aidé les opposants politiques du Likud à s’opposer aux politiques du parti et du gouvernement Netanyahu.

Les porte-parole de Gallant et du Likud n’ont pas répondu aux demandes de commentaires.

Netanyahu et Gallant se sont souvent opposés depuis que le gouvernement a pris le pouvoir à la fin de l’année 2022. Le Premier ministre a renvoyé Gallant en mars 2023, après qu’il eut mis en garde contre les dangers pour la sécurité découlant du désaccord national sur la refonte du système judiciaire, avant de revenir sur sa décision en raison des vives objections de l’opinion publique.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu annonce qu’il a limogé le ministre de la Défense Yoav Gallant, 5 novembre 2024 (Crédit : Capture d’écran/Bureau du Premier ministre)

En novembre dernier, Netanyahu a renvoyé Gallant pour la seconde fois, invoquant un manque de confiance mutuelle en temps de guerre.

« J’ai tenté à maintes reprises de combler ces lacunes, mais elles n’ont cessé de se creuser », avait déclaré Netanyahu à l’époque.

« Ils ont également été portés à la connaissance du grand public d’une manière inacceptable, et pire encore, ils ont été portés à la connaissance de l’ennemi – nos ennemis en ont profité et en ont tiré beaucoup d’avantages. »

En réponse, Gallant a tenu une conférence de presse au cours de laquelle il a affirmé que la raison de son renvoi était son insistance sur la nécessité d’enrôler des Haredim dans Tsahal, sur l’impératif de ramener les otages de Gaza et sur la nécessité de créer une commission d’enquête d’État sur le pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre 2023 et sur la guerre qui en a résulté.

Après sa révocation, il a été largement absent lors de nombreux votes importants pour la coalition – notamment un vote sur un projet de loi essentiel relatif au budget, qui a contraint le Premier ministre à quitter son lit d’hôpital après une intervention chirurgicale et à venir voter à la Knesset pour assurer son adoption – et, le 1ᵉʳ janvier, il a annoncé sa démission de la Knesset.

Dans une annonce diffusée en direct à la télévision israélienne, Gallant a attaqué le gouvernement actuel pour avoir sapé la sécurité du pays, tout en insistant sur le fait qu’il resterait membre du Likud.

« En tant que membre du mouvement Likud, je continuerai à me battre pour la voie du mouvement », a-t-il promis, indiquant qu’il ne s’agissait pas de la fin de sa carrière politique et qu’il reviendrait probablement pour se présenter à la direction du parti.

Bien qu’il se soit largement abstenu de tout commentaire politique depuis qu’il a quitté ses fonctions, Gallant a rompu le silence ces derniers jours en s’exprimant contre Netanyahu dans des interviews accordées à divers médias israéliens.

L’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant assistant à une séance plénière, à la Knesset, à Jérusalem, le 13 novembre 2024. (Crédit : Chaïm Goldbergl/Flash90)

Dans une interview accordée au journal Yedioth Ahronoth, Gallant a accusé le Premier ministre et son cabinet d’avoir retardé un accord de cessez-le-feu qui aurait permis le retour d’autres otages vivants et a vivement critiqué le Premier ministre pour avoir rejeté une attaque préventive de grande envergure contre le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah au début de la guerre, soutenant qu’une telle attaque aurait pu empêcher l’escalade de la violence à la frontière septentrionale d’Israël.

« Je pense que le fait que nous n’ayons pas agi [contre le Hezbollah] le 11 octobre est la plus grande occasion manquée en matière de sécurité dans l’histoire de l’État d’Israël. Et pas seulement pendant cette guerre », a-t-il déclaré.

En réponse aux interviews de Gallant après la Knesset, le Likud a qualifié l’ancien ministre de gauchiste insignifiant.

« Gallant n’est plus pertinent depuis que le Premier ministre Netanyahou a rejeté sa demande d’arrêter la guerre avant d’entrer à Rafah, avant l’occupation [du] corridor [de Philadelphi], avant l’élimination de Haniyeh, Sinwar et Nasrallah et avant les bipeurs – des mesures qui ont changé le Moyen-Orient et ont conduit à une nouvelle libération de nos otages », a déclaré le parti dans un communiqué.

La députée Likud Tally Gotliv, devant le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu, à la Knesset, le 14 juin 2023. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

« Nous souhaitons à Gallant de réussir au sein du bloc de gauche. »

Interrogée sur le maintien de Gallant au sein du Likud, la députée Tally Gotliv, critique de longue date de l’ancien ministre de la Défense, a déclaré au Times of Israel qu’il était peu probable que les électeurs du Likud le soutiennent à l’avenir.

« En ce qui concerne les prochaines élections, je ne pense pas que Yoav Gallant se présentera au Likud, et s’il se présente au Likud, nous sommes un parti qui organise des primaires. Les électeurs […] savent qui est apte à entrer au Likud et qui ne l’est pas », a-t-elle déclaré.

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