Israël en guerre - Jour 535

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Gallant : le gouvernement « n’a pas fait le maximum pour faire libérer les otages »

Dans sa première interview depuis son limogeage, l'ex-ministre de la Défense affirme que, sans l'opposition de Smotrich et Ben Gvir, un accord aurait pu être conclu l'été dernier

Le député Yoav Gallant dans les couloirs de la Knesset, le 23 décembre 2024. (Photo de Chaim Goldberg/Flash90)
Le député Yoav Gallant dans les couloirs de la Knesset, le 23 décembre 2024. (Photo de Chaim Goldberg/Flash90)

Pour sa première interview depuis son limogeage, en novembre dernier, l’ex-ministre de la Défense Yoav Gallant a reproché au Premier ministre Benjamin Netanyahu et à son gouvernement d’avoir retardé la conclusion d’un accord de cessez-le-feu qui aurait permis la libération d’autres otages vivants.

Il a par ailleurs vivement critiqué le Premier ministre en raison de son refus de mener une frappe préventive de grande ampleur contre le Hezbollah, au tout début de la guerre, et assuré qu’une telle attaque aurait pu éviter l’escalade des violences à la frontière nord d’Israël.

« Je crois que le gouvernement israélien n’a pas fait le maximum pour faire libérer les otages », a déclaré Gallant lors de cette interview au journal Yedioth Ahronoth, qui sera publiée dans son intégralité vendredi.

M. Gallant a poursuivi en disant que l’accord actuel portant sur le cessez-le-feu et la libération des otages était très proche, dans ses grandes lignes, d’une proposition faite en avril dernier et finalisée au cours de l’été. Si cette proposition avait été acceptée à l’époque, a-t-il affirmé, Israël aurait pu sauver davantage d’otages en libérant moins de prisonniers palestiniens de sécurité.

« En pratique, nous aurions pu obtenir le même accord avec plus d’otages, et à moindre coût, parce que 110 terroristes purgeant des peines à perpétuité n’étaient pas au coeur des discussions à ce moment-là », a déclaré Gallant.

Mais le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, et l’ex-ministre de la Sécurité intérieure, Ben Gvir, se sont fermement opposés à cet accord en « entraînant derrière eux tous les membres du Conseil des ministres », a-t-il poursuivi.

La volonté de Gallant de conclure un accord avec le Hamas pour faire libérer les otages s’est transformé en abcès de fixation entre Netanyahu et lui, ce qui lui a d’ailleurs valu d’être limogé – après une première tentative ratée début 2024 – en novembre dernier.

À l’époque, Gallant expliquait son limogeage par trois de ses exigences : celle tenant à la conscription des hommes haredi au sein de l’armée israélienne, celle tenant à la libération des otages de Gaza et enfin celle tenant à la mise en place d’une commission d’enquête d’État sur le pogrom du 7 octobre et la guerre qui s’en est suivie.

S’agissant des responsabilités des autorités israéliennes dans cette attaque, M. Gallant a précisé avoir demandé la création d’une commission d’enquête d’État dès le début de la guerre.

Gallant a également donné des détails sur la proposition du haut commandement de Tsahal de mener une frappe préventive de grande ampleur contre le Hezbollah, le 11 octobre, à la suite du pogrom commis par le Hamas et des premiers tirs de missiles de l’organisation terroriste libanaise sur le nord d’Israël. Cette frappe aurait permis de tuer ou tout du moins de blesser de 12 à 15 000 hommes armés du Hezbollah en piégeant les radios de leurs gilets pare-balles, a-t-il expliqué.

« Selon moi, le fait de ne pas avoir agi le 11 octobre est la plus grande occasion manquée en matière de sécurité de toute l’histoire de l’État d’Israël. Et pas seulement de cette guerre », a-t-il ajouté.

Gallant a reproché à Netanyahu d’avoir empêché ce projet de se concrétiser, avec l’aide des autorités américaines.

Lors d’une réunion au quartier général militaire de Kirya, à Tel Aviv, s’est souvenu Gallant, le Premier ministre « a montré la fenêtre plus d’une fois… et dit : ‘Vous voyez tous ces bâtiments à Tel Aviv ? Ils seront détruits, il ne restera rien, à cause des capacités de lancement de missiles du Hezbollah.’ »

« Je n’étais pas d’accord. Je lui ai dit que ce n’était pas vrai. Et je lui ai demandé de réunir un Conseil des ministres le plus vite possible », a déclaré Gallant.

Il a par ailleurs dit sa déception que les sommités de Tsahal ne l’aient pas réveillé, la nuit avant le 7 octobre, alors que l’armée avait remarqué qu’un millier de cartes SIM israéliennes s’étaient soudainement activées dans la bande de Gaza.

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