Israël en guerre - Jour 465

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Le pape François inaugure une crèche, au Vatican, avec l’enfant Jésus sur un keffieh

Le souverain pontife a récemment appelé à enquêter sur Israël et les suspicions de génocide

Le pape François priant devant la « Nativité de Bethléem 2024 », lors de son inauguration dans la salle Paul VI, lors de l'audience privée avec les donateurs de la crèche et de la cérémonie de l'arbre de Noël sur la place Saint-Pierre, dans la salle Paul-VI au Vatican, le 7 décembre 2024. (Crédit : Andreas Solaro/ AFP)
Le pape François priant devant la « Nativité de Bethléem 2024 », lors de son inauguration dans la salle Paul VI, lors de l'audience privée avec les donateurs de la crèche et de la cérémonie de l'arbre de Noël sur la place Saint-Pierre, dans la salle Paul-VI au Vatican, le 7 décembre 2024. (Crédit : Andreas Solaro/ AFP)

Le pape François a assisté samedi à l’inauguration d’une crèche, présentée par des membres des autorités palestiniennes, qui représente un enfant Jésus couché sur un keffieh, le foulard traditionnel des Palestiniens devenu une sorte de symbole.

Le jour de l’inauguration, le pape François, qui se déplaçait en fauteuil roulant, a demandé aux croyants d’ « avoir une pensée pour les frères et sœurs qui, là-bas [à Bethléem] et ailleurs dans le monde, souffrent de la tragédie de la guerre », en ajoutant : « Assez de guerre, assez de violence ! » et en déplorant le commerce des armes.

Le berceau drapé d’un keffieh, qui sera exposé dans la salle Paul VI, fait partie d’une série de crèches rassemblées sous le titre « Nativité de Bethléem 2024 », conçues par les artistes Johny Andonia et Faten Nastas Mitwasi, tous deux Palestiniens originaires de Bethléem, explique Vatican News.

Il ne s’agit pas de la crèche principale exposée place Saint-Pierre.

Deux enfants palestiniens ont également remis à François une plaque « Etoile de Bethléem » sur laquelle est inscrit « Gloire à Dieu au plus haut des cieux, et paix sur la terre, bienveillance envers les hommes », en arabe et en latin.

La plaque et la crèche sont l’œuvre du Comité présidentiel supérieur pour les affaires de l’Église en Palestine, organe de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP), et de l’ambassade palestinienne au Vatican, ainsi que de plusieurs institutions de Bethléem.

Le pape François conduit une messe avec les cardinaux nouvellement ordonnés, en la basilique Saint-Pierre du Vatican, le 8 décembre 2024. (Andreas Solaro/AFP)

Ramzi Khouri, membre du comité exécutif de l’OLP, s’est joint au pape pour l’inauguration de cette nativité, dimanche, et lui a transmis les « chaleureuses salutations » du chef de l’Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas.

Khouri a dit sa « profonde gratitude au pape pour son soutien indéfectible à la cause palestinienne et ses efforts inlassables pour mettre fin à la guerre contre Gaza et promouvoir la justice », peut-on lire dans un communiqué de presse de l’OLP.

Le dévoilement de cette crèche provocatrice suit plusieurs déclarations du pape sur la guerre entre Israël et divers mandataires iraniens, qui ont provoqué la colère de certains Juifs et Israéliens.

Le mois dernier, la publication d’extraits d’un livre d’entretiens avec François a permis de prendre connaissance d’un appel du pontife à enquêter sur les actions militaires israéliennes contre le groupe terroriste du Hamas à Gaza afin d’établit s’il « correspond à la définition technique » du génocide.

Israël refuse catégoriquement que soit qualifiée de cette manière son action militaire dans cette guerre, qui a commencé le 7 octobre 2023, lorsque des milliers de terroristes dirigés par le Hamas ont envahi le sud d’Israël pour y tuer 1 200 personnes et faire 251 otages, avec une extrême brutalité et de nombreux cas d’agressions sexuelles.

Le pape a rencontré à plusieurs reprises des proches des otages et appelé à plusieurs reprises à leur libération.

Dans une lettre de sa main adressée aux catholiques du Moyen-Orient à l’occasion du premier anniversaire de cette attaque, aucune mention n’est faite du Hamas ou de ses atrocités, pas davantage que des otages. Cette lettre est par ailleurs émaillée de passages de l’Évangile de Jean, souvent utilisés par le passé pour alimenter l’antisémitisme religieux.

Enfin, cette crèche laisse entendre que Jésus était palestinien, thèse qui avait déjà provoqué la colère des autorités israéliennes en 2013, lorsque Mahmoud Abbas l’avait évoquée.

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