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Onze athlètes juifs à suivre aux Jeux olympiques de Paris 2024

Venus du Canada, des États-Unis et d'Australie, ces athlètes juifs concourent notamment en lutte, en pagaie, en escrime, en tir et en beach-volley aux Jeux d'été

Claire Weinstein, des États-Unis, participant à l'épreuve du 200 mètres nage libre, aux Championnats du monde de natation, à Fukuoka, au Japon, le 25 juillet 2023. (Crédit : David J. Phillip/AP)
Claire Weinstein, des États-Unis, participant à l'épreuve du 200 mètres nage libre, aux Championnats du monde de natation, à Fukuoka, au Japon, le 25 juillet 2023. (Crédit : David J. Phillip/AP)

JTA – Il y a des vétérans, comme la médaillée d’or australienne en canoë-kayak, et des nouveaux venus, comme la plus jeune lutteuse américaine de tous les temps.

Et il y a des athlètes qui concourent dans des épreuves allant de l’escrime au volley-ball de plage en passant par la marche athlétique et le tir au pistolet à air comprimé.

Les Jeux olympiques d’été de 2024, qui se tiendront à Paris du 26 juillet au 11 août, approchent à grands pas, et des dizaines d’athlètes juifs figureront parmi les quelque 10 500 concurrents représentant environ 200 pays dans 329 épreuves réparties dans 32 sports.

Voici 11 athlètes juifs représentant les États-Unis, l’Australie et le Canada à surveiller lors des Jeux.

Amit Elor, la plus jeune lutteuse de l’histoire olympique américaine

Amit Elor, dont les parents sont Israéliens, fait ses débuts olympiques avec l’équipe américaine de lutte. Elle est la plus jeune lutteuse de l’Histoire à représenter les États-Unis aux JO.

Amit Elor des États-Unis célébrant sa victoire sur Davaanasan Enkh Amar de Mongolie et remportant la finale de la lutte libre féminine de 72 kg lors des Championnats du monde de lutte, à Belgrade, Serbie, le 21 septembre 2023. (Crédit : Darko Vojinovic/AP)

À seulement 20 ans, Elor est déjà double championne du monde. Elle a également remporté des médailles d’or aux championnats panaméricains de 2023, aux championnats du monde U23 de 2022 et 2023 et à trois championnats du monde juniors consécutifs de 2021 à 2023.

La victoire d’Elor aux Championnats du monde de 2022, à l’âge de 18 ans, a fait d’elle la plus jeune championne du monde senior de l’Histoire des États-Unis. Elle est actuellement numéro 1 aux États-Unis dans la catégorie des 68 kilos, groupe dans lequel elle concourra à Paris.

La pagayeuse Jessica Fox – et sa jeune sœur Noemi

L’Australienne Jessica Fox, considérée comme la plus grande pagayeuse individuelle de tous les temps, est de retour pour ses quatrièmes JO, où elle tentera de compléter sa collection de médailles – une d’or, une d’argent et deux de bronze.

L’Australienne Jessica Fox avec sa médaille d’or sur le podium après la finale du canoë féminin lors des Jeux Olympiques de Tokyo 2020, au Centre de slalom en canoë de Kasai, à Tokyo, le 29 juillet 2021. (Crédit : Charly Triballeau/AFP)

Fox, âgée de 30 ans, a remporté l’or olympique en canoë slalom aux Jeux de Tokyo, devenant ainsi la première femme à remporter l’or dans cette épreuve. Fox a fait partie des athlètes qui ont fait pression pour que l’épreuve de slalom en canoë soit ouverte aux femmes, ce qui a été fait à Tokyo.

Myriam Jerusalmi, la mère juive et entraîneuse de Fox, a remporté le bronze dans la compétition de slalom en K-1 (kayak simple) pour la France aux Jeux olympiques de 1996. Son père, Richard Fox, a pagayé pour la Grande-Bretagne aux Jeux olympiques de 1992. Sa sœur cadette Noemi, âgée de 27 ans, fait ses débuts olympiques dans l’épreuve féminine de kayak cross, qui se tient pour la première fois à Paris.

Nick Itkin et ses compatriotes juifs stars de l’escrime

L’escrime est discrètement devenue un sport dominé par les athlètes juifs ces dernières années, une tendance menée par Nick Itkin, natif de Los Angeles, qui est actuellement le deuxième escrimeur au fleuret masculin dans le monde. Il était auparavant numéro 1.

Nick Itkin célébrant sa victoire sur Miles Chamley, tous deux des États-Unis, lors de la finale individuelle du fleuret en escrime masculine, aux Jeux panaméricains de Santiago du Chili, le 31 octobre 2023. (Crédit : Matias Delacroix/AP)

Itkin, 24 ans, a remporté une médaille de bronze aux JO de Tokyo, ainsi que plusieurs autres médailles et championnats lors de grands tournois internationaux d’escrime, et deux titres NCAA. Après avoir remporté une médaille d’argent aux Championnats du monde d’escrime 2023, Itkin est devenu le premier Américain, et le troisième escrimeur américain au total, à remporter des médailles individuelles lors de deux championnats du monde consécutifs.

Itkin est rejoint dans l’équipe américaine d’escrime par Eli Dershwitz, troisième sabreur mondial et double champion olympique, qui a remporté l’or aux Championnats du monde de sabre en 2023, devenant ainsi le premier Américain à le faire. Dershwitz, 28 ans, est le petit-fils de survivants de la Shoah et a été deux fois médaillé d’or aux Maccabiades.

Chez les femmes, Maïa Weintraub, 13e fleurettiste mondiale, a été deux fois championne nationale des États-Unis et a remporté plusieurs médailles d’or lors des Coupes du monde d’escrime, des Jeux européens des Maccabiades 2019 et de la NCAA. Weintraub, 21 ans, était remplaçante aux JO de Tokyo.

Sarah Levy, joueuse de rugby américaine au sommet de son art

Sarah Levy #1 des États-Unis (à gauche) évitant un plaquage de Lavena Cavuru #7 des Fidji lors des HSBC World Rugby Sevens Series, à BC Place, à Vancouver, au Canada, le 25 février 2024. (Crédit : Christopher Morris/Getty Images via AFP)

Sarah Levy, originaire de San Diego, n’avait jamais joué au rugby avant sa première année d’études à l’Université de Northeastern. Aujourd’hui, elle représente les États-Unis dans l’équipe olympique de rugby féminin. Levy, qui a été une membre active de la communauté juive de San Diego pendant toute son enfance, a brièvement joué pour le New York Rugby Club dans la Women’s Premier League après l’université, avant d’être recrutée pour rejoindre l’équipe américaine en 2018. Elle a finalement rejoint le programme américain à sept à temps plein, où elle a parcouru le monde en participant à des tournois de rugby tout en étudiant pour obtenir son doctorat en thérapie physique.

Levy, qui a figuré sur la liste de tous les tournois américains depuis janvier, a officiellement validé sa place olympique le 7 juin. Elle a expliqué à la JTA que ce n’est que lorsqu’elle a commencé à annoncer à ses amis et à sa famille qu’elle allait participer aux Jeux olympiques que le poids de l’exploit a commencé à se faire sentir.

« Voir à quel point ils étaient enthousiastes pour moi m’a permis de prendre du recul, d’apprécier la situation et de voir la fierté qu’ils éprouvaient à mon égard », a déclaré Levy. « Je me suis rendue compte que j’avais accompli quelque chose d’énorme. Je n’ai pas besoin de continuer à regarder cela comme des repères dans ma carrière. »

La tireuse Ada Korkhin, qui fait ses débuts olympiques

Ada Korkhin, originaire de Brookline (Massachusetts), a été initiée au tir au pistolet à air comprimé par son père israélien Yaakov à l’âge de 9 ans. Une dizaine d’années plus tard, la jeune femme de 19 ans se rend à Paris pour représenter les États-Unis dans l’épreuve du pistolet de 25 mètres.

Korkhin, étudiante en deuxième année à l’Université de l’État de l’Ohio, a remporté une médaille d’or par équipe dans cette épreuve lors des Jeux du Championnat des Amériques de 2024 à Buenos Aires, ainsi que des médailles d’argent lors des championnats nationaux de tir au pistolet des États-Unis de 2002 et des championnats nationaux olympiques juniors de tir des États-Unis de 2022.

Après avoir manqué la qualification aux épreuves olympiques de Tokyo, elle a terminé deuxième aux épreuves olympiques en trois parties de l’USA Shooting ce printemps. Korkhin a célébré sa bat mitzvah à la synagogue Sinaï dans la banlieue de Boston en 2016.

Jesse Grupper, champion américain d’escalade

Jesse Grupper des États-Unis célébrant après avoir remporté la médaille d’or de l’épreuve masculine d’escalade de bloc en tête des Jeux panaméricains, à Santiago, au Chili, le 23 octobre 2023. (Crédit : Esteban Felix/AP)

Originaire du New Jersey, Jesse Grupper a commencé à faire de l’escalade à l’âge de 6 ans. Aujourd’hui âgé de 27 ans, le grimpeur en tête américain est en route pour Paris. Grupper, qui a obtenu un diplôme en génie mécanique à l’Université Tufts en 2019, a remporté les championnats panaméricains de 2023 dans les compétitions combinées de bloc et d’escalade en tête et a obtenu deux premières places à la Coupe du monde 2022 de la Fédération internationale de l’escalade sportive, ainsi qu’une deuxième et une troisième places.

Les grands-parents de Grupper, Ruth et Edward Grupper, ont contribué à la fondation du New City Juif Center, une synagogue conservatrice du comté de Rockland, dans l’État de New York. La famille de Grupper appartient à la synagogue reconstructionniste Bnai Keshet de Montclair, dans le New Jersey, où Grupper a célébré sa bar mitzvah. Grupper, qui a été diagnostiqué avec une colite ulcéreuse à l’adolescence, est également bénévole pour enseigner l’escalade à des enfants en situation de handicap.

Jemima Montag, détentrice du record australien de marche athlétique

La marcheuse australienne Jemima Montag participe pour la deuxième fois aux JO, où elle tentera d’améliorer sa sixième place dans l’épreuve féminine de marche sur 20 kilomètres.

Jesse Grupper des États-Unis célébrant après avoir remporté la médaille d’or de l’épreuve masculine d’escalade de bloc en tête des Jeux panaméricains, à Santiago, au Chili, le 23 octobre 2023. (Crédit : Esteban Felix/AP)

Montag, 26 ans, a été deux fois médaillée d’or aux Jeux du Commonwealth et médaillée d’argent aux Championnats du monde d’athlétisme de 2023. Elle détient également le record d’Australie de la marche athlétique sur 20 kilomètres. Montag a été nommée sportive juive exceptionnelle de l’année en Australie en 2013, à l’âge de 15 ans.

Elle est également étudiante en médecine à temps plein à l’Université de Melbourne.

Sam Schachter, joueur canadien de volley-ball de plage qui a joué avec un coéquipier juif à Rio 2016

Sam Schachter, originaire de l’Ontario, revient aux JO, où il a participé avec son coéquipier juif de beach-volley Josh Binstock en 2016. Le binôme juif a remporté une médaille d’argent avec l’équipe canadienne de volley-ball en salle aux Maccabiades de 2013, avant de devenir les champions nationaux canadiens l’année suivante. Ils ont également fait équipe aux Jeux panaméricains de 2015 et aux Jeux du Commonwealth de 2018, où ils ont remporté l’argent.

Sam Schachter du Canada envoyant le ballon à Sainey Jawo de la Gambie pendant le match de volley-ball de plage préliminaire masculin de la poule A entre le Canada et la Gambie, à Smithfield aux Jeux du Commonwealth, à Birmingham, en Angleterre, le 4 août 2022. (Crédit : Manish Swarup/AP)

Schachter, 34 ans, et son coéquipier actuel, Daniel Dearing, ont également remporté la médaille d’argent aux Jeux du Commonwealth de 2022. Schachter a été entraîneur de volley-ball dans plusieurs universités canadiennes.

Alexandra Kiroi-Bogatyreva, quadruple championne australienne de gymnastique rythmique

À 22 ans, Alexandra Kiroi-Bogatyreva est déjà une gymnaste rythmique décorée, avec un certain nombre de récompenses nationales et internationales. Kiroi-Bogatyreva, qui est née en Nouvelle-Zélande mais a grandi à Melbourne, a remporté deux médailles de bronze aux Jeux du Commonwealth de 2018 et une médaille de bronze, une médaille d’argent et une médaille d’or aux JO de 2022 dans différentes épreuves. Elle a participé à cinq championnats du monde de gymnastique rythmique et a été championne australienne du concours général à maintes reprises, remportant quatre des cinq dernières années.

Kiroi-Bogatyreva, qui a remporté cinq médailles de bronze aux Maccabiades de 2022 en Israël, a également été reconnue par sa communauté juive locale, obtenant de nombreuses distinctions de la part des affiliés locaux Maccabi Victoria et Maccabi Australia, dont plusieurs prix « Étoile montante ». Elle a été intronisée à ma synagogue de la renommée de Maccabi Victoria en 2022.

L’Australienne Alexandra Kiroi-Bogatyreva s’exécutant aux massues lors de la finale de la gymnastique rythmique aux Jeux du Commonwealth, à Birmingham, en Angleterre, le 6 août 2022. (Crédit : Kirsty Wigglesworth/AP)

Claire Weinstein, étoile montante de la natation américaine

À seulement 17 ans, Claire Weinstein est prête à percer. Cette native de New York, qui a célébré sa bat mitzvah à la Congrégation réformiste Kol Ami de White Plains, a remporté une médaille d’or aux Championnats du monde d’aquatique de Budapest avec le relais 4 x 200 m féminin des États-Unis.

Le mois dernier, Weinstein a décroché sa place à Paris en se classant deuxième dans le 200 mètres nage libre lors des essais de l’équipe olympique américaine avec un temps de 1″56’18, derrière Katie Ledecky, la septuple médaillée d’or olympique. Weinstein avait battu Ledecky dans cette épreuve aux Championnats américains de natation de 2023 par seulement 0,02 seconde.

Aux JO 2024, Weinstein participera au 200m et rejoindra Ledecky dans l’équipe de relais 4 x 200m.

Minna Stess, adolescente américaine pionnière du skateboard

Minna Stess, des États-Unis, participant à la finale féminine des Championnats du monde de skateboard park 2023, au planchodrome d’Ostie, non loin de Rome, le 8 octobre 2023. (Crédit : Gregorio Borgia/AP)

Lorsque Minna Stess a remporté une médaille de bronze en park skateboard aux Championnats du monde de 2023, elle est devenue la première Américaine à monter sur le podium lors d’une épreuve de qualification olympique ou d’un Championnat du monde. Cet été, cette jeune femme de 18 ans, qui occupe le 13e rang mondial en planchodrome – skateboard pratiqué en intérieur -, s’apprête à participer aux JO.

Stess, originaire de Petaluma, en Californie, a commencé à patiner dès l’enfance et gagnait des compétitions à l’âge de 8 ans. Elle a rejoint l’équipe nationale féminine de skateboard en intérieur des États-Unis en 2019 et était remplaçante aux JO de 2020, lorsque le sport a fait ses débuts olympiques.

Stess a grandi en célébrant Hanoukka et Pessah avec ses grands-parents, selon J. The Jewish News of Northern California. « Nous ne sommes pas religieux, mais Minna a pleinement conscience de la culture », a déclaré son père, Andrew Stess. « Elle comprend d’où elle vient. »

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