Israël en guerre - Jour 594

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Un missile balistique houthi parvient à atteindre l’aéroport Ben Gurion ; 6 blessés

Tsahal dit avoir échoué à intercepter le missile après plusieurs tentatives ; l'aéroport rouvre après environ une heure, mais plusieurs compagnies ont suspendu leurs vols

Un missile balistique tiré par le groupe terroriste des Houthis au Yémen, soutenu par l’Iran, a frappé dimanche matin l’aéroport Ben Gurion, blessant six personnes.

L’armée israélienne a déclaré avoir tenté à plusieurs reprises d’intercepter le missile, mais n’y être finalement pas parvenue. « Un impact a été identifié dans la zone de l’aéroport », a-t-elle ajouté.

Le système de défense aérienne de l’armée de l’air israélienne enquête sur cette défaillance.

Parmi les blessés, un homme d’une cinquantaine d’années dont l’état est jugé stable à modéré, souffre de traumatismes aux membres, ainsi que deux femmes âgées de 54 et 38 ans, dont l’état est jugé stable, qui ont été blessées par le souffle de l’explosion, a indiqué le service de secours du Magen David Adom (MDA) dans un communiqué.

Un homme de 64 ans a été légèrement blessé après avoir été touché par un objet projeté par l’impact, et deux autres femmes, âgées de 22 et 34 ans, ont été légèrement blessées alors qu’elles couraient se mettre à l’abri, selon MDA.

Deux autres personnes ont été prises en charge pour anxiété aiguë.

Les blessés ont été évacués vers des hôpitaux du centre d’Israël.

Une caméra de surveillance a filmé le moment où le missile est tombé dans un bosquet adjacent à une route d’accès, à l’intérieur du périmètre de l’aéroport.

Les sirènes d’alerte ont retenti dans tout le centre d’Israël à 9 h 22. Environ cinq minutes avant l’alerte, un avertissement anticipé a été envoyé aux habitants leur signalant une attaque de missiles à longue portée via une notification sur leurs téléphones.

Le nouveau système d’alerte, qui a été récemment mis en service, a connu quelques problèmes de mise en route, ne transmettant pas les alertes ou les transmettant sur une zone plus large que celle couverte par les sirènes.

L’impact d’un missile balistique près de l’aéroport Ben Gurion le 4 mai 2025. (Crédit : Capture d’écran/Réseaux sociaux ; utilisée conformément à l’article 27a de la loi sur le droit d’auteur)

L’espace aérien de l’aéroport Ben Gurion a été rouvert après environ une heure de suspension des décollages et des atterrissages à la suite de cette attaque.

Le transporteur hongrois Wizz Air a ensuite indiqué suspendre ses vols jusqu’au 6 mai au matin et « surveiller de près la situation ».

Wizz Air rejoint les grandes compagnies aériennes, dont la compagnie allemande Lufthansa, Air France, Air Europa, Austrian Airlines et Swiss Airlines, qui ont suspendu leurs vols vers l’aéroport Ben Gurion de Tel-Aviv.

Fumée dans la zone de l’aéroport Ben Gurion après le tir d’un missile balistique sur Israël depuis le Yémen, le 4 mai 2025 (Crédit : Capture d’écran/Réseaux sociaux ; utilisée conformément à l’article 27a de la loi sur le droit d’auteur)

Les Houthis du Yémen ont revendiqué la responsabilité de ce tir, a déclaré Yahya Saree, le porte-parole de la branche armée du groupe terroriste, lors d’une allocution télévisée.

Saree a réitéré son avertissement aux compagnies aériennes, affirmant que l’aéroport israélien n’était « plus sûr pour le transport aérien ».

Mohammed al-Bukhaiti, un haut responsable houthi, a déclaré à la chaîne de télévision qatarie Al-Araby que le groupe terroriste avait démontré dimanche matin sa capacité à frapper des cibles sensibles en Israël.

Il a ajouté que le groupe terroriste soutenu par l’Iran n’avait « aucune ligne rouge » dans sa lutte contre Israël.

Les services d’urgence à l’aéroport Ben Gourion après le tir d’un missile balistique depuis le Yémen vers Israël le 4 mai 2025. (Crédit : Magen David Adom)

À la suite de cette attaque, le Premier ministre Benjamin Netanyahu tiendra une réunion téléphonique à 15 heures avec le ministre de la Défense Israel Katz et d’autres hauts responsables de la défense afin d’examiner les réponses possibles, notamment une frappe israélienne directe contre des cibles houthies au Yémen.

À 19 heures, Netanyahu réunira son cabinet de sécurité pour discuter de l’extension de la campagne militaire à Gaza, des combats en Syrie, et de l’attaque des Houthis, entre autres.

Dans une déclaration laconique à la suite de l’attaque, Katz a déclaré : « Quiconque nous fait du mal, nous le frapperons sept fois plus fort. »

La scène après qu’un missile tiré depuis le Yémen a frappé une zone de l’aéroport Ben Gurion, le 4 mai 2025. (Crédit : Chaïm Goldberg/Flash90)

Israël a évité de riposter au Yémen en réponse aux récentes attaques des Houthis, alors que les États-Unis mènent une campagne majeure contre ce groupe terroriste soutenu par l’Iran.

Les responsables de la sécurité ont déclaré à la chaîne publique Kan : « Après l’attaque à l’aéroport Ben Gurion, de notre point de vue, il n’y a aucune restriction » quant à une riposte contre les Houthis.

Les forces de sécurité israéliennes sur les lieux après qu’un missile tiré depuis le Yémen a frappé une zone de l’aéroport Ben Gurion, le 4 mai 2025. (Crédit : Autorisation)

Le chef du parti d’opposition HaMahane HaMamlahti, Benny Gantz, a appelé le gouvernement à tenir l’Iran pour responsable de cette attaque.

« Ce n’est pas le Yémen, c’est l’Iran. C’est l’Iran qui tire des missiles balistiques sur l’État d’Israël, et c’est lui qui doit en assumer la responsabilité », a écrit l’ancien ministre de la Défense sur le réseau social X.

« Le gouvernement israélien doit se réveiller », a-t-il déclaré, affirmant que les tirs sur Israël « doivent entraîner une réponse sévère contre Téhéran ».

L’attaque de dimanche est survenue au lendemain du dernier tir, lorsqu’un missile balistique lancé par les Houthis a déclenché des sirènes d’alerte à Jérusalem et dans certaines parties du sud d’Israël, qui a été intercepté avec succès par Tsahal.

Depuis le 18 mars, date à laquelle l’armée a repris ses opérations militaires contre le groupe terroriste palestinien du Hamas dans la bande de Gaza, les Houthis au Yémen ont tiré 27 missiles balistiques et plusieurs drones sur Israël. Seule la moitié des missiles ont déclenché les sirènes dans le pays et ont été interceptés ; les autres sont retombés avant d’atteindre leur cible.

Un terroriste houthi inspectant les dégâts qui auraient été causés par des frappes aériennes américaines à Sanaa, au Yémen, le 27 avril 2025. (Crédit : Osamah Abdulrahman/AP)

Les sirènes d’alerte provoquent souvent une ruée vers les abris de centaines de milliers d’Israéliens, à toute heure du jour ou de la nuit, ce qui cause fréquemment des blessures dans la bousculade. Les sirènes sont une mesure de précaution contre la chute de débris provenant des interceptions, qui ont parfois fait des blessés, des morts et causé des dégâts.

Les Houthis, dont le slogan est « Mort à l’Amérique, mort à Israël, malédiction sur les Juifs », ont commencé à attaquer Israël et à perturber le trafic maritime en novembre 2023, soit un mois après le pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre 2023.

Ces dernières semaines, les États-Unis ont mené une offensive contre les Houthis, avec une série de frappes aériennes massives visant leurs dirigeants et leurs infrastructures.

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