Dans une tribune, 47 françaises accusent le Hamas de crimes contre l’humanité

47 personnalités françaises, dont Mario Stasi, président de la Licra, Haïm Korsia, grand rabbin de France, Alain Finkielkraut, philosophe, et Manuel Valls, ancien Premier ministre, ont signé ce mardi dans le Monde une tribune qui demande au gouvernement français de reconnaître comme un massacre d’une ampleur inédite les actes commis par le groupe terroriste du Hamas contre des civils juifs israéliens le 7 octobre.

Ils ont tout d’abord listé les crimes de l’organisation depuis sa création en 1987 : « attentats terroristes, utilisation de civils palestiniens comme boucliers humains, stockage de matériels militaires sous des hôpitaux et des écoles, tirs de roquettes indiscriminés, torture de Palestiniens. »

« Cette liste est confirmée par l’Organisation des Nations unies », rappellent-ils.

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Ils regrettent que le Hamas ait « bénéficié de l’indulgence d’un Occident aux prises avec un schéma de pensée binaire » et rejettent l’idée qu’il représente « le faible » face à Israël, notamment au sein de l’extrême gauche française.

« Le temps est venu changer de paradigme », appellent-ils, après « la plus grande attaque terroriste de l’histoire de l’humanité, compte tenu de la taille du pays et du nombre d’habitants – on n’a jamais vu d’attaque meurtrière exécutée par plus de 1 500 terroristes contre des civils en l’espace de quelques heures ».

Ils annoncent enfin avoir déposé plainte le 12 octobre pour crimes contre l’humanité au nom de certaines victimes de nationalité française, notamment contre la personne morale Hamas et les Brigades Ezzedine Al-Qassam.

« Après le temps de la sidération et de la compassion doit advenir celui du jugement et de la justice », concluent-ils.

Parmi les autres signataires figurent Pascal Bruckner, philosophe et romancier ; Hassen Chalghoumi, imam ; Raphaël Enthoven, essayiste ; ou encore Boualem Sansal, écrivain algérien.

Plus de 1 400 personnes ont été tuées en Israël dans la guerre déclenchée par l’attaque du 7 octobre, dont une majorité de civils. Environ 200 personnes seraient retenues en otage à Gaza.