Le Hezbollah tire 65 roquettes sur le nord, quelques heures après que Nasrallah a été ciblé à Beyrouth

Le Hezbollah a lancé quelque 65 roquettes sur Israël dans la nuit de vendredi à samedi, quelques heures après une importante frappe de l’armée israélienne à Beyrouth, ayant visé le chef du groupe terroriste chiite libanais, Hassan Nasrallah.

Peu après 22 heures, un barrage d’une trentaine de roquettes a été lancé sur Safed, selon Tsahal, et des responsables locaux ont déclaré qu’au moins deux impacts dans la ville du nord avaient causé d’importants dégâts.

Une femme de 68 ans a été légèrement blessée par l’un des impacts de roquette à Safed, selon le service de secours du Magen David Adom (MDA). La femme a été traumatisée par l’explosion, ont indiqué les secouristes, ajoutant qu’elle était en cours d’évacuation vers l’hôpital Ziv de la ville.

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Une maison de Safed a été directement touchée, ce qui a déclenché un incendie. Personne n’a été blessé par l’impact, les habitants ayant évacué vers le centre du pays, a rapporté Ynet, alors que les tirs de roquettes en provenance du Liban se poursuivent.

Des photos et des vidéos postées sur les réseaux sociaux ont montré des pompiers sur place qui s’efforçaient de maîtriser l’incendie.

Tsahal a déclaré que certaines des roquettes avaient été interceptées par les défenses aériennes.

תושבי צפת. בדקות האחרונות זוהו מספר נפילות במרחב העיר. מתבצעות כרגע סריקות בכל רחבי העיר. יש חלקי מיירטים/טילים. pic.twitter.com/eqbQzvznkG

— יוני בן מנחם yoni ben menachem (@yonibmen) September 27, 2024

Au milieu de ces nouveaux tirs de roquettes sur les communautés du nord, l’armée a déclaré que ses avions de combat avaient frappé plusieurs cibles du Hezbollah dans le sud du Liban ainsi que d’autres à l’intérieur du pays vendredi soir, poursuivant une nouvelle opération contre le groupe terroriste après près d’un an de tirs quotidiens de roquettes sur les communautés frontalières et les postes militaires israéliens.

Les cibles comprenaient des rampes de lancement de missiles visant Israël et des bâtiments utilisés comme dépôts d’armes, a indiqué Tsahal.

Cette opération vise à permettre aux habitants du nord d’Israël de rentrer chez eux, après une année de déplacement interne qui a commencé à la suite du pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre sur le sol israélien, immédiatement suivie par le début des tirs de roquettes du Hezbollah.

Plus tôt dans la journée de vendredi, le groupe terroriste chiite libanais a tiré plusieurs salves de roquettes sur le nord d’Israël, faisant au moins un blessé, alors que Tsahal continuait de frapper des cibles liées au Hezbollah au Liban et en Syrie.

Israeli fighter jets in the past few hours struck several Hezbollah targets in southern Lebanon and deep within the country, the IDF says.

The targets included rocket launchers aimed at Israel and buildings used as weapon depots, according to the military. pic.twitter.com/szujKDOPds

— Emanuel (Mannie) Fabian (@manniefabian) September 27, 2024

À Tibériade, un Israélien de 25 ans a été modérément blessé après avoir été touché par des éclats d’obus suite à l’interception d’une roquette, selon le MDA, tandis que deux autres personnes ont été légèrement blessées après être tombées en courant pour se mettre à l’abri pendant le déclenchement des sirènes.

À Haïfa, certaines des dix roquettes lancées depuis le Liban vendredi matin ont été interceptées, tandis que d’autres ont frappé des zones ouvertes, selon l’armée. Selon certains médias, au moins une roquette a atterri en mer.

Aucun blessé n’a été signalé dans le barrage tiré sur Haïfa, bien que des éclats d’obus soient tombés dans la ville. Un porte-parole du port de Haïfa a déclaré qu’il n’y avait pas eu d’impact ou d’éclat d’obus dans la zone du port lui-même.

Tsahal a également déclaré avoir abattu quatre drones qui avaient pénétré dans l’espace aérien israélien depuis le Liban, au large de la côte, près de la ville de Rosh HaNikra, située juste au sud de la frontière.

De la fumée s’échappant du site d’une frappe aérienne israélienne qui a visé la région de Mahmudiyah, dans le sud du Liban, le 27 septembre 2024. (Crédit : Rabih Daher/AFP)

Vendredi également, la Résistance islamique en Irak, groupe terroriste soutenu par l’Iran, a affirmé avoir lancé des drones et des missiles de croisière sur Israël au cours de la nuit, mais aucune alerte n’a retenti en Israël. Vendredi après-midi, l’armée a déclaré n’avoir connaissance d’aucun projectile ayant atteint le pays depuis l’Irak.

Depuis le 8 octobre, le Hezbollah attaque quotidiennement les communautés israéliennes et les postes militaires le long de la frontière avec des roquettes, des drones, des missiles antichars et d’autres moyens, affirmant qu’il le fait pour soutenir Gaza dans le cadre de la guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas qui s’y déroule.

Jusqu’à présent, les affrontements à la frontière ont causé la mort de vingt-six civils du côté israélien, ainsi que celle de vingt-deux soldats et réservistes de l’armée israélienne. Plusieurs attaques ont également été lancées depuis la Syrie, sans faire de blessés.

Le Hezbollah a signalé que 513 de ses terroristes ont été tués par Israël depuis le 8 octobre, principalement au Liban, mais aussi en Syrie.

Depuis qu’Israël a intensifié ses frappes aériennes contre le groupe terroriste du Hezbollah lundi, plus de 630 autres morts ont été signalés au Liban, selon le ministère de la Santé du pays.

Au moins un quart des personnes tuées depuis lundi seraient des femmes et des enfants, selon les autorités sanitaires libanaises qui ne font pas de distinction entre les civils et les terroristes. Plus de 2 000 personnes auraient également été blessées. Israël a déclaré que de nombreux terroristes du Hezbollah figuraient parmi les morts.

Face à l’escalade, le Hezbollah semble avoir cessé de nommer ses éléments éliminés.