Michael Ben Moshe, 26 ans : cet agent du Shin Bet a fait preuve de « maturité et de bienveillance »

Michael Ben Moshe (Mosheashvili), âgé de 26 ans et originaire de Sderot, a été tué lors du pogrom commis par le Hamas dans le sud d’Israël.

Le matin de l’attaque, Michael passait ce week-end de fête avec ses proches à Ashkelon. Quand il a su ce qu’il se passait, il a décidé de partir se battre.

Sans attendre d’être appelé, il est parti à 8 h 20 et a convaincu quelques- uns de ses camarades de se joindre à lui. C’est en chemin pour aller chercher des armes à Zikim qu’il est tombé sur des hommes armés du Hamas contre lesquels il a livré combat : il est parvenu à en tuer plusieurs avant d’être à son tour abattu.

Il a été inhumé à Ashkelon le 13 octobre. Il laisse derrière lui sa femme, Aviya, ainsi que leur fils, Lavi, 2 ans, ses parents, Marina et Yaakov, et ses frères et sœurs, Yafit, Tzlil, Ariel et Elad.

Le frère aîné de Michael, Netanel, a été tué en 2012 en faisant son service militaire : il a trouvé la mort dans une fusillade avec un infiltré palestinien près de la frontière de Gaza.

Né à Ashkelon au sein d’une famille religieuse, Michael est allé en classe dans une yeshiva locale, puis une académie religieuse pré-militaire, peut-on lire dans la nécrologie officielle.

Selon une page commémorative en ligne, Michael s’était lancé dans les arts martiaux mixtes à l’adolescence et était devenu bénévole au sein des services d’incendie et de secours israéliens.

Il avait commencé à faire son service militaire en novembre 2017 au sein de la brigade Golani en qualité de tireur d’élite, puis de commandant.

Après s’être marié avec Aviya en 2019, il a décidé de troquer son nom de famille « Mosheashvili » pour celui de « Ben Moshe ». Leur fils Lavi est né en avril 2021.

La même année, il est entré au Shin Bet, « où il a fait preuve d’un grand dévouement et d’un grand engagement », a écrit l’agence dans un éloge funèbre.

Le Shin Bet a dit de lui qu’il était « volontaire et charismatique, un vrai leader doté d’une forte éthique de travail, très sociable et profondément admiré de son entourage. Michael était doté d’une vraie intelligence émotionnelle, doublée d’une grande maturité et de bienveillance. » Elle a ajouté qu’il était un « leader né qui ne plaisantait pas avec ses valeurs… et agissait toujours avec intégrité. »

Aviya a déclaré au site d’information Ynet qu’ils s’étaient rencontrés quand ils avaient 16 ans : elle était venue pour un cours de Torah en hommage au frère de Michael, Netanel.

« Comme je pleurais, Michael est venu me voir. Après chaque cours, il venait me voir – c’est comme ça que nous avons appris à nous connaître », a-t-elle rappelé. « C’est grâce à son frère que nous nous étions rencontrés et aujourd’hui, ils sont enterrés l’un à côté de l’autre. »

Aviya a confié qu’elle savait confusément que « ce moment viendrait. Je le regardais en pleurant et je lui disais : « Arrête, ne sois pas toujours le premier à agir, cela me fait peur » », a-t-elle déclaré. « Michael me prenait dans ses bras et me disait : « Je ne veux pas mourir, je veux vieillir à tes côtés. Mais cela a fini par arriver. »

Elle a ajouté que leur fils, aujourd’hui âgé de 3 ans, savait « tout et comprenait tout. Il est fort et sait que papa est un héros, qu’il a fait ça pour nous protéger. »

Son père, Yaakov, a écrit sur Facebook à propos de son « fils héroïque. Tu as toujours été un modèle et une source d’inspiration. »

« Je rends grâce à Dieu de m’avoir donné le privilège d’être ton père », a-t-il ajouté. « C’est difficile de vivre sans toi. Je prie et j’espère vous voir bientôt, Nati et toi, pour la rédemption du peuple d’Israël. »

Yaakov a ajouté : « l’héroïsme de Michael sera un modèle pour ceux qui suivront, qui l’admireront. Je ne doute pas que Nati et toi ferez tout, avec les autres héros, pour que la paix règne entre nous. »

Pour lire d’autres hommages sur les victimes des massacres du Hamas du 7/10/2023 et de la guerre qui s’en est suivie, cliquez ici.