Netanyahu : L’accord avec l’Iran ne sera valable que si les sites nucléaires sont détruits
Faute d’acceptation des ces termes, le Premier ministre estime que la force militaire sera nécessaire
Lazar Berman est le correspondant diplomatique du Times of Israël

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré mardi qu’un accord entre les États-Unis et Téhéran ne serait possible que si les installations nucléaires iraniennes étaient physiquement détruites et démantelées.
Après une visite à la Maison Blanche au cours de laquelle il s’est retrouvé inopinément et publiquement en désaccord avec le président américain Donald Trump sur des questions cruciales, Netanyahu a tenté de donner une tournure positive à cette visite tout en exposant ses positions sur les négociations nucléaires avec l’Iran, les droits de douane et les tensions avec la Turquie.
Concernant l’Iran, Netanyahu a déclaré dans une message vidéo que Trump et lui « étaient d’accord sur le fait que l’Iran ne doit pas disposer d’armes nucléaires ».
Il a assuré que cet objectif pouvait être atteint par la voie diplomatique, à condition toutefois que celle-ci soit similaire au désarmement nucléaire de la Libye en 2003, au cours duquel les forces américaines ont détruit ou retiré les composants du programme nucléaire du pays.
« Nous irons sur place, nous ferons sauter les installations, nous démonterons tout le matériel, sous la supervision et l’exécution des Américains, et ce sera une bonne chose », a déclaré Netanyahu.
Si cela ne se produit pas et que l’Iran fait simplement traîner les pourparlers, alors « l’option militaire sera la seule possible », a-t-il expliqué, ajoutant que Trump et lui avaient longuement discuté de cette éventualité.
Au sujet des droits de douane, Netanyahu a déclaré s’être engagé à réduire à zéro le déficit commercial avec les États-Unis.
« C’est le moins que nous puissions faire pour les États-Unis et leur président, qui font tant pour nous », a estimé Netanyahu.
Concernant la Syrie, Netanyahu a souligné que la Turquie souhaitait y établir des bases militaires, ce qui « représente un danger pour Israël ».
« Nous nous y opposons et nous œuvrons contre cela. J’ai dit au président Trump, qui est mon ami et aussi celui d’Erdogan : ‘Si nous avons besoin de votre aide, nous vous ferons signe’. »
Trump a longuement loué Recep Tayyip Erdogan lors de leur rencontre au Bureau ovale lundi.
Netanyahu a souligné qu’Israël restait déterminé à éliminer le groupe terroriste palestinien du Hamas et à ramener tous les otages.
« Le président m’a regardé et a déclaré aux journalistes présents : ‘Cet homme travaille sans relâche pour libérer les otages’ », a indiqué Netanyahu, faisant référence aux déclarations de lundi dans le Bureau ovale.
« J’espère qu’il a ainsi mis fin au mensonge qui est constamment répandu dans les médias, selon lequel je n’œuvrerais pas à leur libération et que cela m’est égal. »
« Ce fut une très bonne visite, très chaleureuse, et bien d’autres choses vous seront révélées ultérieurement », a-t-il insisté.