Attaque à Washington: « tristesse » et « colère » du Crif

Le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Yonathan Arfi, a exprimé jeudi sa « tristesse » et sa « colère » en apprenant le meurtre de deux employés de l’ambassade d’Israël à l’extérieur du Musée juif de Washington mercredi soir.

« Ne nous y trompons pas: viser un musée juif et tuer deux personnes en hurlant ‘Free Palestine’ n’est pas une réponse à la situation à Gaza mais la prolongation ailleurs dans le monde des attaques antisémites du 7 octobre », a-t-il réagi sur X (ex-Twitter).

Un homme a abattu deux employés de l’ambassade d’Israël aux Etats-Unis à l’extérieur du Musée juif de Washington mercredi soir, scandant des slogans pro-palestiniens lors de son arrestation, une attaque que Donald Trump a dénoncée comme antisémite.

« L’instrumentalisation et le dévoiement de la solidarité avec les Palestiniens ne seront jamais une justification à la haine des Juifs. Ce qui s’est passé à Washington pourrait malheureusement se passer partout ailleurs dans le monde. La haine des Juifs au nom de la haine d’Israël est une menace mondiale », a jugé Yonathan Arfi.

De son côté, Yossef Murciano, président de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), a estimé sur France Info qu’on « est en train de se servir de ce prétexte du conflit israélo-palestinien ou de la haine d’Israël (…) pour pouvoir assassiner des juifs ».

« Il se passe quelque chose autour des juifs, autour de l’antisémitisme. Si on n’arrive pas à dire: ‘il y a un antisémitisme qui existe depuis 2 000 ans et qui est en train de se réinventer dans cette cette haine d’Israël ou cette importation de la haine d’Israël’, on n’est pas en train de regarder le problème en face », a regretté Murciano.

Le ministre français des Affaires étrangères Jean-Noël Barrot a condamné « un acte odieux de barbarie antisémite ».

« Le meurtre de deux membres de l’ambassade d’Israël près du Musée juif de Washington est un acte odieux de barbarie antisémite. Rien ne saurait justifier une telle violence. Mes pensées vont à leurs proches, à leurs collègues et à l’État d’Israël », a écrit en anglais M. Barrot sur X.