Haaretz se désolidarise des propos tenus par Amos Schocken dans un édito

Le quotidien Haaretz a cherché à prendre ses distances face aux propos controversés qui ont récemment été tenus par son éditeur – ce dernier avait fait référence aux terroristes palestiniens en évoquant « les combattants de la liberté », amenant de multiples ministères gouvernementaux à rompre tous leurs liens avec le journal de gauche.

Dans ses paroles, qui avaient été prononcées, la semaine dernière, lors d’une conférence organisée par Haaretz à Londres et qui avaient ensuite circulé sur les réseaux sociaux par le biais d’une vidéo regroupant apparemment plusieurs extraits de son discours, Amos Schocken disait : « Le gouvernement de Benjamin Netanyahu ne se préoccupe guère d’imposer un régime d’apartheid cruel à la population palestinienne. Il écarte d’un revers de la main le prix qui est payé par les deux parties pour la défense des implantations de Cisjordanie, en luttant contre ces combattants de la liberté qui sont qualifiés de terroristes par Israël. »

Clarifiant ultérieurement ses propos, Schocken a indiqué qu’il aurait dû formuler ses idées différemment, ajoutant que « s’agissant des hommes du Hamas, ce ne sont pas des combattants de la liberté ».

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Aujourd’hui, dans un éditorial qui a été intitulé « Les terroristes ne sont pas des combattants de la liberté », Haaretz a indiqué que les paroles initialement prononcées par Schocken et la clarification qu’il a ensuite apportée étaient erronées.

« Le fait qu’il n’ait pas voulu inclure les terroristes du Hamas ne signifie pas pour autant que les autres actes terroristes seraient légitimes, même si l’objectif qui est poursuivi par leurs auteurs est de se libérer de l’occupation », dit l’éditorial.

« Porter délibérément atteinte aux civils est illégitime », ajoute le journal. « Utiliser la violence contre des civils, semer la terreur parmi eux pour atteindre un but politique ou idéologique, c’est du terrorisme. Toute organisation prônant le meurtre de femmes, d’enfants et de personnes âgées est une organisation terroriste, ses membres sont eux-mêmes des terroristes. Il ne sont très certainement pas ‘des combattants de la liberté’. »

« A travers toute l’Histoire, les nations se sont livrées au combat armé contre des occupants oppresseurs pour se libérer et pour obtenir l’indépendance : Tous les combats armés ne sont pas du terrorisme. Mais le terme ‘combattants de la liberté’ a une connotation positive, presque romantique qui pourrait amener certains à apporter leur soutien à des actes illégitimes de violences. Ce qui devrait être inacceptable dans tous les cas de figure ».