Israël en guerre - Jour 493

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5 morts et un blessé grave dans un tir de roquette du Hezbollah près de Metula

Un Israélien et quatre étrangers ont été tués dans la frappe qui a touché un verger où travaillaient les hommes ; Tsahal a ordonné aux habitants de Baalbek d'évacuer la region

Les dégâts causés par un tir de roquette près de Metula, le 31 octobre 2024 (Crédit : capture d'écran via N12 utilisée conformément à la clause 27a de la loi sur le droit d'auteur)
Les dégâts causés par un tir de roquette près de Metula, le 31 octobre 2024 (Crédit : capture d'écran via N12 utilisée conformément à la clause 27a de la loi sur le droit d'auteur)

Cinq personnes ont été tuées et une autre grièvement blessée jeudi lorsqu’une roquette tirée depuis le Liban a touché un verger près de la ville de Metula, dans le nord du pays.

Les victimes étaient toutes des ouvriers agricoles qui travaillaient dans le verger au moment de la frappe. L’un d’entre eux était de nationalité israélienne, tandis que les autres étaient des ressortissants étrangers.

L’armée israélienne a confirmé dans un bref communiqué que deux roquettes avaient été tirées depuis le Liban sur la région de Metula, et a indiqué que les détails de l’incident étaient en cours d’examen.

Leur mort porte à 37 le nombre de civils tués en un an d’attaques transfrontalières contre le nord d’Israël.

À la suite de l’attaque, le chef du conseil local de Metula, David Azoulay, a reproché aux dirigeants du pays de « normaliser la situation » dans le nord.

Il n’a pas fallu attendre longtemps pour que les sirènes d’alerte à la roquette retentissent à nouveau, cette fois à Karmiel et dans d’autres localités de la région de Galilée, avec un nouveau barrage d’une trentaine de roquettes lancé par le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah, soutenu par l’Iran, sur le nord d’Israël.

Une vue de Metula, près de la frontière israélienne avec le Liban, après qu’une roquette ait frappé un champ agricole près de la ville, tuant cinq personnes et en blessant une autre, le 31 octobre 2024. (Crédit : Ayal Margolin/Flash90)

Certains des projectiles ont été interceptés par les défenses aériennes, a indiqué Tsahal, et d’autres ont frappé des zones ouvertes. Aucun blessé n’a été signalé.

Par ailleurs, au Liban, Tsahal a adressé un avertissement à tous les habitants de Baalbek, au nord-est du Liban, et des banlieues environnantes, les appelant à évacuer immédiatement avant les frappes aériennes sur les sites du Hezbollah.

« Vous vous trouvez dans une zone de combat où Tsahal a l’intention d’attaquer et de cibler les infrastructures, les biens, les installations et les armes du Hezbollah, et n’a pas l’intention de vous faire du mal », a indiqué le colonel Avichay Adraee sur X, en joignant une carte des zones qui seront ciblées.

« En restant dans la zone rouge, vous vous exposez, vous et les membres de votre famille, à un danger », a-t-il ajouté.

Les civils ont été appelés à quitter la zone en empruntant les itinéraires indiqués sur la carte.

Ailleurs au Liban, un drone israélien a frappé une moto près de la ville côtière de Naqura, selon l’agence de presse nationale officielle du pays.

Une autre moto a été touchée dans l’est de la vallée de la Beqaa.

Une source de sécurité libanaise a déclaré à l’AFP qu’une personne avait été tuée par une frappe israélienne sur une route où une camionnette du Hezbollah transportant des munitions avait été touchée la veille.

Le drone a frappé la route Araya-Kahhale, qui relie la capitale Beyrouth à la vallée de la Beqaa, à l’est du Liban, a déclaré la source, qui a requis l’anonymat pour discuter de sujets sensibles.

Elle a visé une voiture, tuant le conducteur, a ajouté la source, sans identifier la victime.

De la fumée s’élève du site d’une frappe aérienne israélienne sur le Hezbollah dans le village de Khiam, dans le sud du Liban, le 31 octobre 2024 (Crédit : AFP)

Tsahal a également fait savoir jeudi que le commandant d’une unité de missiles guidés antichars du Hezbollah avait été tué lors d’une récente frappe aérienne.

Selon l’armée israélienne, Muhammad Khalil Alian a été tué lors d’une frappe menée par des avions de chasse cette semaine dans le village de Burj Qallawiyah, dans le sud du Liban.

Alian était le commandant du dispositif antichar du Hezbollah dans l’unité régionale de Hajjar, qui est responsable des attaques contre la région de la crête de Ramim, dans le nord d’Israël.

Toujours selon Tsahal, une autre frappe de drone mercredi à Mazraat al-Yahoudiyeh, juste au nord de Tyr, a éliminé une cellule de terroristes du Hezbollah qui avait tiré un missile sur un aéronef sans pilote de l’armée de l’air israélienne, ajoutant que le drone n’a pas été endommagé au cours de l’incident.

L’armée de l’air a diffusé des images de l’attaque du drone.

Les frappes ont été menées parallèlement à la campagne terrestre en cours dans le sud du Liban, où les 91e et 146e divisions de Tsahal poursuivent leurs opérations contre le Hezbollah.

La poursuite des échanges de tirs entre Israël et le groupe terroriste au Liban intervient alors que les émissaires américains Amos Hochstein et Brett McGurk devaient rencontrer leurs homologues israéliens pour discuter d’un éventuel accord visant à mettre fin aux combats au Liban et à sécuriser les frontières nord d’Israël, ce qui permettrait à des dizaines de milliers de personnes déplacées de rentrer chez elles.

La chaîne publique Kan a publié mercredi les détails de ce qu’elle présente comme le projet d’accord élaboré par les États-Unis en vue d’un cessez-le-feu entre Israël et le Hezbollah et de l’application de la résolution 1701 du Conseil de sécurité de l’ONU, qui interdit au Hezbollah de maintenir une présence au sud du fleuve Litani.

S’il est exact, le projet d’accord laisserait à Israël la liberté d’agir contre le Hezbollah en cas de violation de l’accord. La surveillance au Liban serait également renforcée, avec la mise en place d’un nouveau mécanisme international de surveillance et d’exécution (IMEM) sous la tutelle des États-Unis.

Depuis le 8 octobre 2023, les terroristes du Hezbollah attaquent lancent des attaques quasi-quotidiennes contre les communautés israéliennes et les postes militaires situés le long de la frontière, affirmant qu’ils le font pour soutenir Gaza, en guerre.

Environ 60 000 habitants ont été évacués de villes du nord du pays, à la frontière avec le Liban, peu après l’attaque du Hamas du 7 octobre, par crainte d’une attaque similaire du Hezbollah et de la multiplication des tirs de roquettes par le groupe terroriste.

Depuis le début des affrontements en octobre 2023, les attaques contre le nord d’Israël ont causé la mort de 32 civils. 61 soldats et réservistes de Tsahal ont également été tués lors des accrochages transfrontaliers et de l’opération terrestre lancée en réponse dans le sud du Liban à la fin du mois de septembre.

Deux soldats ont été tués lors d’une attaque de drone depuis l’Irak, et plusieurs attaques ont également eu lieu depuis la Syrie, mais sans faire de blessés.

Selon Tsahal, plus de 2 000 membres du Hezbollah ont été tués dans le conflit. Une centaine de membres d’autres groupes terroristes, ainsi que des centaines de civils, auraient également été tués au Liban.

Le Hezbollah a identifié 516 membres tués par Israël au cours des combats, principalement au Liban, mais aussi en Syrie. Ces chiffres ne sont plus régulièrement mis à jour depuis le lancement de l’offensive israélienne contre le Hezbollah en septembre.

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