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A Kiev, une école juive endommagée par un drone russe

Selon la communauté Habad, personne n'a été blessé à l'école mais les salles de classe, le bus scolaire et le foyer des élèves ont été endommagés

Le rabbin Jonathan Markovitch tient un fragment du drone russe qui a endommagé l'école Perlina, dirigée par Chabad à Kiev, en Ukraine, le 30 octobre 2024. (Avec l'aimable autorisation de la communauté juive de Kiev via la JTA)
Le rabbin Jonathan Markovitch tient un fragment du drone russe qui a endommagé l'école Perlina, dirigée par Chabad à Kiev, en Ukraine, le 30 octobre 2024. (Avec l'aimable autorisation de la communauté juive de Kiev via la JTA)

KYIV, Ukraine (JTA) – Selon la communauté juive de Kiev qui gère l’établissement, situé dans la capitale ukrainienne, une école juive a subi des « dégâts structurels importants » après avoir été touchée par un drone russe tôt dans la journée de mercredi.

L’ambassadeur d’Israël en Ukraine, Michael Brodsky, et les autorités locales ont confirmé la frappe sur l’école Perlina, membre du réseau éducatif Or Avner Habad.

Selon les autorités militaires de Kiev, personne n’a été blessé à l’école, mais neuf personnes l’ont été dans un immeuble voisin.

« Les fenêtres renforcées de l’école, équipées d’un film de protection, ont empêché d’autres dommages à l’intérieur de la structure », explique le communiqué de la communauté dirigée par Habad, qui parle de « dégâts importants » au niveau de certaines « salles de classe, du bus de l’école et du foyer des élèves » sous le coup de « l’impact direct » du drone russe.

Le maire de Kiev, l’ex-champion du monde de boxe Vitali Klitschko, s’est rendu sur place, à l’école, en compagnie de Jonathan Markovitch, grand rabbin Habad de la capitale ukrainienne, et de son épouse, la rabbanite Elka Ina Markovitch. Des membres des forces de police se sont eux aussi transportés sur place pour estimer les conséquences de l’attaque.

La communauté et les autorités locales ont distribué des photos des infrastructures de l’école juive, sur lesquelles on peut voir les fenêtres et murs endommagés ainsi qu’un fragment du drone tombé dans une cour de récréation, qui, selon des sources communautaires, accueille des centaines d’enfants tout au long de l’année.

Des riverains passent devant un immeuble de plusieurs étages endommagé par l’explosion d’un drone à Kiev, le 30 octobre 2024. (Crédit : Anatolii Stepanov/AFP)

Plusieurs étages de l’immeuble résidentiel voisin, lui aussi touché par l’explosion, ont été partiellement brûlés et détruits.

Jonathan Markovitch parle d’un « incroyable miracle » car les élèves ne se trouvaient pas à l’intérieur du bâtiment au moment de l’attaque et de son attachement à ce que l’école reste ouverte.

« L’école est restée ouverte malgré la guerre et nous allons continuer à nourrir l’âme de nos enfants, même par ces temps difficiles », explique-t-il par voie de communiqué.

Selon les autorités militaires de Kiev, cette attaque de drones, mercredi, est la 19e des forces russes, en octobre, contre la capitale ukrainienne. A l’instar d’autres zones du pays, la capitale est, presque chaque nuit, la cible d’essaims de drones kamikazes iraniens Shahed utilisés à grande échelle par la Russie dans le cadre de cette guerre.

La Russie utilise par ailleurs depuis peu des drones planeurs capables de tromper la vigilance des défenses aériennes et qui rendent de facto vulnérables des villes auparavant considérées comme plutôt sûres.

Aux premières heures du jour, ce mercredi, la Russie a lancé 62 drones contre Kiev et d’autres régions ukrainiennes : 33 d’entre eux ont été détruits par les défenses aériennes ukrainiennes et 25 neutralisés par des contre-mesures de guerre électronique, a expliqué mercredi l’armée de l’air ukrainienne.

Depuis le début de la guerre, qui a commencé lorsque la Russie a envahi l’Ukraine en février 2022, les institutions juives ukrainiennes ont été touchées à plusieurs reprises.

Lors des tout premiers jours de la guerre, le Hillel de Kharkiv a été détruit par les bombardements, et celui d’Odessa, gravement endommagé l’an dernier.

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