Antisémitisme à Toronto : deux synagogues visées par des jets de pierres

Alors que le Canada célébrait sa fête nationale, lundi 1er juillet, la communauté juive de Toronto reste inquiète face à l’explosion de l’antisémitisme depuis plusieurs mois.

Selon le Toronto Sun, la police de Toronto recherche actuellement un suspect pour deux actes de vandalisme qui seraient motivés par la haine survenus dans la nuit de samedi à dimanche, quand un individu a lancé des pierres contre deux synagogues du quartier de North York.

L’organisme de défense des droits B’nai Brith a immédiatement réagi et s’est dit « consterné » par les attaques contre ces institutions juives. Le groupe a répertorié 18 attaques contre des écoles juives et des synagogues depuis novembre.

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« La situation est hors de contrôle et cela doit cesser », a indiqué sa directrice, Judy Foldes, dans un communiqué publié sur son site. « Nous implorons les forces de l’ordre de surveiller les institutions juives et de faire preuve de vigilance pendant cette période trouble pour les Juifs canadiens. »

Interrogé par B’nai Brith Canada, Carl Zeliger, vice-président de la congrégation Pride of Israel qui a été visée par les actes de vandalisme, précise que les dommages causés sont « importants » et « doivent être considérés comme un acte antisémite ». Il déclare qu’un témoin avait vu un individu à moto lancer les pierres sur les vitres au-dessus des portes.

Dans des propos rapportés par le Journal du Québec, M. Zeliger s’interroge : « Combien d’attaques antisémites devront encore se produire avant que les Canadiens, y compris tous les ordres de gouvernement, reconnaissent pleinement la gravité de la situation ? »

« La fête du Canada n’est pas agréable pour tous les Canadiens », a-t-il regretté. « C’est une journée entachée par un antisémitisme endémique et des menaces visant notre communauté. Ces actes ignobles et haineux n’ont pas leur place ».

L’inquiétude des Juifs de Toronto a grandi au cours des derniers mois, notamment depuis qu’une école juive pour filles a été visée par des coups de feu en mai dernier. Quelques mois plus tôt, une épicerie de la ville tenue par un Juif avait été incendiée et taguée d’un « Palestine Libre ».