Hausse des émissions de carbone due au transport maritime perturbé par les Houthis

Les émissions de carbone des porte-conteneurs de fret maritime naviguant de l’Extrême-Orient à la Méditerranée ont bondi de 63 % au cours du premier trimestre de cette année, par rapport à la même période l’année dernière, car les navires ont évité la mer Rouge en raison des attaques des Houthis soutenus par l’Iran au Yémen, selon de nouveaux chiffres.

Les chiffres pour les navires naviguant de l’Extrême-Orient vers l’Europe du Nord ont augmenté de 23 % pour la même période, selon le Xeneta and Marine Benchmark Carbon Emissions Index, qui mesure les émissions de carbone par tonne de fret transporté sur les treize principaux trafics mondiaux, a rapporté mardi l’American Journal of Transportation.

Selon Emily Stausbøll, analyste de marché chez Xeneta, les conteneurs voyageant de l’Extrême-Orient à la Méditerranée ont parcouru en moyenne 9 400 milles nautiques au cours du dernier trimestre de 2023. Au cours du premier trimestre de cette année, ils ont parcouru 5 800 milles nautiques supplémentaires pour contourner le cap de Bonne-Espérance en Afrique.

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La consommation de carburant a augmenté en raison du kilométrage supplémentaire et de la navigation à des vitesses plus élevées pour compenser les distances plus longues, a-t-elle ajouté.

Le transport aérien s’est également développé en tant que mode de livraison alternatif, selon les données, le fret partant de l’aéroport de Dubaï vers des destinations européennes ayant augmenté de 190 % en mars par rapport au même mois en 2023.

« Non seulement le fret aérien est plus cher que le fret maritime, mais il est aussi beaucoup moins durable », a déclaré Stausbøll. « Ce passage à des services hybrides mer-air via le Moyen-Orient entraînera donc une augmentation des émissions de carbone par tonne de fret transporté. »

Une corvette Saar-6, le navire de guerre de dernière génération qu’Israël utilise pour son système de défense navale face aux menaces maritimes des rebelles houthis du Yémen, dans les eaux d’Eilat, dans le sud d’Israël, le 16 avril 2024. (Crédit : Ohad Zwigenberg/AP)

Les chargeurs utilisent à nouveau les services ferroviaires à travers la Russie pour transporter des marchandises de l’Extrême-Orient vers l’Europe, ce qui, à l’instar du fret aérien, est plus gourmand en carbone que le fret maritime.

L’extension progressive par l’Union européenne (UE) de son système d’échange de quotas d’émission afin d’inclure les émissions de carbone des grands navires (d’une jauge brute de 5 000 tonnes et plus) entrant dans les ports de l’UE, quel que soit leur pavillon, ne fera qu’augmenter les coûts du transport maritime . Cette extension a débuté en janvier.

Par ailleurs, la Journée internationale de la Terre coïncidait cette année en Israël avec la veille de Pessah.

Le thème mondial « La planète contre le plastique » se traduira vendredi par un nettoyage des plages dans le centre d’Israël, organisé par l’organisation de protection de l’environnement marin EcoOcean, en collaboration avec les marques EcoLove et Organic Zone, et le Conseil régional d’Emek Hefer.

L’événement, qui se déroulera de 10 à 16 heures (le nettoyage commencera à 11 heures), aura lieu sur la plage de Manao Neurim et comprendra de la musique, des activités environnementales pour la famille, des stands et bien d’autres choses encore.