Sergent-major Alik Pozdnykov, 38 ans : Ce policier était « fier de servir son pays »

Le sergent-major Alik Pozdnykov, 38 ans, un enquêteur de l’unité Magen de la police israélienne, originaire de Dimona, a été tué le 7 octobre 2023 alors qu’il luttait contre le groupe terroriste palestinien du Hamas sur le site du festival de musique Supernova.

Ce matin-là, Alik avait été assigné à la sécurité de la rave-party, où il était arrivé vendredi soir.

Son épouse l’a appelé quand les tirs de roquettes ont commencé, et il lui a dit : « On dirait qu’une guerre est en train de commencer. »

À 7h48, il lui a envoyé un selfie et a écrit : « Je vous aime les gars. »

À 8h06, Alik a envoyé un message à un ami pour lui dire qu’il essayait de combattre les terroristes armés du Hamas mais qu’il ne lui restait plus qu’une balle. C’est la dernière fois que quelqu’un a eu de ses nouvelles. Sa femme a été informée le soir même de sa mort.

Il a été enterré le 11 octobre à Dimona. Il laisse derrière lui son épouse Olga, leurs trois enfants, Michal, 10 ans, Daniel, 7 ans, et Talia, 2 ans, ainsi que ses sept frères et sœurs, Elena, Natasha, Vitaly, Pavel, Sergey, Vyacheslav (Slav) et Denis.

Alik est né à Boukhara, en Ouzbékistan, septième d’une famille juive de huit enfants aux racines polono-ukrainiennes qui a fui la persécution nazie, selon un éloge funèbre de la police israélienne.

En 1997, alors qu’Alik avait 12 ans, sa famille a émigré en Israël et s’est installée à Dimona, où il a découvert sa passion pour le sport, et en particulier pour la course à pied. Son entraîneur l’a fait déménager dans le village de jeunes Hadassah Neurim, non loin de Netanya, où il s’est concentré sur le sport, a rejoint l’Institut Wingate et a représenté Israël à l’étranger dans les courses de 400 m et 800 m.

En 2004, il a obtenu son baccalauréat et a décidé de mettre le sport de côté pour rejoindre la police des frontières, dans laquelle il a servi dans l’unité tactique secrète Yamas pendant trois ans. Une fois démobilisé, il a commencé à travailler dans la vente de voitures avec l’un de ses amis. Puis, en août 2012, il a rejoint la police israélienne.

Tout au long de son service, Alik a servi dans des unités d’opérations spéciales et en tant qu’instructeur en entraînement au combat. En 2021, il a rejoint l’unité Magen, dédiée à la lutte contre le trafic de drogue et d’armes aux frontières est et sud.

Alik et Olga se sont rencontrés en 2008 et se sont mariés en 2009.

« S’il fallait qu’il tombe au combat, ça devait être en service », a déclaré son frère Slav dans une vidéo en sa mémoire.

« C’était dans son âme, son travail et son amour pour le pays […] Il était très, très fier de servir son pays. »

Dans la vidéo, Olga a dit que « c’est tellement dur, vraiment très dur », et que sa plus jeune fille demande sans cesse quand son papa va revenir.

« Alik était un très bon père, un très bon mari, une bonne personne en général », a-t-elle ajouté.

« Chaque minute où il était à la maison, il était avec les enfants. Il rentrait après son service, dormait quelques heures, puis emmenait les enfants se promener, pour jouer, ou faire quoi que ce soit d’autre. Il était toujours avec les enfants. À ses yeux, la famille est très importante. »

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