Trump spécule qu’un cessez-le-feu à Gaza sera conclu « dans la semaine à venir »

Le président américain Donald Trump a déclaré vendredi qu’il pensait qu’un cessez-le-feu serait conclu dans la bande de Gaza « dans la semaine à venir ».

Trump a indiqué aux journalistes qui étaient présents dans le Bureau ovale qu’il venait de s’entretenir avec certaines des personnes impliquées dans les efforts visant à obtenir un cessez-le-feu et la remise en liberté des otages. Il n’a pas donné plus de détails.

« Je pense qu’un accord est proche », a-t-il affirmé. « Nous pensons que nous allons obtenir un cessez-le-feu dans la semaine à venir ».

Des propos qui ont été tenus alors que le ministre des Affaires stratégiques Ron Dermer, un proche du Premier ministre Benjamin Netanyahu, devrait se rendre à Washington la semaine prochaine pour des discussions sur Gaza et l’Iran. Trump pousserait Israël à mettre fin à la guerre qui l’oppose actuellement au Hamas après le bref conflit avec la république islamique, et il chercherait à élargir les accords d’Abraham.

Après avoir donné son avis sur un éventuel cessez-le-feu, Trump a mis en avant la récente décision prise par les États-Unis de faire un don de 30 millions de dollars à la Fondation humanitaire de Gaza, qui distribue depuis un mois des colis alimentaires à Gaza depuis les zones militarisées de la bande.

« La situation à Gaza est terrible… et nous donnons beaucoup d’argent et de nourriture à cette région parce que nous devons le faire », a dit Trump.

« En théorie, nous ne sommes pas impliqués, mais nous le sommes parce que des gens meurent », a-t-il poursuivi. « Je regarde cette foule de gens qui n’ont ni nourriture, ni rien ».

Des Palestiniens attendent de recevoir un repas chaud préparé par des bénévoles, à Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza, le 20 juin 2025. (Crédit : Abed Rahim Khatib/Flash90)

Trump a ensuite déploré le vol d’une partie de l’assistance par « des gens mal intentionnés », ajoutant toutefois que le nouveau système de la Fondation humanitaire de Gaza (GHF) était « plutôt bon ».

Néanmoins, la GHF a connu quasi-quotidiennement des incidents qui ont entraîné de nombreux morts – l’armée israélienne ouvrant le feu en direction de Palestiniens qui tentaient d’atteindre les sites de distribution.

Trump a noté que d’autres pays devaient contribuer à résoudre la crise humanitaire. À l’exception des États-Unis, les autres pays se sont tenus à l’écart de la Fondation, en raison de son mécanisme controversé qui oblige les Gazaouis à parcourir de longues distances et à franchir les lignes de Tsahal pour récupérer la nourriture.

D’autre part, les mécanismes soutenus par l’ONU à Gaza ont été entachés par des pillages. Les organisations humanitaires affirment que le problème serait résolu si Israël augmentait la quantité des aides autorisées à entrer à Gaza afin que la demande diminue. Israël accuse le Hamas de voler l’aide à destination de ses membres ou de la vendre pour financer ses opérations, une accusation que le groupe terroriste nie.

Au cours du mois dernier, seuls 56 camions en moyenne sont entrés dans Gaza chaque jour, ce qui est bien en-deçà des centaines de camions quotidiens nécessaires pour répondre aux besoins urgents, selon les organisations humanitaires.

Des volontaires de clans palestiniens organisés en comités pour empêcher les vols, gardent des camions transportant de l’aide qui sont entrés dans la bande de Gaza par le passage de Zikim, à l’ouest de Beit Lahia dans le nord de la bande, le 25 juin 2025. (Crédit : Bashar Taleb/AFP)

Israël avait lancé sa campagne à Gaza à la suite du pogrom commis par le Hamas dans le sud d’Israël le 7 octobre 2023. Les hommes armés avaient massacré plus de 1 200 personnes et ils avaient enlevé 251 personnes, qui avaient été prises en otage dans la bande.

Les groupes terroristes de la bande de Gaza détiennent toujours 50 otages, dont 49 des 251 personnes qui avaient été kidnappées par les terroristes du Hamas, le 7 octobre 2023. Parmi eux se trouvent les corps sans vie d’au moins 28 personnes dont le décès a été confirmé par l’armée israélienne. Vingt personnes seraient encore en vie et deux autres seraient dans un état critique, selon les autorités israéliennes. Le Hamas détient également la dépouille d’un soldat de l’armée israélienne qui avait été tué à Gaza en 2014.

Le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, affirme que plus de 56 000 personnes ont été tuées ou sont présumées mortes dans les combats jusqu’à présent, un bilan invérifiable et qui ne fait pas la distinction entre civils et combattants. Israël affirmait, au mois de janvier, avoir abattu environ 20 000 hommes armés, en plus de 1 600 autres terroristes à l’intérieur d’Israël lors de l’attaque du 7 octobre.

Israël a déclaré chercher à minimiser les pertes civiles et le pays a souligné que le Hamas utilisait les civils de Gaza comme boucliers humains, combattant depuis des zones civiles, notamment des maisons, des hôpitaux, des écoles et des mosquées.