3 policiers tués dans une fusillade terroriste menée depuis une voiture près de Hébron

Trois policiers ont été tués dans une fusillade près de la ville palestinienne de Tarqumiyah, dans le sud de la Cisjordanie, dimanche matin, ont déclaré l’armée israélienne et les secouristes.

Des tireurs palestiniens ont ouvert le feu sur une voiture de police sur la Route 35 près de la jonction Idhna-Tarqumiyah, juste à l’est d’un point de contrôle entre la Cisjordanie et Israël, avant de s’enfuir.

Le service de secours du Magen David Adom (MDA) a indiqué avoir traité trois victimes dans un état critique, dont un homme d’une trentaine d’années, une femme d’une trentaine d’années et un autre homme d’une cinquantaine d’années.

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L’homme et la femme âgés d’une trentaine d’années ont été déclarés morts sur les lieux, a indiqué MDA, tandis que le quinquagénaire serait décédé en route vers un hôpital.

Les terroristes auraient ouvert le feu sur la voiture de police depuis un véhicule qui passait par là, avant de s’enfuir à pied.

« De nombreuses forces se sont lancées à la poursuite des terroristes », a indiqué Tsahal.

Secouristes sur les lieux d’une fusillade près du point de contrôle de Tarqumiyah, dans le sud de la Cisjordanie, le 1er septembre 2024. (Crédit : Magen David Adom)

L’un des terroristes à l’origine de la fusillade meurtrière a été éliminé par les troupes à Hébron, a indiqué l’armée.

Les troupes de l’unité commando Duvdevan ont encerclé un bâtiment à Hébron où le terroriste s’était retranché, à la suite de renseignements sur sa localisation fournis par l’agence de sécurité intérieure du Shin Bet et le Directorat des Renseignements militaires.

Les commandos ont mis en œuvre une tactique connue sous le nom de « cocotte-minute », qui consiste à augmenter le volume des tirs dirigés vers un bâtiment pour forcer les suspects à en sortir.

Dans le cadre de cette tactique, les soldats ont tiré des missiles à l’aide de lance-roquettes individuel sur le bâtiment, éliminant le terroriste. Une source militaire a indiqué que les troupes ont trouvé un fusil d’assaut M16 sur son corps.

On ignore si d’autres suspects sont encore en fuite.

Le chef de la police israélienne, Danny Levy, s’est rendu sur les lieux de l’attentat, selon son porte-parole.

Les trois policiers abattus sont l’inspecteur-chef Arik Ben Eliyahu, la sergente-chef Hadas Branch et le sergent-chef Roni Shakuri.

Ben Eliyahu, 37 ans, originaire de Kiryat Gat, laisse derrière lui son épouse et ses trois enfants.

Branch, 53 ans, de Sde Moshe, laisse dans le deuil son mari, trois enfants et une petite-fille.

Shakuri, 61 ans, originaire de Sderot, laisse derrière lui son épouse, une fille et une petite-fille.

La fille de Shakuri, la sergente-chef Mor Shakuri, avait été tuée en alors qu’elle combattait les terroristes palestiniens du Hamas qui tentaient de s’emparer du commissariat de Sderot le 7 octobre.

S’exprimant lors d’une conférence de presse ad hoc sur le site de l’attentat, le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir a déclaré que le « droit à la vie des Israéliens l’emporte sur la liberté de mouvement des résidents de l’Autorité palestinienne ».

« J’ai l’intention d’exiger de ceux qui sont responsables du déploiement des points de contrôle en Judée et en Samarie qu’ils ne prennent plus en compte la liberté de mouvement. Ne tenez plus compte de la liberté de mouvement », a-t-il déclaré, se prononçant fermement contre l’ouverture de checkpoints dans les Territoires.

הזכות לחיים גוברת על חופש התנועה של תושבי הרשות הפלסטינית. pic.twitter.com/1pIvmraiyH

— איתמר בן גביר (@itamarbengvir) September 1, 2024

Cet attentat est « un signe pour ceux qui envisagent de libérer des terroristes », a-t-il poursuivi. « Ce sont des ordures, des meurtriers, des animaux humains, ils ne devraient pas être libérés – ils devraient être abattus d’une balle dans la tête dans un pays correctement contrôlé. J’espère que la loi sur la peine de mort pour les terroristes sera enfin adoptée. »

Le groupe terroriste palestinien du Hamas a fait l’éloge des auteurs de l’attentat meurtrier, mais n’en a pas revendiqué la responsabilité.

Dans un communiqué, le groupe terroriste a salué « l’opération de résistance héroïque » au cours de laquelle trois policiers israéliens ont été tués.

Le Hamas a décrit l’attaque comme une « réponse naturelle » à la « guerre génocidaire » dans la bande de Gaza et aux « crimes sionistes » en Cisjordanie, et a appelé tous les habitants de la Cisjordanie à bloquer les routes empruntées par les colons [résidents d’implantations] israéliens, et « quiconque porte une arme » à la tirer sur les « occupants [les Israéliens] ».

Une policière des frontières prenant position dans la zone d’une attaque par balle près du point de passage de Tarqumiya au nord de Hébron, en Cisjordanie, le 1er septembre 2024. (Crédit : Hazem Bader/AFP)

S’exprimant depuis le site de l’attentat, le ministre des Finances, Bezalel Smotrich, a prévenu qu’un autre 7 octobre était possible, à moins qu’Israël ne se lance dans une « frappe préventive » contre le terrorisme.

« Nous sommes à un pas du 7 octobre en Judée et en Samarie et dans le centre du pays », a déclaré le ministre ultra-nationaliste dans un message vidéo.

« Nous devons faire maintenant ce que nous n’avons pas fait cette nuit maudite et lancer une frappe préventive et frapper durement le terrorisme. Les terrorismes gazaoui, cisjordanien et libanais ne font qu’un, il font tous partie de l’étouffoir iranien. Nous sommes déterminés à éliminer le terrorisme sur tous les fronts. »

Cette fusillade a eu lieu après que des terroristes ont fait exploser samedi deux voitures piégées dans le Gush Etzion, dans le sud de la Cisjordanie, à une quinzaine de kilomètres au nord-est de Tarqumiyah. Deux soldats ont été légèrement blessés et un autre modérément dans les explosions.
Les terroristes, qui ont été éliminés dans l’attaque, étaient tous deux originaires de Hébron.

Citant des sources officielles, les médias palestiniens ont identifié les auteurs des deux attaques comme étant Muhammad Ihsan Yaqin Marqa et Zuhdi Nidal Abu Afifa.

أبلغت "الهيئة العامة للشؤون المدنية التابعة للسلطة الفلسطينية، وزارة الصحة باستشهاد الشابين محمد إحسان ياقين مرقة وزهدي نضال أبو عفيفة برصاص #الاحتلال شمال الخليل الليلة الماضية.

التفاصيل: https://t.co/oF6LqQ6zfb#طوفان_الاقصى #قطاع_غزة #الضفة_الغربية pic.twitter.com/St035oYXnY

— وكالة قدس برس (@QudsPress) August 31, 2024

En outre, dans le nord de la Cisjordanie, un soldat a été tué et trois autres ont été blessés, dont un dans un état grave, lors d’une fusillade avec des éléments du groupe terroriste palestinien du Hamas à Jénine samedi, dans le cadre d’opérations de grande ampleur menées par l’armée dans la région.

Les tensions ont été vives en Cisjordanie en raison de la guerre dans la bande de Gaza, déclenchée par le pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas le 7 octobre dans le sud d’Israël sous un déluge de roquettes tirées sur des centres de population dans tout le pays, lors duquel près de 1 200 personnes ont été assassinées dans le sud d’Israël, pour la plupart des civils, et 251 autres ont été enlevées et emmenées de force dans la bande de Gaza.

Depuis le 7 octobre, les troupes ont arrêté quelque 5 000 Palestiniens recherchés en Cisjordanie, dont plus de 2 000 affiliés au Hamas.

Selon le ministère de la Santé de l’Autorité palestinienne (AP), plus de 670 Palestiniens de Cisjordanie ont été tués au cours de cette période. Tsahal affirme que la grande majorité d’entre eux étaient des terroristes armés tués lors d’échanges de tirs, des émeutiers qui se sont heurtés aux troupes ou des terroristes qui menaient des attaques.

Au cours de la même période, vingt-neuf Israéliens, dont des membres des forces de sécurité, ont été tués dans des attaques terroristes palestiniennes en Israël et en Cisjordanie. Six autres membres des forces de sécurité ont été tués lors d’affrontements avec des terroristes en Cisjordanie.