Une roquette du Hamas s’écrase près de Nir Am, Tsahal intensifie ses frappes à Gaza

Les sirènes d’alerte aux roquettes ont retenti à plusieurs reprises vendredi dans les communautés israéliennes le long de la frontière de Gaza, marquant la huitième journée consécutive de tirs en provenance de l’enclave, tandis que Tsahal a annoncé avoir mené des frappes aériennes sur une quarantaine de bases d’opérations terroristes et autres centres de commandement du Hamas à travers le territoire au cours des dernières vingt-quatre heures.

Selon des sources militaires, les sirènes ont retenti à Beeri vendredi en milieu de journée à cause d’un missile sol-air lancé sur un hélicoptère de l’armée de l’air israélienne qui survolait la bande de Gaza. C’est la première fois depuis plus de 10 mois que les sirènes retentissent à Beeri en raison de tirs de roquettes en provenance de Gaza.

Le missile, tiré – à l’épaule – par un terroriste depuis la zone de Bureij, au centre de Gaza, n’a pas touché l’hélicoptère et il a été intercepté avec succès par le système de défense antiaérienne du Dôme de fer, ont indiqué les sources.

Quelques heures plus tard, deux roquettes ont été tirées depuis le nord de la bande de Gaza en direction de la ville frontalière de Sderot. L’armée a confirmé que l’une des roquettes s’est écrasée près du kibboutz Nir Am, tandis que l’autre a touché une zone ouverte.

Ces tirs marquent la huitième journée consécutive d’attaques à la roquette en provenance de Gaza, avec au moins 16 roquettes qui sont été tirées au cours de cette période.

Les tirs de roquettes se sont faits plus rares depuis les premiers mois de la guerre multifrontale en cours, une guerre qui avait été déclenchée le 7 octobre 2023 par le pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas dans le sud d’Israël. Lors de cette attaque, les terroristes ont tué plus de 1 200 personnes et en ont kidnappé 251, qu’ils ont ensuite emmenées en otage dans la bande de Gaza.

טיל כתף נורה לעבר מסוק בעזה – והפעיל אזעקה בבארי; רקטות שוגרו לשדרותhttps://t.co/367tVbNolK pic.twitter.com/LDmERmg0Su

— ynet עדכוני (@ynetalerts) January 3, 2025

Suite à un tir de roquette en provenance du centre de la bande de Gaza qui a pris pour cible le kibboutz Beeri, une communauté située à la frontière de Gaza, Tsahal a émis un avis d’évacuation en direction des civils palestiniens qui se trouvent dans la région de Bureij.

« Des organisations terroristes tirent à nouveau des roquettes depuis cette zone qui a déjà fait l’objet d’avertissements à plusieurs reprises, par le passé », a déclaré le colonel Avichay Adraee, porte-parole arabophone de l’armée israélienne, sur le site X, joignant une carte des zones à évacuer.

Les civils ont été invités à se diriger vers la zone humanitaire désignée par Israël dans le sud de la bande de Gaza avant que l’armée ne lance des frappes sur la région.

#عاجل ‼️ الى سكان قطاع غزة المتواجدين في البلوكات: 2220-2223 (منطقة البريج)
????هذا تحذير مسبق قبل هجوم وبعد عملية الاطلاق نحو منطقة غلاف غزة قبل قليل
⭕️تطلق المنظمات الإرهابية القذائف الصاروخية مرة اخرى من هذه المنطقة التي تم تحذيرها عدة مرات في الماضي.
⭕️من أجل أمنكم، انتقلوا… pic.twitter.com/0ji7TjlCNV

— افيخاي ادرعي (@AvichayAdraee) January 3, 2025

Tsahal a également indiqué vendredi avoir mené des frappes aériennes contre une quarantaine de cibles dans la bande de Gaza au cours des dernières 24 heures, ciblant notamment des lieux de rassemblement des terroristes et des centres de commandement du Hamas.

Ces frappes ont été effectuées par l’armée de l’air israélienne dans le cadre d’une opération conjointe avec le commandement du Sud de Tsahal, sur la base de renseignements fournis par le Directorat des Renseignements militaires et l’agence de sécurité intérieure Shin Bet.

Selon Tsahal, des dizaines de terroristes du Hamas étaient regroupés sur les sites visés, où ils planifiaient et lançaient des attaques contre les troupes déployées dans la bande de Gaza ainsi que contre Israël.

Plusieurs de ces sites étaient dissimulés dans d’anciennes écoles, qui ont également servi d’abris pour les Palestiniens déplacés. Tsahal a dénoncé cette pratique, affirmant qu’il s’agissait d’un « nouvel exemple de l’utilisation cynique et systématique par le Hamas de civils et d’infrastructures civiles à des fins terroristes ».

L’armée a souligné avoir pris des mesures pour limiter les dommages collatéraux, en utilisant notamment « des munitions de précision, une surveillance aérienne et d’autres moyens de renseignement ».

Des Palestiniens constatent les dégâts causés par une frappe israélienne dans le camp d’al-Maghazi, dans le centre de la bande de Gaza, le 3 janvier 2025. (Crédit : Eyad Baba/AFP)

Le communiqué de Tsahal intervient alors que des informations locales rapportent la mort d’au moins 30 personnes, dont des enfants, dans des frappes israéliennes durant la nuit et la matinée de vendredi.

Le personnel de l’hôpital des martyrs d’Al Aqsa a déclaré que plus d’une dizaine de femmes et d’enfants figuraient parmi les victimes des frappes ayant touché plusieurs localités du centre de Gaza, notamment Nuseirat, Zawaida, Maghazi et Deir al-Balah.

Des dizaines de personnes auraient également été tuées dans l’enclave la veille, portant à 56 le nombre de morts signalés au cours des dernières 24 heures. Les chiffres rapportés par les autorités sanitaires du Hamas à Gaza ne peuvent être vérifiés de manière indépendante et ne font pas de distinction entre civils et terroristes.

Au nord de la bande de Gaza, les troupes de la brigade Nahal de Tsahal ont détruit plusieurs tunnels et caches d’armes du Hamas lors d’opérations menées la semaine dernière à Beit Hanoun, a annoncé l’armée vendredi. Une nouvelle mission a été lancée dans cette zone le week-end dernier.

Selon Tsahal, les troupes opérant sous la division de Gaza ont éliminé plusieurs cellules terroristes et démoli des infrastructures utilisées par des groupes armés, notamment des tunnels. Elles ont également saisi un important arsenal comprenant des lance-roquettes, des mortiers, des RPG, des engins explosifs et divers autres équipements.

La brigade a également coordonné plusieurs frappes aériennes à Beit Hanoun, dont une attaque de drone ciblant un lance-roquettes utilisé lors d’une précédente offensive contre Israël.

Des troupes de la brigade Nahal opèrent dans le nord de Gaza à Beit Hanoun, dans une photo diffusée par Tsahal le 3 janvier 2025. (Crédit : Armée israélienne)

Selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, plus de 45 000 personnes auraient été tuées ou sont présumées mortes dans les combats jusqu’à présent, bien que ce bilan ne puisse être vérifié et ne fasse pas de distinction entre les civils et les terroristes. Israël affirme avoir éliminé environ 18 000 terroristes à Gaza jusqu’en novembre 2024, en plus des 1 000 autres neutralisés lors des attaques du 7 octobre 2023 sur son territoire.

Israël a déclaré prendre des mesures pour limiter les pertes civiles, tout en dénonçant l’utilisation par le Hamas de boucliers humains, combattant depuis des zones civiles comme des maisons, des hôpitaux, des écoles et des mosquées.

Depuis le début de l’offensive terrestre contre le Hamas et des opérations menées le long de la frontière de Gaza, le bilan s’élève à 395 morts israéliens, incluant un officier de police tué lors d’une mission de sauvetage d’otages et un contractant civil du ministère de la Défense.