Grève dans les lycées faute d’accord salarial

Les enseignants du secondaire israéliens ont entamé ce dimanche leur grève annoncée jeudi, au premier jour de la nouvelle année scolaire, malgré des négociations de dernière minute avec le ministère de l’Éducation, a déclaré Ran Erez, président de l’Association des enseignants du secondaire.

Erez, le ministre de l’Éducation Yoav Kisch (Likud), le chef de la Fédération des autorités locales, Haïm Bibas et Efraïm Malkin, le commissaire aux salaires et aux accords de travail au sein du ministère des Finances, avaient assisté à une réunion samedi soir à Tel Aviv dans un dernier effort visant à éviter la grève, qu’Erez avait officiellement annoncée jeudi.

« Il n’est pas possible de signer une convention collective du jour au lendemain, même si un miracle inattendu se produit et que nos demandes sont satisfaites. Sans un accord signé et parfait, la lutte ne s’arrêtera pas, par conséquent la grève se poursuivra et aura lieu comme prévu demain », avait déclaré Erez dans un communiqué samedi soir.

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Les négociations de dernière minute ne semblaient pas devoir empêcher la grève.

Kisch avait ensuite publié un communiqué attaquant à la fois Erez et Bezalel Smotrich (Hatsionout Hadatit).

« Après la réunion d’urgence et les négociations nocturnes au cours desquelles j’ai ordonné un autre compromis, je suis arrivé à la conclusion que le ministre des Finances Smotrich et Ran Erez souhaitaient tous deux faire grève », a-t-il estimé, ajoutant qu’ils restaient enfermés dans une « bataille d’ego » et qu’ils « nuisent aux étudiants et aux enseignants ».

« Aucun des deux n’a réagi face à l’ampleur de la situation, et nous en payons tous le prix », a déclaré le ministre de l’Éducation. « J’espère vraiment qu’ils mettront leur ego de côté et que nous parviendrons à un accord dès que possible ».

La grève concerne officiellement les enseignants de la Seconde à la Terminale, mais certaines classes de Troisième seraient également concernées.

L’Association des enseignants du secondaire est engagée dans des négociations avec les ministères de l’Éducation et des Finances mais qui sont actuellement dans l’impasse, les enseignants exigeant des augmentations de salaire rétroactives et d’autres avantages qui avaient été convenus avant le début de la dernière année scolaire, mais qui ont été reportés en raison du pogrom du Hamas du 7 octobre et du déclenchement de la guerre qui s’en est suivie et qui est toujours en cours.

Le syndicat cherche également à obtenir une convention salariale collective, un point de friction majeur dans les négociations, alors que le gouvernement cherche plutôt à négocier des contrats individuels pour les enseignants dans un contexte de déficit budgétaire.