Israël en guerre - Jour 343

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La police démantèle un réseau de prostitution entre l’Ukraine et Israël

L'organisation criminelle assurait le transport et le logement des femmes prostituées ; le chef de l'organisation a gagné plus de 11 millions de shekels au cours des derniers mois

Une prostituée se fait payer par un policier en civil sur des images filmées par une caméra cachée et diffusées par la Treizième chaîne. (Treizième chaîne/capture d'écran)
Une prostituée se fait payer par un policier en civil sur des images filmées par une caméra cachée et diffusées par la Treizième chaîne. (Treizième chaîne/capture d'écran)

La police a démantelé un réseau de trafic sexuel qui aurait amené des dizaines de femmes d’Ukraine en Israël pour y être prostituées, selon un rapport publié vendredi.

L’agence appelée « Ibiza Escort » était dirigée par un homme de 41 ans de Givatayim, une banlieue de Tel Aviv, qui a été identifié uniquement par ses initiales en hébreu « Aleph Shin ».

Le réseau criminel aurait pris contact avec les femmes pendant qu’elles étaient en Ukraine, les aurait amenées en Israël pour travailler comme prostituées, aurait arrangé leurs conditions de vie en Israël et les aurait transportées de client en client, a rapporté la Treizième chaîne d’information.

Les Israéliens ont retrouvé les femmes avec l’aide d’intermédiaires en Ukraine, qui ont envoyé des vidéos et des images de ces femmes.

Les femmes, dont certaines n’avaient pas plus de 18 ans, ont été affichées sur le site Web d’“Ibiza Escort” et étaient payées entre 800 et 1 500 NIS (200 et 375 euros) de l’heure pour leurs services. Environ 100 shekels allaient au chauffeur, et le reste était réparti équitablement entre les femmes et l’agence.

« Les dirigeants ont également employé des personnes qui savaient comment promouvoir le site du groupe et obtenir le plus d’argent possible grâce aux annonces en ligne. En très peu de temps, ils ont gagné des millions », a déclaré Tzahi Tal, de la police de Tel Aviv.

Un policier en civil parle à une prostituée dans une chambre d’hôtel dans des images captées par une caméra cachée et diffusées par la Treizième chaîne. (Treizième chaîne/capture d’écran)

Au cours des derniers mois, « Aleph Shin » a récolté quelque 11,6 millions de shekels (environ 2,9 millions d’euros), selon le rapport.

Le réseau criminel a également fait figurer les femmes sur des prospectus qui étaient dispersés dans la ville, attirant ainsi de nombreux clients.

Les détectives ont dressé une liste des femmes qui ont été amenées en Israël à des fins de prostitution. Dans le cadre d’une opération d’infiltration, la police a ensuite loué des chambres d’hôtel à Tel Aviv, Herzliya et Netanya et a demandé que les femmes soient envoyées dans les différents lieux en même temps pour essayer de recueillir des informations sur les responsables du groupe.

La police, parlant principalement l’anglais avec les femmes, a fait en sorte de payer le travail sexuel, capturant le moment sur des caméras cachées pour l’utiliser comme preuve légale.

https://twitter.com/newsisrael13/status/1218296167135686668?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E1218296167135686668&ref_url=https%3A%2F%2Fwww.timesofisrael.com%2Fpolice-bust-sex-crime-ring-that-trafficked-dozens-of-ukrainian-women-to-israel%2F

Dans une vidéo, un agent d’infiltration paie une des femmes 800 NIS (200 euros) pour une heure. Elle lui dit ensuite que s’il veut, elle peut rester une heure de plus pour plus d’argent.

Après avoir effectué le paiement, les détectives ont ensuite téléphoné à d’autres policiers sous prétexte de commander de l’alcool dans la chambre. Dans les vidéos diffusées par la Treizième chaîne, des femmes policières entrent dans la pièce et s’identifient comme des policières. Elles expliquent aux femmes qu’elles ne vont pas être punies parce que les autorités ne s’intéressent qu’à leurs employeurs.

« Vous n’irez pas en prison. Je ne vous arrête pas. Je vais vous laisser parler au téléphone à quelqu’un qui parle russe, et il pourra vous expliquer », dit une policière à une femme.

« Vous ne devez pas vous inquiéter. Venez avec moi au centre de détention et nous vous poserons plusieurs questions sur qui vous amène ici. Ne touchez pas au téléphone, n’appelez personne », dit une autre.

Les enquêteurs ont ensuite arrêté les responsables du groupe, découvrant les messages de WhatsApp sur la traite des femmes.

« Cette fille a 18 ans, n’a jamais travaillé avant, elle veut se lancer », lit-on dans un message.

« Amenez-les d’abord ici, nous leur donnerons un peu de travail, ce sera un plaisir pour le bureau », dit un autre. Beaucoup de messages textes et de messages vocaux présentaient les femmes en termes vulgaires.

Une prostituée dans le sud de Tel Aviv, en janvier 2013. Illustration. (Crédit : Flash90)

Bien que le proxénétisme, le trafic sexuel et l’exploitation d’un hôtel de passe soient punis par la loi israélienne en vigueur, la prostitution elle-même reste légale en Israël.

En décembre 2018, la Knesset a approuvé un projet de loi qui punit les clients pris à avoir fait appel à des travailleurs du sexe.

Le projet de loi criminalise le fait de se procurer les services d’une prostituée, ainsi que la présence dans un lieu principalement utilisé pour la prostitution, comme une maison de prostitution.

Les contrevenants de première infraction sont passibles d’une amende de 2 000 shekels (500 euros), cette somme étant doublée en cas de récidive dans les trois ans. Les procureurs seront également habilités à inculper les clients de la prostitution dans certains cas, avec une amende maximale de 75 300 shekels (18 825 euros).

En 2016, le ministère de la Protection sociale a estimé qu’il y avait de 11 420 à 12 730 travailleurs du sexe qui animaient l’industrie du pays qui représente 1,2 milliard de shekels (300 millions d’euros). Selon ce rapport, 71 % des prostituées ont déclaré avoir commencé à travailler dans le commerce du sexe par désespoir financier, et 76 % ont déclaré qu’elles quitteraient l’industrie si elles le pouvaient.

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